Polo : match France – États-Unis à Chantilly

9 août 2024

Temps de lecture : 3 minutes

Photo : Paris Games Polo Challenge © Pascal Renauldon - R&B Presse_-25

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Polo : match France – États-Unis à Chantilly

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Cent ans après la rencontre lors des JO de Paris 1924, une rencontre France – États-Unis s’est tenue le 7 août à Chantilly. Un moment historique au sein de l’un des plus beaux domaines de polo en Europe.

Jour de gala au polo club de Chantilly. Les équipes de France et des États-Unis s’affrontent pour un match hommage à celui qui s’est tenu en 1924 lors des JO de Paris. L’occasion de renouer les liens et de mettre le polo à l’honneur même si ce sport n’est plus une discipline olympique. La rencontre fut organisée par l’US Polo Association et la Fédération Française de Polo. Les États-Unis l’ont emporté 10 à 7.

Le polo club de Chantilly est à la fois le siège de la FFP et le plus grand polo club d’Europe. C’est ici que se tient en septembre le prestigieux Open de France Barnes, tournoi majeur du circuit international.

Fondé en 1995 par Patrick Guerrand Hermès et un groupe d’actionnaires, le polo club de Chantilly est dirigé par Philippe Perrier. Il s’étend sur un espace de 130 ha. Comprenant neuf terrains en herbe et un en sable (arena) faisant de lui le plus grand club de polo d’Europe. Depuis 2001, il organise l’Open de France fréquenté par les meilleurs joueurs du monde, un tournoi prestigieux parmi les 60 sur gazon organisés tous les ans sur les terres de la Ferme d’Apremont.

Paris Games Polo Challenge © Pascal Renauldon – R&B Presse_-78

De l’Angleterre à l’Argentine : histoire du polo

Si le polo peut être rattaché aux sports équestres d’Asie centrale, c’est au XIXe siècle qu’il se développe pour devenir le sport d’aujourd’hui. Très pratiqué dans les colonies anglaises, il est rapporté par les officiers britanniques au Royaume-Uni, fondant ainsi les premiers clubs du pays (le tout premier a été créé en 1859 à Silchar). Le premier match de polo en Europe se joue en 1869, à Hounslow Heath. Les règles sont progressivement fixées et le jeu se diffuse dans les pays de l’Empire britannique : Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud.

En 1876, le polo débarque à New York. La première rencontre internationale se tient en 1886. Elle se déroule entre la Grande Bretagne et les États-Unis.

En 1880, à Dieppe, se tient la première rencontre internationale sur le sol français. Elle oppose des officiers anglais à une équipe de France menée par le duc de Guiche.

Mais c’est en Argentine que le polo s’implante en profondeur et connait un immense succès. Si bien que l’Argentine est toujours la principale nation du polo et que le cheval employé pour se sport est issu de croisements réalisés en Argentine. C’est à Buenos Aires, dans le quartier de Palermo, que se joue la mythique Campeonato Argentino Abierto de Polo (Open d’Argentine ou «Open de Palermo»). Ce tournoi est réservé aux dix meilleures équipes du monde et la finale se joue devant 18 000 spectateurs.

Un cheval très Argentin

Le « poney » de polo est issu de croisements débutés il y a un siècle. C’est en Argentine que sont produites les meilleures races, qui sont réputées à travers tous les terrains de polo du monde.

Le cheval de polo doit cumuler plusieurs qualités : résister au stress, être endurant et maniable pour répondre rapidement aux sollicitations du cavalier, disposer d’une bonne pointe de vitesse. Ils sont issus de chevaux criollos.

Trois années de dressage sont nécessaires pour qu’un cheval puisse être capable de jouer. Un parcours qui débute avec le domador,(qui débourre le cheval, c’est-à-dire le monte pour la première fois et lui inculque les bases : maniabilité, arrêts, départs…), puis par le piloto, (qui lui fait faire ses premiers practices tout en poursuivant son dressage) avant d’entrer en matchs officiels avec le joueur.

Le cheval dans le rythme du match

Lors d’une rencontre du niveau de l’Open de France, un cheval joue entre deux et trois minutes d’affilée, jamais plus. Au cours d’une période, le joueur profite d’un court arrêt de jeu pour aller rapidement changer de cheval ,parfois, en passant de l’un à l’autre sans mettre pied à terre. Ainsi, jamais un cheval ne sera en surrégime. Entre deux saisons, les chevaux profitent de temps de repos,où ils sont quatre à six mois au pré.

Un joueur a besoin d’un minimum de quatre chevaux, voire six à huit pour le niveau de la Nations Cup ou de l’Open de France. Ceux-ci sont entraînés en lot et en groupe.

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À propos de l’auteur
Mathilde Legris

Mathilde Legris

Journaliste. Terroirs, histoires, voyages.

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