Vous les lisez régulièrement dans Conflits, retrouvez leur plume et leurs analyses dans les ouvrages qu’ils publient. Thibaut Gress propose une introduction à l’œuvre de Plotin, Tigrane Yégavian une analyse de la situation historique et géopolitique au Haut-Karabagh et Patrick Poncet une réflexion sur la science du social
Philosophie
Thibaut Gress, Sébastien Barbara, Comprendre Plotin. Essai graphique, Max Millo, 2022, 12€.
Plotin est réputé comme étant l’un des philosophes les plus difficiles d’accès. Une introduction est donc bienvenue pour comprendre la pensée de celui qui fut le dernier des Antiques, cheville ouvrière du passage de la philosophie grecque à la philosophe chrétienne. Du fait de son néo-platonisme, sa réflexion sur l’Un, le corps, l’âme, Plotin a exercé une influence décisive sur les philosophes contemporains. Paru dans la collection « Essai graphique » de Max Millo il vient compléter les précédents ouvrages, notamment une étude sur Kant parue en 2017.
Caucase
Tigrane Yégavian, Eric Dénécé, Haut-Karabagh. Le livre noir, Ellipses, 2022, 28€.
Deux ans après la guerre au Haut-Karabagh qui a vu l’Azerbaïdjan prendre possession d’une grande partie de ces territoires, Tigrane Yégavian propose un ouvrage de synthèse et d’analyse publiée sous la direction conjointe d’Eric Dénécé et du CF2R. De nombreux auteurs sont convoqués, des historiens, des stratégistes, des politiques, pour embrasser le sujet sous ses multiples facettes. Gérard Chaliand revient notamment sur l’anatomie de l’échec arménien de 2020 et sur ce que nous apprend cette guerre. C’est le combat de deux peuples pour un même territoire, combats loin d’être terminés, qui montrent toute la complexité du Caucase. Un sujet d’actualité qui ne peut se comprendre que par un retour à l’histoire.
Science du social
Dulac, Pour une science du social, CNRS éditions, 2022, 26€.
Patrick Poncet, docteur HDR en géographie et cartographe pour Conflits est membre du collectif Dulac qui regroupe des chercheurs travaillant sur la science du social. On retrouve notamment dans ce groupe les géographes Jacques Lévy et Christian Grataloup. L’objectif de l’ouvrage est de proposer une réflexion théorique sur l’unification de la science du social, trop souvent dispersée en « sciences humaines et sociales ». À travers une réflexion sur l’espace et le temps, sur la psychologie, sur l’aménagement des territoires, il s’agit d’éviter l’éclatement des sciences sociales et de montrer son unité. Ce manifeste veut repenser l’épistémologie des sciences sociales en redéfinissant ses fondements et ses méthodes.