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Iberia, la compagnie qui veut continuer de voler

Nicolas Klein De Nicolas Klein
12 mai 2020
Dans Economie, énergies et entreprises, Europe, Europe occidentale
8 Minute de lecture
Iberia, la compagnie qui veut continuer de voler

Avion de la compagnie aérienne Iberia

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             Fondée en 1927, Iberia Líneas Aéreas de España est l’une des plus anciennes compagnies aériennes du monde à être toujours en activité[1]. Son logo, qui associe les deux couleurs du drapeau espagnol (sang et or), et son nom, qui fait référence à l’ancienne « patrie » des Ibères, lui confèrent une charge symbolique et en font la représentante de l’Espagne à l’international.

 

Un symbole de l’Espagne

Ayant accompagné l’histoire de l’aviation civile espagnole, elle est progressivement privatisée dans les 1990 et frôle la faillite après la crise économique de 2008[2]. C’est justement à cette époque qu’est entérinée la fusion avec British Airways au sein d’une nouvelle holding, IAG (International Air Group), qui regroupe également plusieurs compagnies mineures (l’irlandaise Aer Lingus ou l’espagnole Vueling). La nouvelle société faîtière a son siège social et fiscal à Madrid, mais ses premières années sont dominées par les Anglo-Saxons – d’où le choix de William Walsh pour en être le premier président directeur général[3].

Le retour en force des Ibériques

Après la restructuration que l’entreprise connaît dans les années 2013-2016[4], Iberia redémarre néanmoins en trombe, renforçant sa prééminence sur les destinations latino-américaines[5]. Au sein d’IAG, qui assure une part croissante du trafic aérien outre-Pyrénées[6], la compagnie aérienne porte-drapeau (aerolínea de bandera) s’impose de plus en plus à British Airways.

Les conséquences du Brexit jouent en faveur de la partie espagnole de la holding. Le président d’Iberia, Luis Gallego, prendra le relai de William Walsh comme PDG de la compagnie faîtière à l’automne 2020 tandis que Javier Sánchez-Prieto, qui dirige aujourd’hui Vueling, le remplacera à son poste[7].

Avec un nombre de passagers en progression de 7,2 % sur l’année 2019 (contre +1,6 % pour British Airways), Iberia est dorénavant le moteur du groupe, lequel dépasse l’alliance Air France-KLM dès 2016. L’année dernière, IAG est le troisième groupe aérien européen dans le domaine (plus de 118 millions de clients), derrière Ryanair et Lufthansa[8].

A lire aussi : Saragosse, nouveau poumon économique du Nord de l’Espagne ?

Le rachat d’Air Europa, étape cruciale dans le renforcement d’Iberia

La nouvelle est annoncée en novembre dernier : Iberia a jeté son dévolu sur une autre compagnie aérienne espagnole, Air Europa, propriété du groupe ibérique Globalia, dont le siège se trouve à Lluchmayor (îles Baléares)[9]. Le coup est d’autant mieux joué qu’Air France était sur les rangs et voyait ses négociations avec la famille Hidalgo, qui détient Globalia, avancer à grands pas[10].

Avec cette opération, l’objectif de la compagnie aérienne espagnole est clair puisqu’il s’agit de conserver le contrôle des routes aériennes entre l’Europe et l’Amérique latine. C’est d’autant plus le cas après l’échec du rachat de la société chilienne Latam Airlines, laquelle a finalement opté pour un accord avec Delta Air Lines. L’union IAG-Air Europa assure à Iberia et ses partenaires 26 % des connexions vers cette région du monde[11]. En tout, la principale société aérienne espagnole devrait s’emparer de plus de 1 000 nouvelles connexions entre Europe et Amérique latine[12].

 

Il lui faut désormais passer sous les fourches caudines des autorités de la concurrence en Espagne et au sein de l’Union européenne[13] en raison de la situation de quasi-monopole que devrait exercer Iberia sur certains trajets[14]. Il n’est d’ailleurs pas impossible que l’entreprise cède certaines routes à la compagnie aérienne à bas prix Volotea, dont le siège est à Barcelone, pour respecter les critères qui ne manqueront pas de lui être imposés.

