La détention de Boualem Sansal a ravivé les tensions entre la France et l’Algérie. Des relations politisées et souvent instrumentalisées de chaque côté de la Méditerranée. Un retour à l’histoire s’impose afin de les comprendre.
Frédéric Casotti. Dernier ouvrage paru : Dans les plis du drapeau.
La détention de Boualem Sansal rappelle la dureté de la condition d’écrivain, souvent synonyme d’isolement, et parfois de persécution. On a pu découvrir que cet auteur vivait en Algérie, à 50 kilomètres d’Alger, dans un modeste logis que sa condition d’économiste et d’ancien fonctionnaire algérien lui avait permis d’acquérir. On est loin des fastes et de l’abondance de ceux qui, souvent corrompus, le répriment[1].
L’Algérie est un pays chu. Parangon de la lutte anticolonialiste et capitale révolutionnaire au sortir de la guerre d’indépendance, le pays s’est ensuite sabordé. Ce qui restait d’Européens et de Juifs sont très vite partis après 1962, et la promesse offerte par les révolutionnaires et, volens nolens, la France de de Gaulle a été dilapidée. Cela explique le soutien viscéral des Algériens à la cause palestinienne, comme allégorie du procès fait à leurs propres dirigeants et transfert, au sens psychologique, de leur propre déréliction. L’économie nationale n’est fondée que sur l’exploitation des hydrocarbures, le pays important tout le reste. Plusieurs millions de travailleurs algériens touchent l’équivalent de 200 € mensuels. Les profits de l’État sur la vente d’énergies lui permettent de financer un système social assez généreux, mais le départ demeure l’obsession des habitants. Le futur n’est pas donné, mais on peut se demander si l’Algérie se muera à terme en puissance émergente proche, par exemple, des BRICS, ou deviendra un Vénézuéla africain isolé et failli.
Un pays construit par la France
L’Algérie fut une des très rares colonies de peuplement français. S’il n’est pas question de faire l’apologie de la colonisation, la nation algérienne – pas l’Algérie, bien entendu – doit tout à la France : ses frontières actuelles, son nationalisme ombrageux inspiré du patriotisme révolutionnaire et son système administratif. Elle lui doit aussi la francophonie, l’emploi et le statut de la langue française outre-Méditerranée variant au gré d’innombrables considérations. Et comme on le verra, la langue en Algérie est indissociable de la question politique. À l’inverse, l’arabisation, même imparfaite, n’est pas étrangère à la montée de l’islamisme.
Comme cela est fréquent dans les pays issus de la décolonisation, le FLN et l’État se confondent en Algérie[2]. Ce pays est à la fois une synarchie et une cryptocratie. Il est ainsi douteux que M. Tebboune soit le véritable dirigeant du pays. Cette dilection pour le secret s’explique par la genèse du pouvoir arrivé en 1962, issu de la clandestinité. La seule boussole du régime est à la vérité son maintien, et force est d’admettre qu’il est miraculé. Il a survécu à la décennie noire des années 1990 après avoir interrompu le processus démocratique, par une répression particulièrement féroce des islamistes et des maquis, eux-mêmes des assassins. Le 11 septembre 2001 et la « guerre » subséquente des néoconservateurs contre le « terrorisme global » ont offert au FLN comme une nouvelle virginité. Ensuite, la pandémie de Covid 19, ses confinements et ses interdictions sont tombés à pic, permettant de contrer le mouvement dit du Hirak.
