• Je m'abonne
  • Se connecter
Revue Conflits - Histoire, géopolitiquen relations internationales
  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’Est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Podcasts
    • Vidéos
    • Actualités
  • FAQ
  • KIOSQUE NUMERIQUELa revue
Pas de résultats
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’Est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Podcasts
    • Vidéos
    • Actualités
  • FAQ
  • KIOSQUE NUMERIQUELa revue
Pas de résultats
Voir tous les résultats
Conflits
Pas de résultats
Voir tous les résultats

Électrification : Haïti à l’heure des grandes manœuvres

Etienne de Floirac De Etienne de Floirac
22 juillet 2020
Dans Amérique, Démocratie, Economie, énergies et entreprises
5 Minute de lecture

Manufacture à Haïti durant la crise du COVID-19 (c) AP Photo/Dieu Nalio Chery/OTKDC117/20112688979123//200421211

Print Friendly, PDF & EmailImprimer l'article

En plus de ses carences structurelles, le secteur de l’électricité a longtemps fait l’objet de détournements de la part de producteurs privés, dont le pays subit toujours les effets. Une situation à laquelle le président Jovenel Moïse a décidé de remédier.

 

Quelques heures de courant par jour pour les trois millions d’habitants de la métropole de Port-au-Prince, un réseau national peu développé, une production insuffisante à laquelle s’ajoutent des équipements vétustes non réparés… voilà en résumé l’état de l’électrification en Haïti. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : à peine 30% des foyers ont accès au réseau électrique, souvent de façon intermittente et à des tarifs prohibitifs, dont la moitié de façon illégale. Pour les 11 millions de Haïtiens, le réseau électrique est doté d’une puissance installée d’à peine plus de 300 MW – dix fois moins qu’en République dominicaine voisine – alors que les besoins pour tout le pays seraient de 800 MW. L’écart est « terrible entre la puissance disponible et la demande », concède le directeur de l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’énergie (ANARSE), Evenson Calixte.

Depuis la création il y a un demi-siècle d’Électricité d’Haïti (EDH), la société d’État qui fournit l’essentiel de l’électricité aux particuliers et aux entreprises, les progrès de l’électrification ont été modestes, son taux étant passé d’un peu plus de 20% à tout juste 30% dans l’intervalle. Une situation qui a été aggravée par la privatisation partielle de la production d’électricité, intervenue en 2005. Depuis, le prix de l’électricité s’est envolé, obligeant EDH à débourser chaque mois plus de 10 millions de dollars pour acheter de l’électricité à des producteurs privés, alors que ses revenus mensuels atteignent difficilement la moitié, la contraignant à vivre aux crochets de l’État.

 

Situation ubuesque

La pénurie d’électricité et les pannes de courant à répétition figurent parmi les fléaux qui minent Haïti, freinent son développement et alimentent les émeutes qui secouent régulièrement le pays. Si elles renvoient à l’incapacité du pouvoir à offrir les services essentiels, elles sont aussi un symbole de la crise politique qui oppose aujourd’hui l’État à certains acteurs privés ayant contribué à dégrader la situation énergétique du pays. La sous-traitance de la production d’électricité à des opérateurs privés, au premier rang desquels la Sogener, principal fournisseur d’EDH via ses centrales de Varreux, qui alimentent la métropole de Port-au-Prince, en est une illustration parfaite. Très vite après la signature de contrats d’achat d’énergie en mars 2005, le coût de l’électricité a explosé, entraînant une situation ubuesque : aujourd’hui, l’État débourse chaque mois 7 millions de dollars pour acheter l’électricité produite par la principale centrale du pays.

À lire aussi : Livre – Le goût d’Haïti

Il aura fallu attendre 2015 et la mise en place de la Commission présidentielle de pilotage de la réforme du secteur de l’énergie pour que soient pointées les failles majeures de ce contrat, mis à jour un vaste système de surfacturation et révélé le nom des oligarques soupçonnés de corruption et d’enrichissement illicite. Le rapport accuse ainsi la Sogener d’avoir surfacturé l’État haïtien pour un montant de 123 millions de dollars. « Le contrat a été amendé à plusieurs reprises afin de modifier son objet en augmentant sa portée et entraînant du coup la hausse de son prix à des proportions supérieures à celles autorisées par la loi », indique notamment le document, qui souligne aussi que « l’investissement total de la Sogener dans ces centrales est d’environ 30 millions de dollars américains pour un chiffre d’affaires sur quinze ans de 1,12 milliard de dollars » et appelle à une remise à plat du contrat. Plus que tout autre, ce conflit est devenu le symbole de la crise énergétique entre l’État et les acteurs privés.

 

Clauses non respectées

En plus d’avoir surfacturé l’État, la Sogener n’aurait pas respecté certains termes de son contrat, qui précisait que la centrale de Varreux 1 et certains moteurs de Varreux 2 devaient fonctionner au mazout, privilégiant le diesel, un combustible plus onéreux. À la suite de la publication de ce rapport, la commission a exigé que les différents producteurs privés signent de nouveaux contrats, ce qu’ils ont refusé, estimant qu’elle n’était pas légitime pour cette requête.

