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Livre-Barbarossa, 1941. La guerre absolue

Frédéric Pichon De Frédéric Pichon
10 janvier 2020
Dans Conflits armés, Europe, Europe de l'est, Idées, Livres
3 Minute de lecture
Livre-Barbarossa, 1941. La guerre absolue

Défilé à Moscou marquant le 74e anniversaire de la victoire, le 9 mai 2019, Auteurs : Pavel Golovkin/AP/SIPA, Numéro de reportage : AP22333564_000006.

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Staline n’y croyait pas. Moins de deux ans après la signature du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, Hitler lance l’opération Barbarossa. L’objectif : faire plier les soviétiques pour se concentrer sur le front de l’ouest. En quelques semaines, l’armée allemande est aux portes de Stalingrad. C’est au prix d’immenses sacrifices que l’URSS réussira à se défaire de cette invasion qui reste, encore aujourd’hui, une marque de fierté pour le peuple russe.

 

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10 millions d’hommes 30 000 avions, 25 000 chars se sont affrontés durant les six mois que durera l’opération Barbarossa déclenchée le 22 juin 1941. En 200 jours, plus de 5 millions d’hommes, femmes et enfants, soldats et civils périrent. À ce semestre, les historiens J. Lopez et L. Otkhmezuri ont consacré 957 pages et six années de recherches. L’ouvrage abonde de récits extrêmement documentés sur les opérations militaires, avec une précision fascinante qui ravira les amateurs de stratégie. Mais ce travail colossal et systématique fait la part belle aux ressorts de la décision stratégique au sein des deux régimes totalitaires, ce qui permet une plongée inédite au cœur de la machine politique totalitaire. Le livre est aussi l’occasion de tordre le cou à certaines légendes tenaces. Le patriotisme russe auquel se serait rallié par nécessité Staline, y compris en faisant servir l’Église orthodoxe à ce projet (voir p. 382 l’appel aux armes du 22 juin 1941 par le métropolite de Moscou Serge 1er), aurait été la clé de la résistance des peuples de l’URSS lit-on souvent. Il s’avère qu’il fut beaucoup moins déterminant que l’ « exaltation » du stalinisme, c’est-à-dire la mise en œuvre en temps de guerre de la violence du bolchevisme, « de nature paranoïaque et centripète ». Les mêmes méthodes implacables qui aidèrent à édifier une industrie en éliminant des classes sociales entières furent la clé du succès soviétique. Autre idée reçue, celle du fameux Monsieur Hiver et du retard pris par l’opération Barbarossa. En réalité, le retard ne fut que de deux semaines au plus. D’autre part, l’hiver 1941-1942 ne fut pas le plus rigoureux des hivers, loin de là. Ce qui est en cause c’est le poids de l’idéologie dans la définition de la stratégie hitlérienne : la fragilité du régime soviétique découlait de sa nature raciale et ne résisterait pas à un assaut vigoureux et sidérant.

A lire aussi: Russie-Europe: Aux racines d’un malentendu

 

Au fond, la décision d’attaquer la Russie procédait aussi d’une conception géopolitique du monde qu’Hitler finit par imposer à certains de ses conseillers et à l’État major allemand. Elle avait trait à l’ «espace », véritable leitmotiv de certains cercles allemands. Cette « hystérie claustrophobe » (p. 45) fait écho à l’expression du Volk ohne Raum (H. Grimm) qui avait cours depuis la fin du XIXe siècle. Même s’il s’avère au fil de ces pages que la vision stratégique hitlérienne était floue, polluée par l’idéologie et parfois inconsistante, il n’en reste pas moins que l’un des buts recherchés derrière Barbarossa est de contraindre la Grande-Bretagne à abandonner à l’Allemagne l’hégémonie continentale eurasiatique. Jusqu’au bout, Hitler pense naïvement pouvoir trouver un arrangement avec Churchill, ignorant manifestement que l’insularité britannique la condamnait justement à refuser la domination du Heartland par l’Allemagne. Staline non plus, qui a pourtant trahi les Alliés par le pacte du 23 août 1939, ne cesse de se répandre sur ses craintes d’un accord entre Hitler et Churchill, qui n’aurait jamais pu advenir. Ce qui frappe c’est l’absence quasi totale de prise en compte de la formidable puissance américaine dans l’équation nazie et soviétique. Une Amérique qui en 1945 mettra en œuvre l’endiguement du Heartland en s’appuyant sur la mer et le Rimland. Ces notions furent balbutiées durant la Seconde Guerre mondiale. À ce titre, Barbarossa est peut-être la dernière grande bataille avant le siècle américain…

Jean Lopez, Lasha Otkhmezuri, Barbarossa, 1941. La guerre absolue, Passés Composés, août 2019, 957 p.

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Tags: AllemagneBarbarossaRussie
Frédéric Pichon

Frédéric Pichon

Professeur en classe préparatoire ECS, chercheur spécialiste de la Syrie. Dernier ouvrage paru : « Syrie, une guerre pour rien », Cerf, mars 2017.

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