• Je m'abonne
  • Se connecter
Revue Conflits - Histoire, géopolitiquen relations internationales
  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’Est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Podcasts
    • Vidéos
    • Actualités
  • FAQ
  • KIOSQUE NUMERIQUELa revue
Pas de résultats
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’Est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Podcasts
    • Vidéos
    • Actualités
  • FAQ
  • KIOSQUE NUMERIQUELa revue
Pas de résultats
Voir tous les résultats
Conflits
Pas de résultats
Voir tous les résultats

Amérique latine : La reprise en mains 

Franck Favier De Franck Favier
20 septembre 2016
Dans Actualités, Amérique, Conflits armés, Economie, énergies et entreprises
4 Minute de lecture
Amérique latine : La reprise en mains 

Barack Obama et Raul Castro à Cuba le 21 mars 2016. SIPA, AP22191339_000002

Le 11 avril 2015, les présidents Barack Obama et Raul Castro se serraient la main au Sommet des Amériques à Panama, marquant la première entrevue officielle entre les deux pays depuis plus d’un demi-siècle. Le signe que les États-Unis sont en train d’opérer un autre « pivot», à côté de celui vers le Pacifique, en direction cette fois de l’Amérique latine ?

 

Quatre mois plus tôt, Castro et Obama annonçaient la reprise des relations diplomatiques, et, le 20 juillet 2015, les ambassades réciproques ont symboliquement repris leurs activités. Point culminant de cette détente, Barack Obama devient, en mars 2016, le premier président américain en fonction à visiter l’île en près d’un siècle.

Un événement inenvisageable il y a encore deux ans. Barack Obama a surpris la communauté internationale avec ses voyages à Cuba et en Argentine en mars. Dans cette région, plus qu’ailleurs, la volonté présidentielle est de neutraliser les sentiments antiaméricains mais aussi de mettre en œuvre une politique extérieure multilatérale s’appuyant sur le dialogue tout en reconnaissant les fautes du passé. Le dégel des relations avec Cuba permet ainsi d’éliminer un obstacle fondamental au rapprochement avec l’Amérique latine.

Par la séduction

La politique américaine s’est donc focalisée sur deux pays stratégiques: Cuba et Argentine. Le choix n’est pas innocent et la situation intérieure des autres partenaires l’explique: les États-Unis s’entendent bien avec la Colombie mais ils souhaitaient ne pas perturber le processus de paix avec les FARC; la crise brésilienne trouble le jeu diplomatique; des raisons idéologiques empêchent pour l’instant la réconciliation avec les pays de l’Axe bolivarien…

L’évolution des relations entre les États-Unis et Cuba possède sa propre dynamique. La situation cubaine est avant tout un reliquat de la guerre froide que les États-Unis souhaitaient modifier. L’intégration cubaine est aussi la conséquence d’un besoin économique prononcé pour Cuba. Enfin, cette mutation croise la présence, à Cuba, d’un pays allié des États-Unis, la Colombie, qui a choisi Cuba comme lieu de négociation pour régler un problème d’ordre intérieur (les négociations avec les FARC pour mettre fin à la guerre civile).

La situation est différente en Argentine, pays qui a connu une alternance électorale à la fin de l’année 2015. La visite d’Obama était axée sur deux points majeurs: la reconstruction de la relation bilatérale (voire du lien régional) et l’autocritique sur le rôle de Washington à l’époque de la dictature militaire (1976-1983). Cependant d’autres intérêts étaient en jeu. Le nouveau président argentin, Mauricio Macri est en mesure de marquer un changement radical en termes de politique dans la région, contrastant notamment avec la rhétorique bolivarienne. Bien au contraire, il est question d’établir un accord de libre-échange avec les pays de l’Alliance du Pacifique (voir carte): le président Macri a fait part à de nombreuses reprises de son intention de relier plus profondément son économie à celles de l’Alliance.

Plus qu’une reconquête, on peut ainsi parler d’une normalisation, car de fait rien n’est joué. Avec Cuba, les contentieux demeurent importants: l’embargo en place depuis 54 ans dont la levée suppose l’accord du Congrès, l’occupation de la base de Guantanamo, les compensations pour les propriétaires cubains expropriés en 1959 et, du côté cubain, les indemnisations réclamées par La Havane pour les pertes provoquées par l’embargo, ou encore la question des droits de l’homme. Mais le geste d’Obama a ouvert une porte vers l’avenir. De même en Argentine, la visite présidentielle a permis d’entamer un nouveau chapitre pour «passer l’éponge» sur l’appui de Washington à la dictature de 1976, exactement 40 ans auparavant. Toutefois, le discours d’Obama n’est pas parvenu à satisfaire les attentes des victimes étant donné qu’il n’a présenté aucune excuse formelle ; le chef d’État s’est limité à admettre une «dette dans le passé».

Par le commerce et par la déstabilisation

Tout est évidemment lié à un changement de paradigme dans la politique sudaméricaine de Washington. Les difficultés des gouvernements de gauche autour de l’axe Buenos-Aires-Brasilia-Caracas ainsi que l’accroissement des inégalités, l’érosion de l’État, les dépendances de pays comme le Mexique, le Pérou, la Colombie, le Chili ou le Paraguay, d’ailleurs regroupés sous l’aile protectrice des États-Unis au sein de l’Alliance du Pacifique, ont permis cette évolution.