Quant aux vols domestiques espagnols correspondant à IAG, ils devraient atteindre la part de marché de 66 %.

Madrid, pôle aéroportuaire majeur pour Iberia

Ces opérations sont une aubaine pour l’aéroport Adolfo-Suárez de Madrid-Barajas, principale infrastructure aéroportuaire d’Espagne. Alors que le trafic aérien assuré par ENAIRE (organisme public de régulation de l’aviation civile chez notre voisin ibérique) a battu tous les records en 2019[15], la capitale espagnole est la grande gagnante du rachat d’Air Europa puisque les vols de cette entreprise se concentreront sur place.

 

Cette polarisation fait suite au renforcement de l’aéroport Adolfo-Suárez sur les marchés africains et asiatiques[16], notamment en Chine[17]. Avec 189 destinations réparties dans 74 pays (dont 27 en territoire national)[18], ce nouveau hub a vu passer plus de 61,7 millions de voyageurs en 2019[19], un record dans son histoire quasi-centenaire (il est créé en 1931[20]).

 

La capitale peut ainsi mettre à profit le quatrième terminal de l’infrastructure, considéré comme l’un des plus beaux ouvrages d’ingénierie civile du début de ce siècle[21]. Dans le même temps, les connexions ferroviaires à l’aéroport de Madrid doivent encore monter en puissance. Déjà desservi par la ligne 8 du métro, il devrait l’être aussi par la ligne 5 d’ici à quelques années ainsi que par une ligne à grande vitesse – si les compagnies aériennes financent le projet.

Après le Covid-19

Paralysée par la pandémie de coronavirus de 2019-2020 (comme la plupart de ses concurrentes), la holding IAG a logiquement enregistré des pertes financières au début de cette année. Elle prévoit de récupérer son niveau de trafic antérieur à la crise d’ici à 2023[22]. Il est d’ailleurs probable qu’Iberia et Vueling doivent décider de plans de licenciements pour franchir cet important obstacle sur leur route[23].

 

Assisté par Bankia, l’État espagnol, via l’Institut de Crédit officiel (ICO), a engagé au début du mois de mai plus d’un milliard d’euros pour venir en aide à cet entreprise[24]. Le rachat d’Air Europa reste d’actualité, mais Javier Gallego a déjà fait savoir que le prix initialement annoncé serait sans doute abaissé[25].

 

Il est évident que l’année 2020 (et très certainement les deux suivantes) seront compliquées pour IAG et les sociétés qui la composent. Néanmoins, Iberia a les armes pour poursuivre son expansion internationale et se renforcer sur la scène européenne et latino-américaine – si le gouvernement Sánchez fait ce qu’il faut pour la soutenir le temps que la tempête se calme.

 

Notes

[1] Voir son histoire sur le site officiel de l’entreprise : https://grupo.iberia.es/about_us/historical_timeline?id_decada=822c8a4560aec210VgnVCM1000003fe415acRCRD.

[2] Máiquez, Miguel, « Las alas rotas de Iberia: diez claves del peor momento en la historia de la aerolínea », 20 Minutos, 24 février 2013.

[3] Voir l’histoire de la holding sur son site : https://www.iairgroup.com/es-ES/el-grupo/acerca-de-iag.

[4] Semprún, África, « Luis Gallego: «La reestructuración de Iberia nos ha permitido llegar a China» », El Economista, 28 juin 2016.

[5] Fernández Magariño, Javier, « Iberia acelera en su negocio estratégico con el refuerzo de la oferta a Latinoamérica », Cinco Días, 30 juin 2019 ; et Klein, Nicolas, « L’émergence silencieuse de Madrid », Conflits, janvier-février 2020, n° 25, page 24.

