Aux élections locales de Buenos Aires, le parti de Javier Milei est arrivé en tête. Il devance les péronistes et capte les voix de l’ancien président Mauricio Macri.
Le candidat du président argentin Javier Milei est arrivé dimanche en tête d’une élection locale à Buenos Aires, un message fort dans un scrutin à valeur de test pour l’hégémonie à droite, entre la force libertarienne montante du président, et le courant conservateur classique.
La liste conduite par Manuel Adorni, porte-parole présidentiel et fidèle de Javier Milei, a récolté plus de 30% des voix à l’élection, qui renouvelait la moitié du Parlement local de Buenos Aires. 30 sièges sur 60 étaient à pourvoir.
La liste Adorni devance la liste de Leandro Santoro, soutenu par les péronistes qui recueille plus de 27%, et distance largement la candidate du PRO de l’ex-président (2015-2019) Mauricio Macri, traditionnellement dominant à Buenos Aires, à près de 16%.
Le résultat du scrutin ne bouleverse pas la gouvernance de la capitale, fief du PRO depuis 2007, et dont Jorge Macri (cousin de l’ex-président), élu en 2023 dans une élection distincte, reste maire.
Résultats Buenos Aires. Source : La Nacion
La Libertad Avanza : Javier Milei
Union por la Patria : péroniste
Pro : Mauricio Macri
Mais il envoie le signal que l’hégémonie à droite est peut-être en train de changer de mains, le parti la Libertad Avanza (LLA) de Javier Milei conquérant des parts de l’électorat en vue des législatives — nationales, celles-là — de mi-mandat, en octobre.
L’élection législative de Buenos Aires, aux enjeux très locaux, avait pris cette année un relief national, avec la lutte croissante entre le PRO et la LLA, officiellement alliés au niveau national, mais rivaux sur le terrain électoral.
Si le scrutin de dimanche ne saurait préfigurer la tendance d’octobre — Buenos Aires votant différemment du pays –, il pourrait augurer de qui domine désormais à droite, face au péronisme. Et attester que Javier Milei est en train d’ancrer une force politique, au-delà de sa personne.
Accusé par ses opposants de « nationaliser » l’élection, le président depuis 18 mois s’était investi en personne dans la campagne de Buenos Aires, en soutien de Manuel Adorni.
La ville de Buenos Aires est politiquement divisé entre un sud péroniste et un nord désormais libertarien. Les élections législatives du 26 octobre prochain permettront peut-être à Javier Milei de disposer de la majorité à la Chambre des députés.