<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> La grande stratégie du Portugal

6 juin 2024

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La grande stratégie du Portugal

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Pointe extrême de la péninsule ibérique, le Portugal a construit un empire à cheval sur plusieurs mers et plusieurs continents. Une histoire improbable qui a fait du Portugal le fer de lance des grandes découvertes.

« Notre raison d’être est d’avoir été », selon Eduardo Lourenco, essayiste portugais. Un des plus vieux États d’Europe n’est-il qu’un héritage ?

Article paru dans le Revue Conflits n°51.

S’il y eut des occupants des terres de ce qui deviendra le Portugal bien avant, l’invention politique du Portugal ne date vraiment que du xiie siècle. Voici un des cas où c’est l’État qui bâtit la nation et non la nation qui précède l’État. Voici par ailleurs un pays qui a dominé le monde avec trois empires en Asie, en Afrique et en Amérique : il les a tous abandonnés et est revenu sur son petit territoire d’origine, ce petit cap de l’Europe… Au fond, le Portugal symbolise le destin européen à la perfection, lui qui préfère aujourd’hui Ronaldo à Henri le navigateur.

La fondation par la Reconquista

Si une tribu de l’âge de fer voit l’installation d’une peuplade « lusitanienne » en Estrémadure (dans l’actuelle Espagne), la présence romaine pendant huit siècles (du iiie av. J.-C. au ve apr. J.-C.) modifie considérablement la culture et le réseau urbain et de transport de toute la péninsule ibérique. Au début du ve siècle, des peuplades germaniques envahissent l’Ibérie. Un royaume suève dure jusqu’au vie siècle avant d’être absorbé par le royaume wisigoth. Mais en 711, après la bataille du Guadalete, les Omeyades conquièrent en peu de temps les trois quarts de la péninsule. Un réduit chrétien résiste au nord dans le royaume des Asturies, d’où partira la reconquête.

Le territoire omeyyade dépend de Damas puis prend une sorte d’indépendance avec l’émirat de Cordoue, devenu califat en 929 avant d’éclater en 1031 en multiples petits royaumes. Les Almoravides puis les Almohades reprennent les choses en main à partir du xie siècle. Si les chrétiens colonisés connaissent des situations variées, les occupants installent plusieurs milliers de personnes, surtout dans le sud (Algarve). La période Al-Andalus laisse un héritage significatif dans la langue, la topographie, l’agriculture ou les arts portugais. Mais avant le Portugal, ce n’est pas vraiment le Portugal.

Car le Portugal moderne naît de la Reconquête. À partir du premier royaume des Asturies, plusieurs petits royaumes chrétiens ibériques se mettent en place. Un petit comté de Portugal créé au ixe siècle voit son chef Alphonse proclamé roi en 1139 à l’issue de la bataille d’Ourique : la royauté est reconnue par le roi de Castille. Le Portugal est indépendant.

Il lui faudra un peu plus d’un siècle pour chasser les Maures : la Reconquista portugaise est achevée en 1249 avec la prise de Faro et de l’Algarve. Les souverains portugais conservent une certaine tolérance envers les populations juives et musulmanes et mettent en place une lente homogénéisation religieuse, culturelle et ethnique. Le Portugal a atteint ses frontières définitives, les plus anciennes du monde à perdurer aujourd’hui à la suite du traité d’Alcañices (1297). Le Portugal est le premier État-nation au sens propre.

Cette frontière sera le destin du Portugal, obligé d’abord de lutter à toute force contre la Castille voisine qui ne rêve que de l’annexer et d’unifier la péninsule ibérique. En conséquence, le Portugal doit regarder vers la mer, en premier lieu pour trouver des alliances, ensuite pour trouver sa voie.

