<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Guerre future : quelles organisations tactiques pour combattre dans la profondeur ?

5 janvier 2022

Temps de lecture : 11 minutes
Photo : Le 1er Regiment d'artillerie (1er RA) organise en partenariat avec le 1er Regiment d'helicopteres de combat (1er RHC) la huitieme edition de l'exercice annuel d'aerocombat Royal Black Hawk. Sept unites de la 1ere division de l'armee de Terre regroupant des equipes de specialistes de l'appui air-sol s'entrainent conjointement avec leurs homologues allies, pour maintenir leurs capacites operationnelles. Plus de 400 militaires allemands, americains, belges, britanniques et franais participent ainsi a cet exercice dans une zone comprise entre Belfort, Besanon et Valdahon. //ALAINROBERT_A13Z0153/2010261759/Credit:Alain ROBERT/SIPA/2010261801
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Guerre future : quelles organisations tactiques pour combattre dans la profondeur ?

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Pour gagner une guerre, la technologie ne fait pas tout. L’organisation humaine, la stratégie choisie et la tactique conduite sont autant d’éléments fondamentaux. Le combat dans la profondeur est largement hérité des combats de 1944. Une nouvelle réflexion stratégique devrait permettre d’affronter les guerres à venir.

 

Les images du récent conflit dans la région du Haut-Karabakh en novembre 2020 ont fait le tour du monde. Des images de drones et de munitions rôdeuses frappant avec précision des chars, des pièces d’artillerie, des postes de commandement. Mais aussi des fantassins cherchant à s’échapper, des camions, des autobus qui sont littéralement pistés et détruits par les engins guidés. L’armée régulière arménienne, pourtant victorieuse lors des affrontements précédents (en particulier en 1988-1994), semble dépassée et subit les coups sans vraiment pouvoir les rendre. On retrouve les images de 1940. Les munitions rodeuses Harop qui sifflent en piquant vers leurs cibles, à l’instar des Stukas[1], provoquent aussi bien des effets tactiques que psychologiques. Le désarroi se lit sur les visages des combattants les plus aguerris. Au-delà des images de propagande des deux camps, le grand public a pu apparaître surpris par ce qui semble être un nouveau type de guerre. Pourtant, rien de ce qui a été employé n’est réellement caché. Tout est en « source ouverte » et connu des experts ou des journalistes spécialisés de défense depuis plusieurs années.

La technologie n’est pas tout

Chaque conflit porte en lui-même des caractéristiques qui lui sont propres. Les Azéris ont su analyser leur adversaire particulier pour lui porter les coups utiles à sa désorganisation tactique et opérative. Un autre ennemi, mieux équipé en moyens de renseignement et de guerre électronique, aurait sans doute davantage résisté, brouillant les liaisons avec les drones, leurrant les cibles et frappant leurs bases de départ. Les mêmes Stukas qui tétanisent les défenseurs de Sedan dans l’après-midi du 13 mai 1940 ne peuvent venir à bout de la détermination des défenseurs de Bir Hakeim du 26 mai au 11 juin 1942 malgré des frappes massives et répétées sur la position fixe des hommes du général Koenig. Mais les soldats français sont désormais mieux équipés en canons antiaériens (en particulier les Bofors de 40 mm servis par les fusiliers marins du capitaine de corvette Amyot d’Inville) et, surtout, ont appris à se défendre de ce feu venu du ciel. Si la technologie est incontournable, elle ne peut donner son plein rendement sans une organisation tactique adaptée. Plus que les chars allemands (aux qualités relatives comparées au char français Somua S 35 ou au T 34russe[2]), c’est d’abord l’organisation tactique interarmes coordonnée par un système radiophonique fiable et souple qui a donné l’avantage tactique aux Panzerdivisionen allemandes jusqu’en 1942. Celui qui saura s’organiser demain, en vue de la bataille dans la profondeur que permettent ces nouveaux systèmes d’armes opérés à distance et capables d’une précision tactique redoutable, devrait avoir un avantage considérable dans les premiers jours d’un futur conflit de haute intensité. C’est d’autant plus vital que rares sont les armées modernes qui disposent d’un stock de munitions et de réserves humaines entraînées suffisamment importants pour durer plus que quelques semaines.