[6] Fernández Magariño, Javier, « Ryanair, Vueling, Easyjet, Iberia y Air Europa tiraron del tráfico de AENA en el difícil 2019 », Cinco Días, 14 janvier 2020 ; Semprún, África, « IAG gana 2,5 millones de pasajeros en España y controla el 27% del mercado », El Economista, 12 août 2019 ; et Semprún, África, « IAG saca músculo en plena tormenta en el sector aéreo por los bajos precios », El Economista, 10 mai 2019.

[7] Celada, Marcos, « El Brexit y Air Europa ponen fin al liderazgo británico en IAG », Capital Madrid, 11 janvier 2020.

[8] Fernández Magariño, Javier, « Ryanair recupera el liderazgo en los cielos europeos frente a una Lufthansa más cauta », Cinco Días, 13 janvier 2020.

[9] « Iberia compra Air Europa a Globalia por 1.000 millones de euros », El Confidencial, 4 novembre 2019.

[10] Marco, Agustín, « Iberia bate a Air France en la compra de Air Europa por un cheque inglés exprés », El Confidencial, 5 novembre 2019.

[11] Moreno, Álvaro, « IAG defiende su mercado en Sudamérica tras la operación Delta-Latam », El Confidencial, 4 novembre 2019.

[12] Semprún, África, « Iberia sumará 1.000 conexiones con América tras comprar Air Europa », El Economista, 8 novembre 2019 ; et Villaécija, Raquel, « Así será el nuevo grupo IAG tras la compra de Air Europa », El Mundo, 4 novembre 2019.

[13] Semprún, África, « ¿Cómo sorteará Iberia a Competencia para cerrar la compra de Air Europa? », El Economista, 5 novembre 2019.

[14] Arana, Ixone, « IAG se convierte en el único operador en numerosas rutas nacionales con la compra », Cinco Días, 5 novembre 2019.

[15] « Los aeropuertos españoles transportaron un récord de 275 millones de pasajeros en 2019 », Cinco Días, 13 janvier 2020.

[16] Molina, Carlos, « IAG quiere que el aeropuerto de Madrid sea un hub aéreo para África y Asia », Cinco Días, 5 mars 2020.

[17] Semprún, África, « AENA se alía con un gigante de los viajes chino para atraer turistas a España », El Economista, 4 décembre 2019 ; et Semprún, África, « Barajas y El Prat «hablarán» chino para quitar pasajeros a París y Londres », El Economista, 11 mars 2019.

[18] García-Pozuelo, Belén, « Todas las ciudades del mundo al alcance de un vuelo sin escalas desde Madrid-Barajas », ABC, 10 mai 2019.

[19] Voir les statistiques officielles des aéroports espagnols sur le site du Ministère de l’Équipement de notre voisin ibérique : http://www.fomento.es/BE/?nivel=2&orden=03000000.

[20] Utrilla Navarro, Luis et García Cruzado, Marcos, Historia de los aeropuertos de Madrid, Madrid : AENA, 2005.

[21] « La Terminal 4 de Barajas es una de las 25 mejores obras del siglo xxi », Madrid Secreto, 7 octobre 2019.

[22] « IAG perdió 1.860 millones en el primer trimestre tras dotar 1.325 millones por combustible », Cinco Días, 7 mai 2020.

[23] Page, David, « Iberia y Vueling preparan despidos para combatir una crisis que durará tres años », El Independiente, 7 mai 2020.

[24] Marco, Agustín, « El salvavidas de Iberia y el papelón para Bankia y el ICO en plenas turbulencias », El Confidencial, 2 mai 2020.

[25] Pizá, Carlos, « IAG plantea rebajar el precio de compra de Air Europa por el impacto del covid », El Confidencial, 7 mai 2020.

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Tags: économieEspagnemondialisationUnion européenne
Nicolas Klein

Nicolas Klein

Nicolas Klein est agrégé d'espagnol et ancien élève de l'ENS Lyon. Il est professeur en classes préparatoires. Il est l'auteur de Rupture de ban - L'Espagne face à la crise (Perspectives libres, 2017) et de la traduction d'Al-Andalus: l'invention d'un mythe - La réalité historique de l'Espagne des trois cultures, de Serafín Fanjul (L'Artilleur, 2017).

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