Tout sauf l’Espagne

Une longue période de stabilité suit, qui permet un développement généralisé et mélangeant populations (chrétiens, mozarabes, juifs, musulmans devenus mudéjars) et tempéraments (civilisation brillante du sud, austérité du nord). La cour s’établit à Lisbonne. Au milieu du xive siècle, un tiers de la population meurt à cause de la peste. Les relations avec la Castille vont cahin-caha (épisode de la reine morte), jusqu’à ce que Ferdinand Ier revendique le trône de Castille, mais il est défait militairement en 1369. Il s’allie avec l’Angleterre (traité de Londres de 1373, le plus ancien traité encore actif), mais les Castillans s’emparent de Lisbonne. Ferdinand meurt sans héritier (1383) et les Castillans revendiquent l’union des deux couronnes. Les Portugais se divisent, la noblesse étant plutôt castillane, la bourgeoisie soutenant Jean, demi-frère bâtard de Ferdinand, qui est proclamé roi en 1385 par les Cortès. Il y a une nation portugaise ! La bataille d’Aljubarrota contre la Castille fonde symboliquement cette indépendance.

Jean Ier prépare l’apogée du royaume. Il renouvelle l’alliance anglaise à la fois militaire (contre la France et la Castille) et commerciale. Il pousse l’idée de poursuivre la Reconquista, cette fois-ci en Afrique. Ceuta en Afrique du Nord est conquise en 1415, début de l’expansion du Portugal hors de la péninsule. La prise n’est pas aussi satisfaisante qu’espérée. Les Portugais décident de longer la côte vers le sud pour prendre les Maures à revers. Déjà, des rêves agissent : rejoindre le légendaire prêtre Jean, atteindre les Indes… L’infant Henri est à la manœuvre et sous son impulsion, les marins portugais redécouvrent des îles atlantiques : Madère (toujours portugaise) et les Canaries. Henri poursuit son action jusque 1460, profitant de la guerre de Cent Ans en France et d’une Espagne toujours occupée à la Reconquête. Cette respiration atlantique n’est donc possible que parce qu’il n’y a (temporairement) plus de front ibérique.

Madère est prise en 1419, les Canaries sont disputées avec l’Espagne tout au long du xve siècle, les Açores passent sous emprise portugaise en 1427. Les côtes africaines sont méthodiquement reconnues : le cap Bojador est passé en 1434, le tropique du Cancer atteint en 1435, le Cap-Vert et le Cap-Blanc en 1441, le Sénégal et la Guinée sont touchés en 1445 d’où l’on ramène les premiers esclaves. En 1454, le pape Nicolas V autorise l’esclavage des Sarrasins et des païens. En 1443, l’île d’Arguin est découverte, Henri veut en faire un comptoir de commerce : c’est le premier du genre. Les Antilles auraient été aperçues dès ce milieu du xve siècle.

Personnage singulier que cet « Henri le navigateur » : le surnom lui a été donné bien plus tard alors qu’il n’a jamais navigué. De même, ce prince « éclairé » n’a jamais prétendu au trône, se contentant de devenir une sorte de ministre de l’outre-mer et de mettre au point cette politique qui devait faire le Portugal. Si le prince Henri sera récupéré dans la construction nationaliste par Salazar, il n’en demeure pas moins d’avoir été un stratège de premier plan, décidant de l’avenir de son pays pour plusieurs siècles.

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Le choix de la mer et les grandes découvertes

La chute de Constantinople (1453) bouleverse la géopolitique du temps. Le pape encourage la guerre contre les païens et attribue aux occupants la juridiction totale des terres conquises. Alphonse V cherche à renforcer sa domination sur les places acquises ainsi que son réseau (prise de Tanger en 1471). La Gambie est reconnue en 1456, la Sierra Leone est découverte en 1460, les côtes sont suivies jusqu’au delta du Niger et São Tomé (1472). L’Afrique devient une chasse gardée portugaise, malgré les tentatives génoises ou castillanes. L’exploitation des nouveaux comptoirs est uniformisée (La Casa da Guiné).