Depuis 2010, en lien avec sa politique de containment de la Chine, Washington a relancé les propositions d’adhésion à un schéma élargi de libéralisation commerciale prenant cette fois-ci la forme d’Alliance du Pacifique (2012), d’Association Trans-pacifique (TPP), d’Accord sur le commerce de services (TISA) (1). Ces accords constituent une première trame de fond de la politique américaine dans la région. Mentionnons d’ailleurs que l’Uruguay vient de mettre à l’agenda du Mercosur une proposition de négociation unilatérale des traités de libre-échange, décision qui dans un autre contexte avait conduit à la liquidation de la Communauté andine des Nations autour de 2006.

La conversion au multilatéralisme s’associe à un triple activisme diplomatique, médiatique et judiciaire des États-Unis dans la zone. Pour contrer l’influence chinoise de plus en plus forte, Washington n’hésite pas à multiplier les opérations de déstabilisation ou de reprise de contrôle: décret de menace à la sécurité nationale visant le Venezuela en mars 2016, amplification de l’opération Lava Jato au Brésil pour lutter contre la corruption, et évincer Rousseff, financement direct ou indirect de partis d’opposition, de médias ou d’ONG opérant comme opposition politique, multiplication des protocoles de coopération sur la sécurité et le trafic de stupéfiants, tout cela allant s’il le faut jusqu’au coup d’État « feutré », que celui-ci soit donné par la voie parlementaire, judiciaire ou même par la colère de la rue.

Tout reste cependant fragile. L’annonce des sanctions contre le Venezuela n’a pas du tout été comprise par les États du continent américain, même par le Chili, pourtant un ami historique. Le retour à une diplomatie de guerre froide n’est plus possible et Obama a dû faire marche arrière et admettre que le Venezuela n’était pas une menace pour la sécurité des États-Unis.

De nouveaux équilibres semblent se dessiner et l’administration Obama semble l’avoir compris usant alors de pragmatisme et de smart power dans la région comme ailleurs. Mais l’élection d’un Donald Trump, très hostile à l’immigration chicano, ne faciliterait pas ce rapprochement!

Vous appréciez nos articles ? Partagez-les sur vos réseaux sociaux !
Tags: abonneÉtats-Unis
Franck Favier

Franck Favier

Professeur en CPGE ECS au Lycée Janson-de-Sailly.

A lireaussi

Chypre. dans l’œil du cyclone. Jusqu’où peut aller la Turquie ?
Actualités

Chypre. dans l’œil du cyclone. Jusqu’où peut aller la Turquie ?

De Charalambos Petinos
23 janvier 2021
Aux origines de la construction d’un discours antifrançais en Afrique
Afrique subsaharienne

Aux origines de la construction d’un discours antifrançais en Afrique

De Florent Hivert
23 janvier 2021
Le soft power, un concept taillé pour les États-Unis
Amérique du Nord

Le soft power, un concept taillé pour les États-Unis

De Frédéric Munier
22 janvier 2021
La paix économique est-elle possible ?
BAC

La paix économique est-elle possible ?

De Jean-Marc Huissoud
22 janvier 2021
Iran : une économie prise en otage
Economie, énergies et entreprises

Iran : une économie prise en otage

De Hamid Enayat
20 janvier 2021

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les podcasts de la Revue Conflits

Profitez-en

Conflits abonnements

> Découvrir les offres

La newsletter de Conflits

Thank you!

You have successfully joined our subscriber list.

En kiosque actuellement

Conflits n°26

> Acheter le magazine
> Déjà abonné ? Lire le magazine

Les articles les plus lus

  • Obamagate : une destitution ratée ?

    Obamagate : une destitution ratée ?

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Le néerlandais, une langue au destin mondial contrarié

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Identifier, protéger et valoriser le patrimoine : enjeux géopolitiques

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • L’industrie d’armement suisse : discrète mais efficace

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • La 5G : géopolitique d’une technologie majeure

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0

A propos de Conflits

Contacter Conflits

Les auteurs

Inscrivez-vous à la newsletter de Conflits

Mentions légales

Conflits est édité par la Société d’Édition et de Presse Antéios (SEPA). Gérant et directeur de la publication : Gil MIHAELY. Siège social : 32 rue du Faubourg Poissonnière 75010 PARIS.

RCS Paris n°802 072 504. Dépôt légal à parution.
Commission paritaire : 0624 I 92339

CGV

CGV Apple Store

Déjà client ?

> Lire les magazines

> Mon compte (abonnements, factures…)

Où trouver Conflits en kiosque

> Trouver le marchand de journaux le plus proche de chez moi (France uniquement)

  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Actualités
    • Podcasts
  • > JE M’ABONNE
  • Déjà client ?
  • Lire le magazine

© 2019 Conflits

Nous utilisons des cookies afin de mesurer l'audience du site.J'ACCEPTEPolitique de confidentialité

Êtes-vous sûr de vouloir vous déconnecter ?

Déconnexion