<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> États-Unis : 10 nouvelles mesures pour les militaires

1 octobre 2025

Temps de lecture : 4 minutes

Photo : Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth s'adresse aux hauts dirigeants militaires de la base du Corps des Marines de Quantico, le mardi 30 septembre 2025 à Quantico.

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États-Unis : 10 nouvelles mesures pour les militaires

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Le secrétaire d’État à la Défense a convoqué les officiers généraux du monde entier pour leur dévoiler dix nouvelles mesures en vigueur dans l’armée américaine. En cas de désaccord, les officiers sont invités à démissionner.

Article paru sur le site Defense One. Traduction de Conflits

Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a convoqué mardi à Quantico, en Virginie, des centaines d’amiraux, de généraux et de hauts gradés pour leur annoncer une série d’initiatives concernant les normes de condition physique et de présentation, le processus d’inspection générale et la formation obligatoire.

Certaines des 10 initiatives découlent des examens ordonnés par Hegseth depuis son entrée en fonction en janvier, notamment les normes de condition physique non sexistes pour les postes de combat et les exemptions aux règles relatives à la pilosité faciale. D’autres visent des processus qui affectent ou ont affecté le secrétaire lui-même.

« Je ne veux pas que mon fils serve aux côtés de soldats en mauvaise condition physique, ou dans une unité de combat avec des femmes qui ne peuvent pas satisfaire aux mêmes normes physiques que les hommes, ou avec des soldats qui ne maîtrisent pas parfaitement les armes ou les tâches qui leur sont assignées, ou sous les ordres d’un chef qui est le premier, mais pas le meilleur », a-t-il déclaré aux officiers supérieurs et à leurs conseillers enrôlés, qui avaient été convoqués à la base du Corps des Marines de Quantico à la dernière minute par les commandements du monde entier.

Le discours de Hegseth a fait office de discours sur l’état de l’Union pour sa guerre culturelle au Pentagone, avançant que les normes de condition physique auraient été abaissées pour faciliter l’intégration des femmes, ou que les premières femmes ou personnes de couleur à occuper des postes de haut rang auraient été choisies uniquement pour cette raison.

Il a appelé à une révision du processus de l’inspection générale, y compris les procédures de plainte relatives à l’égalité des chances dans l’armée, qui permettent aux soldats de signaler anonymement leurs préoccupations sans crainte de représailles.

« Nous sommes en train de réviser le processus de l’inspecteur général, l’IG, qui a été utilisé comme une arme, mettant les plaignants, les idéologues et les personnes peu performantes aux commandes », a-t-il déclaré.

Il a également appelé à une révision des règles régissant la conservation des « informations défavorables » (par exemple, les fautes professionnelles documentées) dans les dossiers du personnel, qui peuvent compromettre les chances d’affectation ou de promotion d’un militaire.

« Les gens commettent des erreurs de bonne foi, et nos erreurs ne devraient pas définir toute une carrière », a-t-il déclaré.

Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth s’adresse aux hauts dirigeants militaires de la base du Corps des Marines de Quantico, le mardi 30 septembre 2025 à Quantico.

Voici les initiatives annoncées mardi par Hegseth :

Tous les postes dans les armes de combat utiliseront la « norme masculine la plus élevée » comme exigence de condition physique.

Toutes les unités des armes de combat mettront en place un « test de combat sur le terrain » distinct.

Tous les militaires participeront à des exercices physiques chaque jour de service, que ce soit en groupe ou individuellement.

Tous les militaires doivent passer un test d’évaluation de leur taille et de leur poids ainsi qu’un test de condition physique deux fois par an. (Cette politique est déjà en vigueur.)

Les barbes sont interdites, sauf dérogation temporaire pour les cas de pseudofolliculitis barbae. Les exemptions religieuses, telles que celles accordées aux païens nordiques ou aux sikhs, sont supprimées.

Le département révisera ses définitions du « leadership toxique », du bizutage et du harcèlement.

Révision des normes de condition physique à l’échelle du département.

Révision des processus IG, EO et MEO.

Modifications non précisées concernant la conservation des informations défavorables dans les dossiers personnels.

Réduction des exigences en matière de formation obligatoire.

« Je regarde ce groupe et je vois de grands Américains, des leaders qui ont consacré des décennies à notre grande République, au prix de grands sacrifices pour vous-mêmes et vos familles », a déclaré M. Hegseth en s’adressant aux hauts responsables réunis. « Mais si les paroles prononcées aujourd’hui vous font sombrer le cœur, alors vous devriez faire preuve d’honneur et démissionner. »

Certaines des remarques de M. Hegseth sur les normes de condition physique, notamment ses références répétées aux militaires « obèses », renforcent des politiques qui existent déjà mais qui peuvent être appliquées de manière inégale. À titre d’exemple, les militaires se demandent régulièrement si les généraux et amiraux quatre étoiles passent réellement leurs évaluations de condition physique.

« Franchement, il est fatigant de regarder les formations de combat, ou n’importe quelle formation d’ailleurs, et d’y voir des soldats obèses », a déclaré le secrétaire. « De même, il est tout à fait inacceptable de voir des généraux et des amiraux obèses dans les couloirs du Pentagone et à la tête des commandements à travers le pays et le monde. Cela donne une mauvaise image. »

Hegseth a également appelé les dirigeants réunis à faire preuve d’honnêteté quant à l’état des forces armées.

« Nous devons dire avec notre bouche ce que nous voyons avec nos yeux, dire les choses telles qu’elles sont en langage clair pour souligner les évidences qui se trouvent juste devant nous », a-t-il déclaré. « C’est ce que les dirigeants doivent faire. »

Cette déclaration est intervenue un mois seulement après que M. Hegseth ait limogé le lieutenant-général Jeffrey Kruse, directeur de l’Agence de renseignement de la défense, dont les premières évaluations du bombardement des sites nucléaires iraniens avaient conclu que le raid avait retardé de plusieurs mois les ambitions nucléaires du pays, plutôt que de les « anéantir » comme l’avait annoncé l’administration.

Le département a publié mardi une autre note de service, que M. Hegseth n’a pas mentionnée dans son discours, ordonnant un « renouveau culturel » parmi le personnel civil, « afin d’atteindre deux objectifs complémentaires mais distincts : encourager la récompense du personnel et démystifier le processus de licenciement ».

Plus de 60 000 civils ont quitté volontairement le DOD cette année, soit dans le cadre du programme de démission différée, soit dans le cadre du programme de retraite anticipée volontaire, en plus des centaines d’employés stagiaires que le Pentagone a tenté de licencier, puis réintégré sur ordre d’un juge.

M. Hegseth a annoncé un autre discours le mois prochain, dans lequel il « présentera la rapidité, l’innovation et les réformes générationnelles que nous entreprenons de toute urgence », ainsi que « la nature des menaces auxquelles nous sommes confrontés dans notre hémisphère et dans la dissuasion de la Chine ».

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