[colored_box bgColor= »#f7c101″ textColor= »#222222″]Cette recension a été publiée dans le numéro 1 de Conflits. Si vous souhaitez acheter ce numéro au format numérique, rendez-vous sur la e-boutique de Conflits en cliquant ici.[/colored_box]
« Plus l’on pénètre dans la jungle de la théorie contre-insurrectionnelle, plus la forêt semble s’épaissir et phagocyter toute lumière ».
Sous la direction d’Henri Bricet des Vallons, l’ouvrage Faut-il brûler la contre-insurrection ? s’interroge sur la façon dont les Occidentaux ont cherché à dépasser la dialectique des guérillas, de cette lutte du faible au fort, par la constitution d’un arsenal conceptuel souvent prolixe.
Son intérêt est d’accueillir des plumes diverses comme celle du colonel américain Gentile, pour qui la contre-insurrection est un mythe qui altère les capacités militaires (on notera que les Américains restent souvent méfiants à l’égard de la contre-insurrection, malgré le général Petraeus), ou encore celle du Français Michel Goya.
Très centré sur les cas irakiens et afghans, il dévoile ainsi comment les Américains ont tenté des approches originales par le biais d’anthropologues, formés par des sociétés militaires privées comme BAES, afin de gagner les « cœurs et les esprits ».
Il montre aussi la limite des systèmes modernes, dont le mélange d’acteurs privés et de technocratie guerrière peine à dégager une action efficace. Par son refus de réponses tranchées, ce livre polymorphe nous invite à questionner notre propre rapport à la guerre et le caractère irénique de nos sociétés européennes.
A. G.
Georges-Henri Bricet des Vallons, Faut-il brûler la contre-insurrection ? Choiseul Éd., 2010, 307 p., 56 €
Crédit photo : (DR)
Que faire contre les faibles ? Recension parue dans le n°1 de #Conflits http://t.co/FIeSEjALaM pic.twitter.com/CqPIEI1YYh
— Revue Conflits (@revueconflits) 29 Juillet 2014
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