Alors que s’ouvre le procès de Nicolas Sarkozy au sujet d’un présumé pacte de corruption, Jean-Baptiste Noé revient sur l’intervention française en Libye en 2011, ses raisons et ses conséquences. Entre aveuglement démocratique et illusions politiques, l’affaire libyenne a sapé la renommée française.
Le procès de Nicolas Sarkozy et 11 autres prévenus porte sur des soupçons de corruption liés à un financement présumé par Kadhafi de la campagne présidentielle de 2007. Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large, marqué par l’intervention militaire française en Libye en 2011, sous mandat de l’ONU, qui a renversé Kadhafi. Fondée sur des mensonges, cette intervention a provoqué l’éclatement de la Libye, alimenté les conflits tribaux, aggravé les flux migratoires et déstabilisé le Sahel. Les conséquences incluent un recul de l’influence française en Afrique et des critiques sur la stratégie française dans cette région.
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