Chaque année, des centaines de navires atteignent la fin de leur cycle de vie. Trop vieux, trop coûteux à entretenir ou obsolètes, ils sont retirés du service actif. Voici les principaux lieux où s’effectuent les démantèlements.
La majorité des navires en fin de vie sont démantelés dans des pays d’Asie du Sud. Les principaux centres de démantèlement sont :
Alang, Inde : Le plus grand chantier naval de démantèlement du monde. Il peut accueillir plus de 100 navires simultanément.
Chittagong, Bangladesh : Connu pour son démantèlement « à la plage », où les navires sont échoués sur le sable à marée haute, puis désossés à la main.
Gadani, Pakistan : Ancien leader mondial, il reste un site actif avec des installations rudimentaires.
Aliaga, Turquie : Un site plus moderne et en meilleure conformité avec les normes environnementales.
Sites européens (Espagne, Belgique, France) : Moins nombreux, souvent spécialisés dans le démantèlement de navires militaires ou de petites unités, avec un haut niveau de sécurité et de respect des normes.
Pourquoi ces pays ?
Le démantèlement de navires est une activité intensive en main-d’œuvre. Les pays d’Asie du Sud offrent une main d’œuvre peu couteuse, avec des règlementations environnementales plus souples et une proximité avec les marchés de revente des métaux ferreux.
Le prix de la ferraille joue un rôle majeur : un pétrolier ou un porte-conteneurs peuvent contenir des milliers de tonnes d’acier, vendues au prix du marché.
Les étapes du démantèlement
Échouement : Le navire est volontairement échoué sur une plage ou amené dans une cale.
Retrait des matériaux dangereux : Amiante, huiles usagées, PCB, résidus toxiques, etc.
Découpe : Le navire est découpé section par section, généralement à la main.
Recyclage : L’acier est envoyé vers des aciéries, les équipements peuvent être revendus.