Conflits en zone urbaine (collectif) : la guerre au milieu des populations

8 juin 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Photo : La fumée s'échappe des villages de la région d'al-Bara, dans la province méridionale d'Idlib, à la suite du bombardement par les forces gouvernementales pro-syriennes le 15 septembre 2020 (c) Sipa SIPAUSA30235221_000003
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Conflits en zone urbaine (collectif) : la guerre au milieu des populations

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Conflits en zone urbaine (collectif) : la guerre au milieu des populations

Conflits en zone urbaine (collectif). Éd. Le Polémarque, 2014

Il y a eu Stalingrad. Plus récemment Sarajevo, Gaza et jusqu’à Kobané en Syrie. Les villes ne sont plus seulement un enjeu dont on s’emparait après un long siège ou que l’on emportait d’un coup par un assaut brutal. Elles deviennent le principal champ de bataille des affrontements armés, qu’il s’agisse de guerres régulières, de soulèvements révolutionnaires ou d’actions terroristes – toutes ces formes sont étudiées dans l’ouvrage.

Voilà venu le temps de la guerre au milieu des populations, dans un espace à trois dimensions puisque les immeubles élevés constituent des abris pour les snipers tandis que les réseaux souterrains permettent le ravitaillement et le redéploiement des combattants. Pour s’y adapter, les armées éclatent en groupes de choc constitués de fantassins, de sapeurs, d’artilleurs et de tankistes. Les problèmes juridiques sont accrus – comment éviter aux populations les ravages du combat, ou plutôt les minimiser autant que possible car les civils sont à la fois des cibles, des soutiens, des boucliers, des otages et enfin un argument de propagande.

Parmi toutes les contributions, celle du général Vincent Desportes est particulièrement synthétique. Il dégage quelques idées fortes : la nécessité de s’adapter au milieu tridimensionnel, la difficulté à identifier l’adversaire, l’obligation de modifier les structures des armées et surtout l’élargissement du métier militaire car il s’agit de rallier les civils autant que de détruire les ennemis.

On complètera cette lecture virile par le « Que sais-je ? » Les cent mots de la ville de Julien Damon et de Thierry Paquot. Tous les mots attendus y figurent et sont analysés avec clarté et précision, de mégapole à gentrification ou de politique de la ville à réseaux. Mais aussi quelques pépites comme « bobo », « Babylone », « cinq sens » (les différentes façons d’appréhender la ville) ou « toilettes publiques ». Car c’est dans le détail que se cache souvent la vraie signification des choses.

P.G.

À propos de Conflits en zone urbaine, ouvrage collectif. Sous la dir. de Gyula Csurgai, Pierre Pascallon et Alexandre Vautravers, Le Polémarque, 2014, 190 pages, 18 € et de Les Cent Mots de la ville de Julien Damon et Thierry Paquot, PUF « Que sais-je ? » 2014, 128 pages, 9 €

Crédit photo : m1key-me via Flickr (cc)

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Pascal Gauchon

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