[colored_box bgColor= »#f7c101″ textColor= »#222222″]Cette recension a été publiée dans le numéro 19 de Conflits. Si vous souhaitez acheter ce numéro, rendez-vous sur la e-boutique de Conflits en cliquant ici.[/colored_box]
Et si la France avait, sinon gagné la guerre froide, du moins contribué à ce qu’elle n’accouche pas du pire ? C’est ce qui ressort de l’étude magistrale de Georges-Henri Soutou qui a choisi de revisiter, non pas seulement l’histoire de la confrontation Est-Ouest (qu’il fait judicieusement commencer en 1941, date à laquelle le général de Gaulle s’y invite par effraction alors que la guerre « chaude » est loin d’avoir atteint son point culminant) mais celle du rôle qu’y tint la France.

Passionnantes sont les pages que Georges-Henri Soutou consacre à ce dernier aspect, puisqu’il démontre qu’au-delà de leurs divergences sur la nature politique de la CEE – bientôt transformée en Union européenne par le Traité de Maastricht (1993) – François Mitterrand avait rejoint le général de Gaulle sur l’attendu géopolitique essentiel : profiter de la fin de la guerre froide pour confier aux seuls Européens, dans le cadre d’une structure continentale plus vaste que la « petite Europe » de Bruxelles, la gestion de leurs affaires, à l’exclusion des Américains. En faisant échouer ce projet sous la pression de Washington, Helmut Kohl et surtout le Tchèque Vaclav Havel ne laissèrent subsister en Europe que deux structures de décision intégrées : Bruxelles et l’OTAN. Si la France avait tenu son rang pendant la guerre froide, elle avait échoué à imprimer sa marque au « jour d’après »…
E.B.
[colored_box bgColor= »#DCEDC8″ textColor= »#222222″]Georges-Henri Soutou, La Guerre froide de la France, 1941-1990, Taillandier, 2018, 588 pages, 25,90 euros[/colored_box]
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