Cependant, le conflit avec la Castille reprend une nouvelle fois. Alphonse V revendique la couronne du voisin, mais, bien que marié à Jeanne de Castille, se heurte au couple formé par Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. La bataille de Toro en 1476 décide de l’avenir de la péninsule : au lieu d’avoir un grand Portugal qui aurait été jusqu’aux frontières d’Aragon, voici une Espagne qui domine l’Ibérie sauf le Portugal.

Le Portugal avait deux options de développement stratégique : la terre à l’ouest (tenter de prendre le contrôle de la péninsule) ou la mer à l’est. Les circonstances le forcent à choisir la mer à laquelle il s’est déjà préparé grâce à Henri. Voici l’exemple d’une péninsule qui se divise par les circonstances, comme souvent (pensez à la Scandinavie, au Sud-Est asiatique, à la Corée) même s’il y a des contre-exemples (Turquie, Inde, Grèce, Italie).

L’infant Jean est le nouveau maître des expéditions qui reprennent de plus belle pour atteindre les Indes et contourner l’Afrique. Le traité d’Alcáçovas (1480) organise le partage du continent : la Castille conserve les Canaries, le Portugal, les Açores, Madère et le Cap-Vert, la région côtière d’Afrique occidentale et le droit de conquérir le royaume de Fès. Diogo Cão remonte le fleuve Zaïre, débarque au Congo, au Gabon, en Angola puis en Afrique du Sud (1486). Cap-Vert et São Tomé et Príncipe sont colonisés. Bartolomeu Dias double le cap de Bonne-Espérance (1488). Le roi Jean II envoie des émissaires par la terre pour recueillir des informations (Jérusalem, Aden, Ormuz).

En 1474, les marins portugais découvrent le Groenland et Terre-Neuve. 1492 est l’année de la prise de Grenade (donc de la fin de la Reconquête) et de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, financé par la Castille. Jean II estime que les terres découvertes lui appartiennent en vertu du traité d’Alcáçovas. Finalement, le traité de Tordesillas en 1494 fixe la répartition des terres sur le méridien du Cap-Vert, ce qui permettra au Portugal de gagner le Brésil, le reste du continent américain passant à la couronne espagnole. Beaucoup estiment que le Portugal connaissait déjà l’existence de ces terres d’Amériques qu’ils négligent alors au profit des Indes.

Manuel Ier succède à son père en 1495 et poursuit sa politique. La nouvelle expédition vers la route des Indes a été minutieusement préparée. Vasco de Gama atteint Calicut au sud de l’Inde en 1498. Les Portugais y installent un comptoir, mais doivent affronter la concurrence des Vénitiens, des Turcs et des Égyptiens : l’Inde tant rêvée n’est pas une terre vierge, encore moins le lieu du royaume du prêtre Jean, tant fantasmé. Une mission est poussée vers l’Asie et pour mettre de l’ordre dans l’océan Indien, les Portugais créent un vice-roi des Indes. Des escales sont établies au Mozambique et à Ceylan. Alternant force et souplesse, les Portugais installent des places le long de la route : Malacca, Siam, Goa, Moluques, Timor, Ormuz, Colombo, même si Aden n’est pas conquise. Peu à peu, le commerce prospère. Des expéditions sont poussées encore plus loin : Chine (1520), Australie (1522), Japon (1543).

Du côté atlantique, les choses sont moins simples. Un premier voyage au Brésil en 1501 satisfait peu. Espagnols, mais aussi Français lorgnent dessus. Aussi, les Portugais, à partir de 1530, y envoient des colons. En 1600, la colonie devient le premier producteur mondial de sucre et le principal fournisseur de devises à la couronne.

