L’épidémie de coronavirus a démontré à quel point la santé est en enjeu de puissance. Bien soigner sa population, savoir répondre aux épidémies, sont des enjeux essentiels. Les pays développés répondent de façon différentes à cet enjeu, certains en étatisant leur système de santé, d’autres en lui donnant plus de liberté. Entretien avec Patrick de Casanove, médecin généraliste et président du Cercle Bastiat.
Emission menée par Jean-Baptiste Noé.
Nous revenons sur les origines de la sécurité sociale, qui trouve ses racines dans le régime de Vichy et qui a été mise en place en 1945 par un gouvernement communiste. Une « sécu » qui a été en faillite dès les années 1950 et qui a subi depuis de nombreuses réformes pour tenter de combler le déficit, en vain. La santé est aussi un enjeu de géopolitique intérieure et d’aménagement du territoire avec notamment la question des déserts médicaux. Le numerus clausus appliqué à partir de Simone Veil afin de réduire le nombre de médecins pour diminuer les dépenses de santé fait qu’aujourd’hui un grand nombre de territoires, y compris en ville, se trouvent sans médecin.
D’autres pays d’Europe ont fait d’autres choix, notamment la Hollande, l’Allemagne et la Suisse. Dans ces pays, la santé est moins étatisée et plus libre. Cela leur permet d’avoir un système de soin moins couteux et plus opérationnel. Ces pays ont beaucoup mieux résisté à l’épidémie de coronavirus.
Patrick de Casanove est médecin généraliste. Il a été maire d’Ondres de 1995 à 2001 et il dirige le cercle Frédéric Bastiat.
La grande Hongrie reste inscrite dans les esprits. Alors que beaucoup d’analystes expliquent à raison que bien des plaies de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas recousues, la Hongrie rappelle que les cicatrices de la Première Guerre mondiale restent encore présentes, un siècle après.
« Fermé pour infraction à la réglementation économique », c’est ce que l’on peut lire sur une pompe à essence à Bamako. Derrière cet écriteau se cache le déni de la junte face à la pression économique grandissante qui lui est imposée par le JNIM depuis plusieurs semaines.
Le franc CFA, la dernière monnaie coloniale ou post-coloniale, franc de la Françafrique, a connu bien des appellations, pourtant ses initiales sont restées les mêmes. Loin des raccourcis et des accusations simplistes, ce système mérite une approche d'intelligence économique dégageant les motivations qui le sous-tendent. Cette monnaie, commune à quatorze pays africains, unique en son genre, perdure plus de soixante ans après les indépendances.