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Une organisation tactique encore assez proche de 1944

Malgré les nombreuses innovations tactiques et technologiques qui ont été mises en place depuis la bataille de Normandie en juin-juillet 1944, les unités combattantes modernes restent globalement organisées sur le même schéma. Un escadron de chars modernes est toujours constitué d’environ 10 à 18 chars combattant par peloton de 3, 4 ou 5. L’infanterie est également comparable en puissance de feu et en nombre de fantassins combattant au sol si on compare le niveau opérationnel de la compagnie. Ces deux unités, les plus caractéristiques des armes de mêlée, sont toujours commandées par des capitaines et recherchent avant tout le combat à vue directe dans une zone n’excédant pas le plus souvent quelques kilomètres. Si un char Tigre pouvait parfois faire but à 3 000 mètres dans la plaine russe, un char Leclerc fait but à chaque fois à 4 000 mètres et roule presque trois fois plus vite. Mais en dehors des prouesses techniques de visée et de tir, les deux engins combattent de manière assez similaire, en groupe avec plus ou moins d’appui interarmes. Quoi qu’on en pense, malgré les ouvrages théoriques des penseurs occidentaux ou soviétiques[3], malgré les innovations doctrinales et parfois les affirmations pompeuses des uns et des autres sur « le combat décentralisé dans la profondeur », les frappes au-delà du contact restent l’apanage de l’aviation tactique voire stratégique. On n’a pas encore vu une section de trois engins s’aventurer seule dans la profondeur tactique et encore moins opérative. Ce style de combat ne peut relever au mieux que des forces spéciales ou de quelques unités commandos ou aéroportées agissant à pied sur des objectifs restreints et connus. Face à un ennemi de même pied, aucune action « en conduite » n’est possible, elle impliquerait une telle prise de risque qu’aucun général ne l’oserait, aucun état-major ne l’autoriserait, aucun politique ne l’assumerait.

Depuis Airland Battle[4], doctrine américaine de frappe du 2e échelon opératif (également connu sous le nom de Follow-On Forces Attack) soviétique dans les années 1980, et expérimentée d’une certaine manière en Irak en 1991 contre l’armée de Saddam, les armées modernes recherchent ce Graal de la bataille dans la profondeur. Mais l’artillerie tactique ne peut traiter des cibles à des distances au-delà des 40 km. Même les hélicoptères modernes apparaissent trop vulnérables pour s’engager dans la durée au-delà de 100 km. De même l’excellent programme américain des Big Five[5] ne permet pas de réaliser de telles frappes. Aussi, les armées terrestres doivent-elles se concentrer sur le combat au contact et manœuvrer (en perçant par exemple) le dispositif ennemi pour venir le déstabiliser sur ses bases logistiques. Bref, rien de vraiment nouveau depuis la Blitzkrieg. Et surtout la certitude de pertes élevées en cas de contact prolongé avec l’ennemi. Et si l’aviation se trouvait, pour une raison ou une autre, privée de cet accès sur le champ de bataille, alors la donne pourrait changer.

Depuis 2017, l’US Army a adopté une nouvelle stratégie dénommée Multi Domain Battle. En effet, anticipant sur l’amélioration des systèmes de défense antiaérienne multicouches à longue portée et sur la généralisation, même en dehors du monde occidental, des capacités de guerre électronique et de frappes de précision, les Américains supposent que la séquence classique de l’acquisition de la suprématie aérienne et navale préalable à la projection des forces terrestres pourrait ne plus se dérouler nominalement. Sous l’influence des drones et autres systèmes modernes, le combat pourrait aller si vite que l’habituelle coordination terre-air dans la 3e dimension serait prise de vitesse et ne pourrait suivre le rythme des opérations. Les unités de combat terrestres doivent donc se préparer à agir de manière autonome et sans l’appui habituel de l’aviation et de la marine ! Programme ambitieux s’il en est, comme toujours, même s’il est difficile de faire la part entre la réalité opérationnelle et la recherche bien connue de budgets au détriment des autres services.