La Casa da India, créée en 1500 à Lisbonne, permet d’administrer cet empire commercial. En 1555, le pays est considéré comme le plus riche d’Europe, la population croît rapidement, ce qui permet d’encourager le départ vers les colonies où l’on favorise le mariage avec les indigènes. De nombreuses missions religieuses sont envoyées, notamment avec les jésuites sous l’impulsion de saint François-Xavier, mais aussi les franciscains ou les dominicains. Les arts suivent avec notamment Camões, plus grand écrivain portugais avec les Lusiades.

Le Portugal a trois empires : africain, asiatique et américain. Cette petite nation domine la moitié de la terre.

Au risque de l’empire

Comment conduire un empire quand on ne compte que 1,5 million d’habitants ? Cette question émerge dès le xviie siècle. L’organisation ne peut suppléer à tout. Il manque de soldats, de marchands, de colons, d’administrateurs pour tenir un si vaste domaine. L’attrait de l’aventure et de l’enrichissement rapide détourne les bras de l’agriculture, il faut importer ou faire venir des travailleurs. Les concurrences commerciales se développent : Vénitiens, Français, Hollandais (colonie du Cap). Goa et Malacca tombent dès 1571, car on n’arrive plus à défendre les comptoirs. L’empire n’enrichit pas le pays : l’or des colonies sert à importer des produits d’Angleterre, plutôt que développer. L’esclavage est maintenu même en métropole.

Jean III meurt en 1557, ouvrant une crise de succession. Son fils Sébastien veut reprendre des terres marocaines, mais meurt à la bataille d’Alcacer (1578). C’est un désastre qui sonne la fin de la dynastie d’Aviz. Philippe II d’Espagne devient également roi du Portugal : l’union des deux pays est réalisée même si le Portugal conserve une certaine autonomie. Le cauchemar ancien est établi. Mais le nouveau régime n’empêche pas la dégradation de l’empire : Ormuz tombe en 1622, Bahia en 1624, Arguin en 1633. Le Portugal délaisse la route des Indes pour se tourner vers le seul Brésil.

Ainsi, en cinquante ans, le Portugal abandonne sa souveraineté et la moitié asiatique de son empire. La surextension le frappe de plein fouet.

Cela ne laisse pas le pays sans réaction. Dès 1640, Jean de Bragance profite de la guerre de Trente Ans pour se proclamer roi et recouvrer l’indépendance. Il s’ensuit à nouveau une longue lutte avec l’Espagne, conclue par le traité de Lisbonne de 1668. Mais l’empire continue de s’étioler. L’alliance avec l’Angleterre (1661) entraîne la perte de Tanger et de Bombay. En 1703, un nouveau traité avec les Anglais organise les échanges de vins de Porto et de textile anglais. Mais le Portugal a retrouvé de la stabilité et exploite plus que jamais le Brésil, donnant une grande prospérité en cette première moitié du xviiie siècle.

Le marquis de Pombal devient Premier ministre en 1750 et restaure l’autorité et la discipline pendant que la cour s’amuse. Il muselle l’Inquisition, abolit l’esclavage, mais renforce le pouvoir d’État. Il est disgracié en 1777. Le Portugal rejoint l’alliance anglaise contre Napoléon qui envahit l’Espagne puis le Portugal en 1807. La famille royale quitte le pays pour le Brésil : le Portugal devient la dépendance d’un pouvoir établi à Rio de Janeiro. Wellington repousse les Français, mais le pays est dévasté. La domination anglaise s’accentue.

Retour en Europe

Une junte organise la révolte contre l’Anglais en 1820 et les Cortes prennent le pouvoir. Le roi Jean VI doit revenir du Brésil où il laisse son fils Pierre comme régent : il organise l’indépendance de la colonie en 1822. Une lutte politique entre absolutistes et libéraux s’ensuit qui passe par une guerre civile (1832-34). Malgré cela, les infrastructures se développent peu à peu pour suppléer à l’indépendance du Brésil. Une classe moyenne émerge, Lisbonne et Porto grandissent. Des partis (progressiste, républicain, socialiste) apparaissent qui témoignent de l’influence d’idées extérieures.