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Sur le plan extérieur, le régime a conservé au pays son indépendance stratégique. L’Algérie est, depuis la division du Soudan, le plus vaste pays d’Afrique. Elle a atteint la masse critique de 46 millions d’habitants et est dotée de la première armée du continent. Mais son économie va mal, et le pays ne s’en sortirait pas sans l’émigration massive de sa population, dont une partie trouve un débouché presque vital à l’étranger et singulièrement en France[3]. Face à ses difficultés, le pouvoir algérien blâme notre pays. Disons-le d’emblée, l’attitude d’Alger est inadmissible, et aucun pays qui se respecte ne doit le tolérer. M. Macron a d’abord feint de taper du poing sur la table, avant de « se retourner » immédiatement. Il y a en effet mieux pour susciter le respect que de se comporter initialement comme un paillasson[4]. La France est, depuis 1962, extrêmement généreuse vis-à-vis de l’Algérie, en termes, par exemple de coopération, ou accueillant des millions d’immigrés. L’accord de 1968 sur « la circulation, l’emploi et le séjour des ressortissants algériens », qui est à sens unique au profit des ressortissants de l’autre rive, et qui fut peu amendé dans l’intervalle malgré la désindustrialisation de la France et le chômage de masse, avait été conçu par de Gaulle comme le porte-étendard de la politique française de non-alignement et de coopération avec le « Sud ».
Des relations complexes avec la France
Les relations entre les deux nations sont en vérité sinusoïdales. En dernier lieu, elles sont exécrables. Le Premier ministre les a qualifiées de pires depuis 1962. Mais n’avions raisonnablement plus le choix : Paris a tout intérêt à se rapprocher de Rabat et de politique d’ouverture internationale, quand être l’allié d’Alger ne présente plus d’intérêt particulier. Certes, l’Algérie est un grand pays africain, dont la résilience est cruciale dans le contexte politique et migratoire actuel. Mais elle ne se situe pas vraiment, du point de vue géopolitique, dans un endroit stratégique, et même si le pays n’est pas isolé diplomatiquement, il offre moins d’atouts indirects pour notre diplomatie que le royaume chérifien, qui use d’un soft power habile et dispose de connexions fort intéressantes en Afrique subsaharienne. Ce rapprochement passait par la reconnaissance française du plan marocain d’autonomie du Sahara occidental de 2007, qui implique sotto voce une admission de la souveraineté du pays de sa Majesté sur l’ex-colonie espagnole. De même, Alger a préféré un partenariat stratégique avec l’Italie plutôt qu’avec la France s’agissant de son gaz. Dès lors, hormis nos exportations, le vent glacial qui souffle sur la relation entre l’ancienne métropole et sa ci-devant colonie ne peut que pénaliser cette dernière. Le rapport de force est en effet totalement disproportionné, à tous égards, en notre faveur. Et si rétorsions il devait y avoir d’une part et d’autre, ce serait au détriment d’Alger. Il semblerait que le président Tebboune l’ait récemment compris[5], encore qu’il souffle systématiquement le chaud et le froid. À cet égard, les réactions d’Alger à l’hypothèse de la victoire aux législatives de 2024 du RN, censément hostile à l’Algérie, démontrent qu’au fond, ce pays craint encore son ancienne puissance coloniale[6].
Une histoire compliquée
Certains griefs d’Alger sont fondés historiquement. La conquête française a été assez sanglante, et elle s’est accompagnée de destructions et de confiscations de terres. La guerre et le retrait des personnels de santé français a laissé la population dans un état sanitaire alarmant. Et l’alphabétisation des masses indigènes n’a pas excédé les 10 à 15 %[7]. Mais s’il est un apport décisif de la colonisation européenne, c’est le modèle administratif. Les nations colonisées existaient souvent auparavant, mais elles ont été dotées de l’appareil administratif propre à la modernité des États-nations européens. Armée, ENA, Tribunaux administratifs, justice, maillage administratif : l’Algérie naissante a repris ou prorogé le modèle reçu de l’ancienne métropole. Et une élite et des cadres arabo-musulmans étaient en voie d’émergence à la veille de l’indépendance.