À lire aussi : Entretien avec Olivier Dabène – Accélération de l’histoire en Amérique latine

Dès son arrivée au pouvoir en janvier 2017, le président Jovenel Moïse a érigé l’indépendance énergétique en priorité de développement, allant jusqu’à promettre un service électrique « 24 heures par jour » dans les deux ans. Malgré quelques initiatives notables – lancement avec la Banque mondiale d’un fonds de 17 millions de dollars pour améliorer l’accès des Haïtiens à l’énergie, première centrale hybride solaire-diesel à Marchand-Dessalines, au nord de Port-au-Prince, construction du barrage hydraulique de la rivière Marion -, les résultats ne sont pas encore au rendez-vous, faute aussi d’avoir pu faire ratifier par le Parlement depuis mai 2019 l’accord de prêt taïwanais de 150 millions de dollars destiné à étendre les réseaux électriques sur le territoire.

 

Bras de fer

En juillet 2018, l’État a entamé un bras de fer avec la Sogener et porté plainte pour le préjudice subi sur le site de Varreux. Il a annoncé la cessation de paiement de tous les contrats et réclamé au producteur privé 194,5 millions de dollars pour consommation de carburant non payée. Lors du Conseil des ministres du 23 octobre 2019, l’administration Moïse a décidé de surseoir à l’exécution des contrats des trois fournisseurs privés puis fait appel à des avocats pour poursuivre les hauts fonctionnaires signataires de ces contrats. Point d’orgue de cette escalade : la nationalisation en novembre 2019 des centrales de Varreux, faute de réponse de la direction pour renégocier les contrats ou les suspendre. Aujourd’hui, la Sogener et son directeur général Dimitri Vorbe doivent répondre à des accusations d’enrichissement illicite, surfacturation et abus de confiance. L’entreprise a décliné à deux reprises une convocation du Parquet de Port-au-Prince, ce qui a valu à son dirigeant – en exil depuis décembre 2019 – un mandat d’amener.

À lire aussi : La traversée du siècle: 1963 et la francophonie américaine

Cet acte fort suffira-t-il à infléchir la tendance ? Le Président a récemment multiplié les signaux en ce sens. Le 6 juillet, il s’est entretenu avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et les deux chefs d’État auraient convenu de développer leurs relations bilatérales, notamment dans l’énergie et les infrastructures. Le même jour, le Premier ministre haïtien Joseph Jouthe annonçait que de nouvelles modalités d’obtention du prêt taïwanais de 150 millions de dollars (via Exim Bank) avaient été trouvées, celui-ci étant finalement versé au ministère des Finances via la Banque centrale d’Haïti (BRH). Le 8 juillet, Michel Présumé, qui fut secrétaire d’État au Plan sous Martelly en 2014, était nommé directeur général d’EDH, avec la lourde tâche de rentabiliser l’institution et d’offrir le courant 24/24 conformément aux ambitieux objectifs du Président.

Vous appréciez nos articles ? Partagez-les sur vos réseaux sociaux !
Tags: électricitéénergieHaïtiinstabilité
Etienne de Floirac

Etienne de Floirac

Étienne de Floirac est grand reporter.

A lireaussi

La 5G : géopolitique d’une technologie majeure
Actualités

La 5G : géopolitique d’une technologie majeure

De Laurent Gayard
16 janvier 2021
Bitcoin : valeur sûre ou mode passagère ?
Actualités

Bitcoin : valeur sûre ou mode passagère ?

De Will Denyer
16 janvier 2021
Quel avenir pour le trumpisme ?
Actualités

Quel avenir pour le trumpisme ?

De Pascal Gauchon
15 janvier 2021
Les métropoles vont-elles gouverner le monde ?
Démocratie

Les métropoles vont-elles gouverner le monde ?

De Julien Damon
14 janvier 2021
Livre – Les douze piliers d’Israël
Démocratie

Livre – Les douze piliers d’Israël

De Etienne de Floirac
13 janvier 2021

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les podcasts de la Revue Conflits

Profitez-en

Conflits abonnements

> Découvrir les offres

La newsletter de Conflits

Thank you!

You have successfully joined our subscriber list.

En kiosque actuellement

Conflits n°26

> Acheter le magazine
> Déjà abonné ? Lire le magazine

Les articles les plus lus

  • Confidences d’un guerrier de haute mer

    Confidences d’un guerrier de haute mer

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Identifier, protéger et valoriser le patrimoine : enjeux géopolitiques

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • La taxe GAFA est-elle utile à la France ?

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Bouddhisme et islam, un affrontement inévitable ?

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Complotisme autorisé et complotisme interdit

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0

A propos de Conflits

Contacter Conflits

Les auteurs

Inscrivez-vous à la newsletter de Conflits

Mentions légales

Conflits est édité par la Société d’Édition et de Presse Antéios (SEPA). Gérant et directeur de la publication : Gil MIHAELY. Siège social : 32 rue du Faubourg Poissonnière 75010 PARIS.

RCS Paris n°802 072 504. Dépôt légal à parution.
Commission paritaire : 0624 I 92339

CGV

CGV Apple Store

Déjà client ?

> Lire les magazines

> Mon compte (abonnements, factures…)

Où trouver Conflits en kiosque

> Trouver le marchand de journaux le plus proche de chez moi (France uniquement)

  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Actualités
    • Podcasts
  • > JE M’ABONNE
  • Déjà client ?
  • Lire le magazine

© 2019 Conflits

Nous utilisons des cookies afin de mesurer l'audience du site.J'ACCEPTEPolitique de confidentialité

Êtes-vous sûr de vouloir vous déconnecter ?

Déconnexion