S’organiser pour combattre dans la profondeur

Alors, la force terrestre qui sera en mesure de conserver sa liberté d’action sur un champ de bataille rendu chaotique par la profusion de munitions guidées et l’absence de supériorité aérienne amie peut avoir une chance de renouer avec la manœuvre pour venir désorganiser le dispositif adverse dans sa profondeur opérative, c’est-à-dire concrètement dans les 500 km maximum[6]. Ainsi l’US Army dispose du Precision Strike Missile (PrSM) d’une portée de 499 km tant que le traité sur les forces nucléaires intermédiaires reste valable. Cet engin est tiré depuis une plateforme tactique type M 270 MLRS ou M142 HIMARS, sur camion ou engin chenillé. C’est-à-dire, quelles que soient la météo et les contraintes tactiques, on peut frapper tout endroit du champ de bataille avec précision… si on a assez de munitions ! Cette zone de 500 km est également peu ou prou la zone d’évolution des hélicoptères des forces terrestres.

Tandis que les moyens de projection n’ont jamais été aussi perfectionnés, qu’en est-il réellement de la capacité opérative des grandes unités modernes ? Qu’il soit ici permis d’en douter. Si Américains et Russes prétendent pouvoir projeter dans la profondeur leurs unités aéroportées (82e Airborne All Americans et Vozdouchno-Dessantnye Voïska « VDV » dont la fameuse 76e division aéroportée de la garde), qu’en est-il réellement de leurs capacités de combat dans la durée ? Une fois au sol, ils combattent le plus souvent à pied, même si les Russes peuvent effectivement parachuter quelques blindés de la famille BMD. Sans avoir saisi une plateforme aéroportuaire (donc très vulnérable), ils ne peuvent guère peser sur une bataille de haute intensité. Pourtant, depuis les écrits de la guerre froide, ceux de Simpkin[7], de Von Senger und Etterlin, depuis les idées de Gavin[8], la capacité d’évoluer durablement avec un volume significatif de forces dans la profondeur d’un dispositif ennemi est revendiquée par les armées modernes. Mais sans appui de leur puissante aviation tactique, et faute d’un ravitaillement suffisant, elles sont rapidement cantonnées à la saisie de points clés et assujetties à la jonction rapide avec des forces blindées amies[9]. Seules les forces spéciales peuvent prétendre évoluer dans ce domaine, mais elles sont nativement limitées en nombre et assignées à des objectifs en principe non tactiques.

Les Britanniques, dans leur nouvelle et énième Integrated Review de 2021, parlent de winning the deep battle. Ils cherchent à s’équiper de matériels adaptés à cette ambition, mais aussi en créant une Deep Recce Strike Brigadepossiblement équipés de lance-roquettes multiples ainsi que d’une Army Special Operations Brigade (rangers) destinée sans doute à agir dans la profondeur tactique et opérative du dispositif ennemi pour désigner des objectifs aux lanceurs. Cette dernière unité ne doit pas être confondue avec les habituelles forces spéciales (Special Forces Group) toujours dédiées à l’action stratégique.

Pour prétendre combattre dans la profondeur, il faut d’abord être résilient et avoir une vraie capacité d’encaisser les coups. S’appuyer sur une zone sanctuaire pour lancer des frappes et des opérations dans la profondeur est probablement une nécessité. Cette zone sanctuaire peut avoir été durcie dès le temps de paix, s’abriter sous un parapluie antiaérien et électronique à partir d’infrastructures souterraines et dispersées, camouflées dans des villes ou des montagnes. Elle implique donc d’avoir, dès le temps de paix, une organisation prête au combat quasiment sans délai. Passer du temps de paix au temps de guerre très rapidement nécessite une organisation adaptée et chère, car elle suppose un dispositif en alerte permanente, capable d’encaisser une première frappe tout en remontant en puissance ses réserves, en déployant tactiquement ses forces et bien sûr en ripostant. Quelques rares pays sont dans une telle posture, Israël forcément, la Corée du Sud et le Japon sous une autre forme, la Finlande à une échelle plus réduite. Pour les autres, les États-Unis et la Russie étant sans doute à part, les stocks de munitions de précisions sont faibles, peu d’aérodromes de rechange sont disponibles pour disperser ses avions, et surtout le système de disponibilité immédiate des unités terrestres est peu organisé tant sur le plan humain que matériel. D’où l’importance de suivre en permanence ses compétiteurs potentiels pour ne pas être pris de court.