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La question de l’arabisation
Cela conduit directement à la question de l’arabisation. En 1962, les masses parlaient essentiellement l’arabe dialectal et le tamazight. Car l’Algérie est un pays arabo-berbère. Il n’était pas question de conserver ou de généraliser le français, langue de l’ancien « oppresseur » qui, de toute façon, avait assez peu pénétré les couches populaires. L’arabe classique avait alors une fonction mythique : celle de renvoyer la nation au statu quo ante d’avant l’invasion, et la prétendue destruction de tout par le colonisateur. Même s’il fallait sans doute en passer par là pour s’approprier un récit national[8], l’arabisation a néanmoins semé les graines de l’islamisme du fait de la présence de professeurs égyptiens souvent « fréristes », et par l’apprentissage linéaire et par cœur du Coran comme méthode d’enseignement. Pourtant, l’islam n’a jamais vraiment fait partie de la matrice du FLN[9]. Mais cette arabisation fut très progressive et imparfaite, et parfois même contredite dans les faits ou la pratique par l’élite dirigeante censée la promouvoir. Ainsi le régime algérien a-t-il intégré à l’indépendance les cadres arabo-francophones que venait de former l’ancienne puissance coloniale et qui ont, des décennies durant, renforcé la pratique de la langue de Molière dans l’administration. De même, le très populaire Boumediene (1965-1978), pourtant arabo-centré pour avoir étudié au Caire et à Tunis, a involontairement promu notre langue en renforçant la coopération avec la France, qui a de ce fait envoyé au Maghreb de très nombreux enseignants. Ensuite, la France est le premier investisseur en Algérie. On a même parlé d’impérialisme capitaliste français[10]. Or l’emploi, de l’autre côté de la Méditerranée, du français, loin de constituer une coquetterie, est presqu’imposé à qui veut se maintenir dans l’écosystème administratif algérien, également qualifié de classe État. Enfin, l’usage de notre langue peut constituer un joker dans l’antagonisme historico-culturel entre Arabes et Kabyles, autrefois porteurs de luttes anticoloniales distinctes, et parfois ennemis politiques dans le cadre des revendications culturelles et linguistiques[11]
La langue et la politique
Dès lors, l’emploi de telle ou telle langue en Algérie, souvent dans le cadre d’une diglossie, n’est pas neutre sur le plan politique. L’usage du français est le privilège de la classe dominante, quand bien même elle blâmerait officiellement Paris ou ferait fermer en 2006, pour des raisons politiques, les écoles libres en langue française qui avaient fleuri. L’arabe dialectal est la langue du petit peuple. L’arabe classique est la langue d’une certaine génération, celle scolarisée en arabe, qui ne trouva guère de débouché sur le marché du travail et parmi laquelle ont été notamment recrutés les djihadistes. Comme l’écrit un auteur : « la crise islamiste des années 1990 peut donc se comprendre en partie comme une ‘lutte des classes linguistique’. Les djihadistes se sont recrutés dans le prolétariat fraichement issu de l’exode rural […] mais aussi dans la jeunesse sans emploi scolarisée en arabe, voire diplômée des filières universitaires arabisées »[12]. Il est exact que les périodes d’entropie sont presque toujours précédées d’une surproduction d’élites que le chaos permet justement de réguler …
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Le cas des écrivains
Ces considérations conduisent les adversaires d’écrivains algériens en langue française, tels Boualem Sansal ou Kamel Daoud, à douter de leur statut de véritables opposants. Et il suffit que ces derniers n’embrassent point toutes les révoltes contre l’Etat-FLN pour qu’ils soient traités d’« opposants en carton-pâte »[13]. En somme, francophones comme les cadres du régime, islamo-neutres voire hostiles à la religion du Prophète sous des apparences de critiques de l’islam politique ou du terrorisme, ils seraient tout à la fois des agents étrangers chargés de mener un agenda politique d’extrême droite et des complices du pouvoir méprisant le petit peuple local.
