Washington, AFP. Le porte-avions USS Gerald R. Ford, navire amiral de la marine américaine, fait route vers les Caraïbes, accompagné de plusieurs destroyers lance-missiles, a annoncé le gouvernement américain. L’opération marque un renforcement significatif de la présence militaire des États-Unis dans la région, sur fond de tensions croissantes dans le bassin caribéen.
Un déploiement stratégique
Commandé en 2017, l’USS Gerald R. Ford est le plus grand porte-avions jamais construit au monde, long de 333 mètres et propulsé par énergie nucléaire. Il transporte plus de 75 avions et un équipage de 4 550 personnes. Selon les données de l’Institut naval des États-Unis, il sera escorté par le destroyer lance-missiles USS Bainbridge, long de 155 mètres, capable d’intercepter des menaces aériennes et navales.
Une fois arrivé sur zone, le porte-avions rejoindra d’autres unités déjà stationnées dans les Caraïbes, dont le navire d’assaut amphibie USS Iwo Jima, le navire de débarquement USS Antonio, ainsi que les destroyers USS Gravely et USS Stockdale. Ces bâtiments seront appuyés par deux croiseurs lance-missiles, USS Lake Erie et USS Gettysburg, formant ainsi un dispositif naval complet mêlant projection aérienne, défense anti-missiles et capacités amphibies.
Objectifs de dissuasion et de présence
Selon des responsables militaires cités par l’AFP, ce déploiement vise à « assurer la liberté de navigation » et à « prévenir toute déstabilisation régionale ». S’il n’a pas été officiellement lié à un événement précis, il intervient alors que les États-Unis surveillent plusieurs foyers de tension dans la région, notamment autour du Venezuela et dans certaines zones stratégiques de la mer des Caraïbes.
Une démonstration de puissance
Avec un volume immergé de 100 000 tonnes, l’USS Gerald R. Ford incarne la puissance navale américaine. Capable de filer à 30 nœuds (56 km/h), il concentre à lui seul une force de frappe aérienne comparable à celle de nombreux pays. L’arrivée d’un tel groupe aéronaval dans les Caraïbes envoie un message clair : les États-Unis entendent maintenir leur rôle de puissance dominante dans la région.











