• Je m'abonne
  • Se connecter
Revue Conflits - Histoire, géopolitiquen relations internationales
  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’Est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Podcasts
    • Vidéos
    • Actualités
  • FAQ
  • KIOSQUE NUMERIQUELa revue
Pas de résultats
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’Est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Podcasts
    • Vidéos
    • Actualités
  • FAQ
  • KIOSQUE NUMERIQUELa revue
Pas de résultats
Voir tous les résultats
Conflits
Pas de résultats
Voir tous les résultats

Le Sahel la nouvelle assise territoriale du terrorisme mondial

Roudani Cherkaoui De Roudani Cherkaoui
6 décembre 2019
Dans Afrique, Afrique subsaharienne, Conflits armés
5 Minute de lecture
Opération Barkhane : une mise au point nécessaire

Opération Barkhane. 22 avril 2019. Gossi, nord du mali, région de Tombouctou. Base temporaire militaire française. Numéro de reportage : 00910390_000054 Auteurs : Laurence Geai/SIPA

Print Friendly, PDF & EmailImprimer l'article

Comme l’a montré la mort des militaires français, le Sahel est une zone active du terrorisme mondial. Emboîtement d’ethnies et d’intérêts divergents, les solutions aux problèmes de la région ne peuvent être qu’internationales.

 

La bande sahélo-saharienne est l’une des régions du monde qui continue de connaitre des bouleversements sécuritaires sans précédent. C’est une région stratégique pour le devenir du monde ainsi que pour sa sécurité et sa stabilité. Cette région où sévissent des djihadistes est depuis devenue un terrain fertile dont l’implosion n’épargne aucun pays ni les espaces géopolitiques limitrophes. C’est ce qui a été souligné sans nuance par le Président du Niger Mohammed Issouffou en annonçant publiquement que si le Sahel cède, la menace touchera l’Occident.

De fait, ce qui se passe dans le Sahel impose un défi majeur à la sécurité mondiale et régionale. Les attaques que connait le Mali, le Niger ainsi que le Burkina Faso sont des signaux prémonitoires d’un commencement d’un désastre sécuritaire qui pourrait impacter la sécurité à plusieurs échelles. Au plus fort de l’emprise sécuritaire dans le golfe de Guinée avec l’exercice naval Grand Africain Nemo qui a rassemblé la marine française et 14 pays africains riverains pour accroitre la coopération en matière de défense et de sécurité, des pirates ont attaqué des cargos dans les eaux du Togo, du Bénin et du Nigéria.

L’enjeu libyen

Les difficultés structurelles dans lesquelles s’engloutissent la région et la sous-région, notamment avec l’équation sans solution de la Libye, soulèvent des grandes questions sur les approches qui sont mises en place pour lutter contre la montée de la violence et du djihadisme dans la région. La Libye devient une base arrière des groupes terroristes qui s’activent dans le Sahel. À cet égard, l’intervention militaire française à travers les forces de Barkhane le 3 février 2019 en neutralisant, dans la région d’Ennedi dans l’est du pays, des combattants de l’ethnie de Zaghawa de l’Union des forces de la résistance, un groupe armé stationné en Libye, est symptomatique d’une réalité géopolitique menaçante.

Alors que la guerre en Libye est devenue une gangrène qui se dissémine, plusieurs initiatives qui s’inscrivent dans une logique de la maintenance et l’équilibre géopolitique s’efforcent de mettre en œuvre une sorte de bricolage sécuritaire. L’initiative P3S franco-allemande annoncée publiquement à Dakar n’est que la suite du pacte pour la sécurité du Sahel décidé lors du G7 à Biarritz.

A lire aussi : Opération Barkhane : une mise au point nécessaire

La nature de l’hybridation du système violence-terrorisme-ethnicisme intrinsèquement imprégnée par une absence de l’État et ses services de gouvernance économiques et politiques pourrait être caractéristique d’un échec total de toute une conception dénuée d’une résolution globale. Une chose est sure, c’est que dans la région Liptako-Gourma sans une vision d’adhésion des habitants dans un projet de développement global, les jeunes vont s’affilier aux groupes terroristes.

On ne peut pas guérir la métastase terroriste sans un véritable diagnostic des causes de l’émergence de la maladie. La matrice sociologique des pays du Sahel n’est guère monolithique. La région est devenue attractive pour les trafiquants de drogues et un passage sûr pour les marchands d’armes. Après la chute du régime de Kadhafi, les milices armées en Libye ont profité des stocks en libre accès. Le rapport de Flemish Peace Institute sur la circulation des armes illégales en Afrique du Nord a été alerteur d’alarme. La ville de Sebha, dans le Fezzan, ainsi que plusieurs villes dans le sud sont devenues des plaques tournantes de trafic d’armes. La connexion des Toubous avec les Zagahwa au Tchad ainsi qu’avec les milices armées au nord du Mali n’est étrange à personne dans le sud de la Libye ni même dans les forêts de Foulsare et Serma.

Une grande circulation d’armes

Sans une autonomie stratégique ouest africaine en matière de sécurité et de développement, le devenir de la région se dirigera vers une balkanisation violente. Avec plus de 465 attaques meurtrières en 2018 et des millions de déplacés, le constat est sévère et laisse présager le pire des scénarios. L’effondrement de l’État dans la région est une éventualité qui a été évoquée par le ministre des Affaires étrangères burkinabé Alpha Barry.