D’abord, la critique est paradoxale. Ensuite, et de fait, les Sansal, Daoud et consorts sont bien persécutés ou mis au ban par le régime, et cela pour des motifs véniels ou de purs délits d’opinion. Car, comme en avait eu la prescience Sansal : « la dictature […] n’a guère de besoin de motif pour sévir, elle frappe au hasard, c’est là qu’est sa force, qui maximise la terreur qu’elle inspire et le respect qu’elle recueille. C’est toujours après coup que les dictateurs instruisent leurs procès »[14]. Plus largement, qui veut écrire en pays de terreur doit rester libre et vivant, et se trouve contraint d’un tant soit peu ménager le régime[15]. Mais au-delà, l’écriture en français demeure naturelle pour beaucoup ; c’est la langue de la littérature par excellence, quand l’arabe, langue de l’islam, semble trop sanctuarisée pour permettre un vrai travail sur le langage, consubstantiel à l’entreprise littéraire. Cela a donné pour Dib, Yacine, Masson, Roumain ou Kourouma, pour ne citer qu’eux, et plus généralement chez la plupart des écrivains francophones non-occidentaux, un style chatoyant et imagé. Fanon y voyait le propre de l’écrivain décolonisé qui, par le style rachète et répare son âme, comme l’indigène en révolte délie ses muscles[16]. On peut y voir aussi le propre de l’homme africain, oriental ou caribéen à la culture traditionnelle ou pleine de divinités, rompu à la palabre et imbu de légendes, et dont l’écriture est emplie d’images et de métaphores. Se seraient-ils eux-mêmes considérés comme des aliénés, reconnaissons au contraire, chez les grands auteurs étrangers de langue française une mentalité d’aristocrates, dont la langue et l’esprit n’ont point été contaminés par la société du spectacle, la vulgarité capitaliste et les scories du langage moderne.
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En conclusion, et dussions-nous choquer, la question de l’emprisonnement de Boualem Sansal ou de la persécution de Kamel Daoud est assez étrangère aux relations franco-algériennes, car quand bien même ces deux auteurs ont acquis la nationalité française, c’est en Algériens qu’ils ont écrit et en Algériens, précisément, qu’ils sont poursuivis. Par chance pour l’auteur de 2084, tant une certaine gauche tiers-mondiste[17] que des écrivains du « Sud »[18] se sont emparés de sa détention arbitraire qui n’est ni plus ni moins qu’une lettre de cachet. Espérons qu’il recouvre bientôt la liberté et la santé.
[1] Sur la question, v. l’interview d’Amir Boukhors, in Le point, n°2738, p. 50.
[2] Franz Fanon mettait sur le compte du colonialisme ce phénomène de parti unique : « la masse informe du peuple est perçue comme une force aveugle que l’on doit constamment tenir en laisse, soit par la mystification, soit par la crainte que lui inspirent les forces de police. Le parti sert de baromètre, de service de renseignement. On transforme le militant délateur. On lui confie des missions punitives sur les villages. Les embryons de partis d’opposition sont liquidés à coup de bâton et à coups de pierres. Les candidats de l’opposition voient leur maison incendiée. La politique multiplie les provocations. Dans ces conditions, bien-sûr, le parti est unique et 99,89% des voix reviennent au candidat gouvernemental […] Tous les partis d’opposition, d’ailleurs, généralement progressistes, donc qui œuvraient pour une plus grande influence des masses dans la gestion des affaires publiques, qui souhaitaient une mise au pas de la bourgeoisie méprisante et mercantile, ont été par la force des matraques et des prisons condamnés au silence puis à la clandestinité », in Les damnés de la terre, éditions La Découverte-Poche, p. 174.
[3] Même si, il est vrai, les transferts de fonds vers l’Algérie sont peu élevés.