Revoir la taille et l’emploi des unités de mêlée

Lorsque les Américains au sortir de la guerre du Vietnam prennent conscience de la nécessité de reformer leur armée de terre à la cohésion fracassée par cette guerre irrégulière, ils décident de professionnaliser en renonçant à la conscription et de s’équiper de moyens performants dont les fameux Big Five. Mais la frappe dans la profondeur opérative, celle destinée à neutraliser le 2e échelon opératif soviétique, relève encore de l’US Air Force. Missiles de croisière et bombardiers performants comme le F 111 doivent frapper les groupes mobiles opérationnels soviétiques avant qu’ils ne relancent l’action dans les secteurs percés ou menacés des unités de contact de l’OTAN. C’est la doctrine Air Land Battle déjà évoquée supra. Les moyens technologiques disponibles aujourd’hui ou à court terme permettent d’envisager une véritable bataille dans la profondeur tactique et opérative[10] avec des systèmes inhabités, pilotés à distance ou agissant de manière autonome[11], sans mettre en danger la vie des pilotes et des opérateurs.

Ces engins (drones et robots armés, munitions rôdeuses, etc.) sont suffisamment petits et simples d’emploi pour relever de la sphère tactique terrestre. Leur emploi ne doit pas être considéré du point de vue de la portée ou de l’altitude des munitions, mais du point de vue de la coordination étroite avec les unités de contact. Celles-ci seront forcément peu nombreuses et de petite taille. Leur résilience sur le champ de bataille sera assez faible au regard des standards généralement admis. Mais que valent les standards actuels au regard d’un affrontement tactique que personne ne peut envisager avec précision. Une division d’infanterie allemande en 1944 sur le front russe a une durée de vie moyenne de onze jours. Joukov sauve Moscou et gagne sans doute la Seconde Guerre mondiale en parvenant à reconstituer une masse de manœuvres pour contre-attaquer sans cesse. Il va ainsi forcer les IIe et IIIe Panzergruppen à s’arrêter dix jours fin juillet 1941[12] en faisant surgir sur le champ de bataille quatre armées de réserve. Malgré des moyens limités, elles sont engagées au bon moment pour faire culminer l’effort allemand, au prix il est vrai de combats acharnés et de sacrifices gigantesques. Plus important sans doute, le stratège russe émet une directive fondamentale de réorganisation de l’Armée rouge[13]. Il s’agit de diminuer la taille des formations de combat soviétiques pour les multiplier tout en les rendant plus faciles à commander, à camoufler, à faire manœuvrer. Les adapter à la capacité de commandement des officiers, les disperser avant l’action, les regrouper facilement pour l’effort et les soutenir sur le plan logistique. Plus nombreuses et moins grosses, ces formations permirent de renouveler l’art opératif (qui est la base de la doctrine soviétique) et de mener plus tard des opérations dans la profondeur que les Soviétiques affectionnent particulièrement.

Tel pourrait être le chemin à suivre demain. L’US Army songe à s’équiper des désormais successeurs des Big Five. Ceux-là (certes après de nombreuses modernisations) équipent encore ses unités après vingt ans de guerres irrégulières et l’échec cuisant du programme Future Combat System. Véhicules de combat habités ou non, autonomes ou semi-autonomes, plateformes de combat ou logistiques, mini-drones, robots divers, plateformes aéromobiles plus puissantes et au rayon d’action plus important ; un gigantesque programme de rééquipement est prévu. Mais surtout, il devrait s’intégrer dans un réseau dit Integrated Air and Missile Defense Battle Command System. Il s’agit d’une architecture de commandement et de contrôle spécialement destinée à la lutte antiaérienne et antimissile. Bien sûr, il ne s’agit encore que de projets, mais déjà des appels d’offres ont été lancés, des prototypes sont en cours d’essai et des expérimentations tactiques ont débuté.