Depuis l’indépendance du Brésil, le Portugal cherche à exploiter ses dernières colonies, principalement africaines. L’esclavage y est supprimé en 1869. Mais les autres puissances européennes s’intéressent également à l’Afrique. Alors que le Portugal souhaitait relier ses colonies de l’Angola et du Mozambique (la mapa cor-de-rosa), il reçoit un ultimatum anglais en 1890 (Londres cherche à relier le Cap au Caire[1]). L’humiliation suscite un profond mécontentement populaire mis à profit par les républicains. La République est proclamée en 1910. Elle instaure une certaine décentralisation, une réforme fiscale et scolaire, une nouvelle monnaie, une laïcisation forcée.

Le Portugal entre en guerre en 1915 à la fois pour se démarquer de l’Espagne (alliée des Allemands) et protéger l’empire colonial. Un corps expéditionnaire portugais est envoyé en France (45 000 hommes). Lors du traité de paix, les possessions africaines sont reconnues. Mais à l’intérieur, mutineries et coups d’État se succèdent. En 1928, un gouvernement d’ouverture voit un jeune ministre des Finances (Salazar) rétablir un équilibre budgétaire. Il s’impose peu à peu.

Conservateur et nationaliste, il crée son parti en 1930 et établit en 1933 une nouvelle Constitution, l’Estado novo. Le Portugal reste neutre pendant la Seconde Guerre mondiale et, malgré une proximité avec l’Allemagne et l’Espagne, cède aux Alliés une base militaire aux Açores. Le régime célèbre la grandeur passée et se maintient. Le Portugal rejoint l’OTAN dès 1949, les États-Unis voyant dans Salazar un rempart contre le communisme et une belle base avancée. À partir des années 1960, l’immigration ne va plus vers l’outre-mer, mais vers l’Europe, à la fois pour échapper à un régime oppressant et pour trouver des revenus.

À partir de 1961, le Portugal entre dans une période de guerres coloniales en Angola, en Guinée et au Mozambique. L’opinion publique ne veut pas d’une décolonisation, mais ces guerres, longues et coûteuses, minent le pays. La révolte des œillets en 1974 (Salazar est mort en 1970) met un terme au régime et reconnaît le droit à l’autodétermination. Les colonies déclarent leur indépendance à tour de rôle : Guinée-Bissau, Mozambique, Cap-Vert, São Tomé, Angola.

La démocratie s’installe (gouvernement de Mario Soares) et en 1985, le Portugal rejoint la CEE. Macao, dernier comptoir d’outre-mer, est l’objet de négociations avec la Chine (1987). Il rejoint la République populaire en 1999 en devenant une région administrative spéciale. C’est la dernière colonie européenne à avoir obtenu son indépendance.

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Pour conclure

Le Portugal a les plus anciennes frontières du monde. Imaginez si la péninsule ibérique avait été unifiée : cela aurait forcément changé le cours de l’Europe et du monde. Mais l’indépendance a prévalu et le Portugal a choisi une stratégie européenne (l’Angleterre contre l’Espagne) tout en s’étendant vers le seul espace qui lui était disponible : l’océan. Première puissance maritime moderne, dominant trois empires vite conquis, mais finalement rapidement abandonnés. Ce rétrécissement est-il le fait des puissances maritimes victimes de surextension ou simplement un destin européen dont le Portugal serait le modèle ?

[1] Nous avons évoqué le projet de Cecil Rhodes dans « Grande stratégie de l’Angleterre », Conflits, no39 mai-juin 2022.
À propos de l’auteur
Olivier Kempf

Olivier Kempf

Le général (2S) Olivier Kempf est docteur en science politique et chercheur associé à la FRS. Il est directeur associé du cabinet stratégique La Vigie. Il travaille notamment sur les questions de sécurité en Europe et en Afrique du Nord et sur les questions de stratégie cyber et digitale.
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