[4] Ses propos, tenus à l’étranger en qualité de candidat à la magistrature suprême, sur la colonisation française sont ignominieux, et il semble désormais avéré qu’ils l’ont été pour des motifs de financement, comme l’ont révélé les media en ligne Le Media et Off investigation v. https://www.youtube.com/watch?v=frN6IhkOcbQ et https://www.youtube.com/watch?v=BQIwtAexYBI
[5] https://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-president-algerien-tebboune-denonce-un-climat-deletere-avec-paris-et-estime-que-le-dialogue-doit-reprendre-20250202
[6] https://www.lefigaro.fr/international/legislatives-en-algerie-la-perspective-d-une-victoire-du-rn-inquiete-20240622
[7] Dans un contexte où l’alphabétisation dans le monde, en 1950, n’était que de 44 %, v. Le point, La grande révolution de l’alphabétisation, in https://www.lepoint.fr/societe/la-grande-revolution-de-l-alphabetisation-17-08-2022-2486632_23.php ; mais à l’inverse la France a laissé à l’indépendance de très nombreux équipements dont nous devons à l’honnêteté de dire qu’ils étaient en priorité dévolus à la fraction exploitée de la colonie et aux Européens d’Algérie, mais pas exclusivement. En outre, et sauf à la toute fin du conflit algérien, les ressources en hydrocarbure n’étaient pas exploitées.
[8] Selon Fanon, « la revendication d’une culture nationale passée ne réhabilite pas seulement, ne fait pas que justifier une culture nationale future ; sur le plan de l’équilibre psychoaffectif, elle provoque chez le colonisé une mutation d’une importance fondamentale. On n’a peut-être pas suffisamment montré que le colonialisme ne se contente pas d’imposer sa loi au présent et à l’avenir du pays dominé : le colonialisme ne se satisfait pas d’enserrer le peuple dans ses mailles, de vider le cerveau colonisé de toute forme et de tout contenu. Par une sorte de perversion de la logique, il s’oriente vers le passé du peuple opprimé, distord, le défigure, l’anéantit », in Les damnés de la terre, ibid. p. 201.
[9] Même s’il a été convoqué comme cela est normal dans un pays musulman et qu’il a servi de symbole et d’idéal pour les combattants au demeurant qualifiés de moudjahidin, tout comme le soldat soviétique s’est battu en 1941-1945 pour la grande patrie russe ou le poilu pour Jeanne d’Arc.
[10] v. T. Leperlier, L’arabisation, un mythe ?, in La vie des idées, https://laviedesidees.fr/L-arabisation-un-mythe
[11] Le kabyle ayant constitutionnellement été reconnu en 2002, sans avoir le statut de langue officielle.
[12] v. T. Leperlier, ibid.
[13] v. N. Sidi Moussa, « Kamel Daoud et Boualem Sansal sont promus de manière stratégique pour mener les guerres culturelles à la française », entretien avec Y. Abzouz, in Mediapart, 27 novembre 2024.
[14] B. Sansal, 2084, La fin du monde, éd. Folio, p. 235.
[15] Sur la question, v. K. Daoud, Le prix de la peur, in Le point, n°2738, p. 50.
[16] « Ainsi s’explique suffisamment le style des intellectuels colonisés qui décident d’exprimer cette phase de la conscience en train de se libérer. Style heurté, fortement imagé car l’image est le pont-levis qui permet aux énergies inconscientes de s’éparpiller dans les prairies environnantes. Style nerveux, animé de rythmes, de part en part habité par une vie éruptive. Coloré aussi, bronzé, ensoleillé et violent. Ce style qui a en son temps étonné les occidentaux n’est point comme on a bien voulu le dire un caractère racial mais traduit avant tout un corps à corps, révèle la nécessité dans laquelle s’est trouvé cet homme de se faire mal, de saigner réellement de sang rouge, de se libérer d’une partie de son être qui déjà renfermait les genres de la pourriture », in Les damnés de la terre, ibid., p. 209.
[17] https://www.lefigaro.fr/vox/politique/faire-liberer-boualem-sansal-c-est-aider-l-algerie-dans-la-voie-d-un-futur-ou-la-democratie-sera-possible-20241204
[18] https://www.lefigaro.fr/vox/culture/l-affaire-sansal-est-universelle-l-appel-de-jean-michel-blanquer-et-30-ecrivains-sud-americains-pour-la-liberation-de-boualem-sansal-20241223