La capacité de frappes et la dangerosité du mode d’action asymétrique que mènent ces groupes contre les forces armées des pays de la région illustrent une faille globale dans la gestion de la question sécuritaire de ces pays. Les quatre années précédentes, le Sahel a vu un enracinement territorial de plusieurs groupes et mouvements terroristes, qui ignore les frontières. D’Al-Qaeda au Maghreb Islamique, au Front Macina d’Amadou Koufa en passant au groupe de « soutien à l’islam et aux musulmans » de Iyad Ag ghali et l’État islamique au Grand Sahara de Abou Walid Sahraoui en arrivant aux groupes Boko Haram ou l’État islamique de l’Afrique de l’Ouest, ces groupes ont constitué une connexion opérationnelle et une capacité de frappe qu’aucune armée seule ne peut affronter. Les derniers attentats de Mandoro, Boulekessy, Indalamina dans l’axe de liptako gourma et le nord du Burkina Faso dans les provinces de Nassoumbou, Koutougou et Djibo montrent que l’efficacité au combat ou la supériorité matérielle d’une armée ne garantissent pas seule la victoire face à des groupes maitrisant le terrain ; qui leur donne un avantage en performance tactique.

L’exemple de Boko Haram, qui ne cesse de prétendre administrer le nord du Nigéria, fut flagrant lorsqu’il a pris le contrôle total de l’État de Borno. Dans une stratégie de déterritorialisation de ces attaques le groupe, à partir de 2014, a étendu ses actions à d’autres pays limitrophes du lac Tchad, au Niger, au nord du Cameroun et au Tchad. Au Nigéria, Boko Haram a été responsable, entre 2009 et 2019, de plus de 26 49 attentats avec un bilan dépassant 23 000 morts selon des estimations de la Fondation pour l’innovation politique.

L’erreur d’une appréciation que le terrorisme dans le Sahel n’entrainera qu’un conflit limité dans l’espace et le temps est stratégique. Les problèmes socioéconomiques qui s’accompagnent d’une cécité politique des acteurs régionaux et internationaux sont des éléments qui ne facilitent pas une perception optimiste quant à l’avenir de la région. Entre l’incapacité de la Minusam à s’impliquer davantage dans la lutte contre le terrorisme, faute de son enregistrement dans le chapitre VI de l’ONU, et le manque de moyen pour une opérationnalisation effective des forces conjointes du G5 Sahel, l’hydre djihadiste n’épargnera aucune région dans le continent africain ainsi que les espaces géopolitiques limitrophes.

Vous appréciez nos articles ? Partagez-les sur vos réseaux sociaux !
Tags: Boko-HaramOpération BarkhaneSahelterrorisme
Roudani Cherkaoui

Roudani Cherkaoui

Professeur Universitaire, Univ Agdal Rabat Ancien député, Parlement Marocain Membre de la Commission Politique de l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie 2011-2016

A lireaussi

Chypre. dans l’œil du cyclone. Jusqu’où peut aller la Turquie ?
Actualités

Chypre. dans l’œil du cyclone. Jusqu’où peut aller la Turquie ?

De Charalambos Petinos
23 janvier 2021
Aux origines de la construction d’un discours antifrançais en Afrique
Afrique subsaharienne

Aux origines de la construction d’un discours antifrançais en Afrique

De Florent Hivert
23 janvier 2021
Gaz : L’eldorado méditerranéen
Europe

Gaz : L’eldorado méditerranéen

De Tigrane Yégavian
22 janvier 2021
Histoire : la bataille de Lépante (1571)
Europe occidentale

Histoire : la bataille de Lépante (1571)

De Pierre Royer
21 janvier 2021
Iran : une économie prise en otage
Economie, énergies et entreprises

Iran : une économie prise en otage

De Hamid Enayat
20 janvier 2021

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les podcasts de la Revue Conflits

Profitez-en

Conflits abonnements

> Découvrir les offres

La newsletter de Conflits

Thank you!

You have successfully joined our subscriber list.

En kiosque actuellement

Conflits n°26

> Acheter le magazine
> Déjà abonné ? Lire le magazine

Les articles les plus lus

  • Obamagate : une destitution ratée ?

    Obamagate : une destitution ratée ?

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Le néerlandais, une langue au destin mondial contrarié

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Identifier, protéger et valoriser le patrimoine : enjeux géopolitiques

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • L’industrie d’armement suisse : discrète mais efficace

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • La 5G : géopolitique d’une technologie majeure

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0

A propos de Conflits

Contacter Conflits

Les auteurs

Inscrivez-vous à la newsletter de Conflits

Mentions légales

Conflits est édité par la Société d’Édition et de Presse Antéios (SEPA). Gérant et directeur de la publication : Gil MIHAELY. Siège social : 32 rue du Faubourg Poissonnière 75010 PARIS.

RCS Paris n°802 072 504. Dépôt légal à parution.
Commission paritaire : 0624 I 92339

CGV

CGV Apple Store

Déjà client ?

> Lire les magazines

> Mon compte (abonnements, factures…)

Où trouver Conflits en kiosque

> Trouver le marchand de journaux le plus proche de chez moi (France uniquement)

  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Actualités
    • Podcasts
  • > JE M’ABONNE
  • Déjà client ?
  • Lire le magazine

© 2019 Conflits

Nous utilisons des cookies afin de mesurer l'audience du site.J'ACCEPTEPolitique de confidentialité

Êtes-vous sûr de vouloir vous déconnecter ?

Déconnexion