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Vers un accord de paix entre Japon et Russie ?

Revue Conflits De Revue Conflits
16 janvier 2019
Dans Conflits armés
4 Minute de lecture
Vers un accord de paix entre Japon et Russie ?
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Aucun traité de paix n’a conclu la guerre entre URSS et Japon en 1945. Depuis lors, le Japon réclame la restitution de quatre îles de l’archipel des Kouriles occupées par l’URSS en 1945. Tout investissement majeur japonais en Russie est exclu. Une analyse exclusive de Conflits, par Pascal Marchand.

La situation était gelée depuis 70 ans. Or, le 14 novembre, Vladimir Poutine et Shinzo Abe ont convenu d’ouvrir des discussions sur un accord de paix. Début janvier, la presse russe suggère un dénouement proche :

– Le 8 janvier, elle reprend une déclaration de Shinzo Abe précisant que le Japon ne ferait valoir aucune demande de compensation pour les habitants chassés en 1945 (6 000 sont toujours en vie au Japon).

– Le 9 janvier, elle annonce pour le 20 janvier un meeting d’un « Front de Gauche » et « d’organisations patriotiques » à Moscou. Ces activistes déclarent vouloir « s’opposer à la restitution de deux îles des Kouriles », qui « pourrait être décidé lors d’une rencontre prévue entre Shinzo Abe et Vladimir Poutine mi janvier ».

– Le 9 janvier encore, la presse fait état d’une déclaration du chef des forces américaines au Japon, assurant que les États-Unis n’ont pas de plan pour déployer des troupes aux Kouriles « en cas de restitution au Japon ». Selon la presse russe, ce point aurait fait l’objet d’un engagement de Shinzo Abe lors des discussions, précision utile car depuis l’assurance américaine de 1990 de ne pas étendre l’OTAN vers l’est, les Russes savent ce que vaut une promesse verbale américaine.

Quel pourrait être l’intérêt de la Russie ?

Les Kouriles forment une guirlande d’îles qui verrouillent complètement la mer d’Okhotsk sur 1 500 km entre le Kamtchatka et Hokkaïdo. La partie contestée couvre les deux îles les plus proches du Japon, Itouroup et Kounashiro, flanquées de deux plus petites, Habomeï et Shikotan.

Militairement, la mer d’Okhotsk constitue une zone de patrouille sûre pour les SNLE russes (SNLE : Sous-marin Nucléaire Lance Engins, missiles intercontinentaux). Redonner Itouroup et Kounashiro ferait passer deux détroits du contrôle de la Russie à celui du Japon. Ces deux goulets peuvent permettre à des SNA (SNA : Sous-marin Nucléaire d’Attaque : chargé notamment de détruire les SNLE adverses) américains de se glisser en mer d’Okhotsk, ce qu’ils peuvent toutefois déjà faire en longeant Hokkaïdo. La sécurité des SNLE russes en mer d’Okhotsk ne devrait pas être considérablement affectée. La Russie dispose par ailleurs de sanctuaires encore plus sûrs, dans l’Arctique.

Économiquement, un accord libèrerait l’investissement japonais en Russie. Il se limite pour l’instant à une participation à l’usine de liquéfaction de gaz de Sakhaline et, depuis 2017, à la construction d’un port et d’une mine de charbon, à Sakhaline encore. En décembre 2018, la participation japonaise au projet d’usine de GNL d’Oust-Louga, en Baltique, a été évoquée. L’entrée en scène des capitaux japonais serait bienvenue pour la Russie qui, confrontée aux sanctions financières occidentales, ne peut compter que sur les investisseurs chinois, certes bien disposés, mais à leurs conditions.

Les quatre Kouriles du sud couvrent 4 025 km2 et sont peuplées de 17 000 habitants, qu’il faudrait déplacer (Itouroup, 3 174 km2, 6 400 habitants ; Kounashiro,1 490 km2, 8 000 hab ; archipel de Shikotan et Habomeï, 361 km2, 2 800 hab). Leur ZEE couvre 330 000 km2. La perte en territoire et en ZEE ne serait donc pas nulle et Moscou devrait demander de sérieuses compensations. Or, l’étude du pont entre Sakhaline et la côte russe est en phase terminale d’étude mais n’a pas encore de financement. Un gazoduc vers le Japon reste un projet (il nécessiterait de réorienter des volumes actuellement dirigés vers l’Ouest).

Diplomatiquement, la position internationale d’une Russie capable de régler par la négociation un conflit vieux de 70 ans, serait grandement renforcée.

Le gain territorial pour le Japon ne serait pas tel qu’il puisse inquiéter la Chine. En revanche, ses investissements en Russie pourraient la concurrencer. Mais Tokyo regarde avec tout à la fois inquiétude et intérêt le foisonnant projet chinois des Routes de la soie. Pékin, qui ne pourra l’assumer tout seul, pourrait voir d’un bon œil l’implication du Japon dans certains projets mutuellement profitables. Tokyo pourrait considérer la voie du conflit avec Pékin moins profitable que celle d’une coopération, surtout au vu de la fiabilité de la signature américaine.

Par un accord de paix avec le Japon, le Kremlin pourrait être le catalyseur d’une pacification historique.

Pascal Marchand

Pascal Marchand est un géographe français, professeur à l’Université de Lyon II et à Sciences Po Lyon, membre de la commission de géographie politique et de géopolitique du Comité national français de géographie (CNFG). Il est l’un des spécialistes français de la Russie et de l’ex-URSS. Il a entre autres publié Géopolitique de la Russie, Ellipses, 2007 ; Atlas géopolitique de la Russie. Puissance d’hier, puissance de demain, Autrement, 2007 ; Atlas de Moscou (cartographie Cyrille Suss), Autrement, Collection Atlas / Mégapoles, 2010.

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Tags: JaponMoscouRussieURSSVladimir Poutine
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Fondée en 2014, Conflits est devenue la principale revue francophone de géopolitique. Elle publie sur tous les supports (magazine, web, podcast, vidéos) et regroupe les auteurs de l'école de géopolitique réaliste et pragmatique.

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