Les unités de contact pourraient donc être largement redéfinies en taille comme en organisation, incluant des unités de pied différent, destinées à se camoufler plus facilement sur le champ de bataille, à se regrouper rapidement, à feinter l’ennemi et à leurrer ses systèmes de détection tout en dissimulant le plus longtemps possible les intentions amies. Comment s’intégreront-elles au sein des futurs Multi Domain task force en cours d’évaluation ?  Il est sans doute encore un peu tôt pour le dire. Une voie incluant des unités de mêlée intégrées, des bataillons plus petits que ceux d’aujourd’hui, autour de 300 combattants, mais plus nombreux, se regroupant ou se dispersant selon les ordres et la situation tactique, alternant les phases courtes mais violentes de contact et les phases de silence électronique. Le retour d’un modèle régimentaire à plusieurs bataillons ne serait pas le moindre des paradoxes de cette énième évolution tactique.

La répartition des engins inhabités reste à étudier. Le modèle de l’intégration du char d’assaut, d’abord engin d’accompagnement de l’infanterie à ses débuts en 1917 puis engin principal du combat interarmes en 1940, reste utilisable pour guider les innovations à venir en ce domaine totalement inédit. Les Français ne sont pas en reste avec leur doctrine Scorpion et les nouveaux matériels qui en découlent.

Après des années consacrées à une formalisation finalement assez stérile de la contre-insurrection, la réflexion tactique terrestre dans de nombreux pays semble de retour en prévision d’un monde malheureusement encore plus dangereux et plus instable. Les forces terrestres classiques pourraient alors, de manière assez paradoxale, retrouver un rôle majeur pour aller détruire le système anti-accès ennemi dans la profondeur et faciliter les frappes stratégiques des aviations et des marines amies. La bataille dans la profondeur aurait ainsi enfin été rendue possible.

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[1] Avions d’assaut allemands bombardant en piqué les positions françaises en mai 1940.

[2] Les Panzer de la série I à III n’étaient guère franchement supérieurs. Même le Panzer IV d’origine éprouva des difficultés devant le T 34.

[3] Les Soviétiques Svetchine, Triandafillov, Isserson et Toukhatchevski pour ne citer que les plus connus dans les années 1930, l’Américain Gavin dans les années 1950, le Britannique Simpkin dans les années 1980, et bien d’autres dans de nombreux pays.

[4] Cette doctrine fut présentée aux alliés de l’OTAN au sommet de Bruxelles en décembre 1982, sans qu’ils aient réellement leur mot à dire…

[5] Char M1 Abrams, véhicule de combat de l’infanterie M2 Bradley, hélicoptères Black Hawk et Apache, lance-roquettes M 270 et on y rajoute parfois un sixième système, le missile Sol-Air Patriot…

[6] Le traité américano-russe de 1988 interdisait les missiles tirés depuis la terre de plus de 500 km de portée ! Il a depuis été remis en cause par les deux parties. On pourra donc augmenter la portée des missiles.

[7] Sur les vues de Richard Simpkin et de Ferdinand Von Senger und Etterlin : cf. Michael Inman Operational Maneuver in the 90’s : Is Army Aviation a Viable Option ? School of Advanced Military Studies. United States Army Command and General Staff College. Fort Leavenworth, Kansas, 1990. Disponible sur internet. Le général britannique Simpkin est parfois cité comme ayant inspiré le plan US en 1991 dans le Golfe avec son Race to the Swift publié en 1985.

[8] Le général James Gavin commanda la 82e Airborne en Normandie. Il réfléchit après la guerre à la mécanisation des troupes aéroportées.

[9] Sinon c’est le spectre de la bataille d’Arnhem en 1944 et son pont trop loin

[10] Étant admis qu’on a de plus en plus de mal à distinguer les deux niveaux tactique et opératifs. Les Américains parlent d’espace opérationnel comprimé « compressed battlespace operational framework ».

[11] Le débat sur les système d’armes létales autonomes (SALA) est désormais bien connu pour que l’auteur n’y revienne pas.

[12] Jean Lopezet, Lasha Otkhmezuri, Joukov, l’homme qui a vaincu Hitler, Perrin, 2013, p. 283-284.

[13] Ibid., p. 289-290.

À propos de l’auteur
Pierre Santoni

Pierre Santoni

Pierre Santoni, colonel de l'armée de terre, auteur de Triangle tactique : Décrypter la bataille terrestre. (Pierre de Taillac, 2019).
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