Dix ans après : quel bilan pour les printemps arabes ?

2 février 2021

Temps de lecture : 10 minutes
Photo : Le quartier Jdeydeh à Alep presque entièrement dŽétruit (c) Sipa 00789210_000003
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Dix ans après : quel bilan pour les printemps arabes ?

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Dix ans après la vague de soulèvements politiques qui a parcouru la Tunisie, l’Égypte, la Libye puis la Syrie et le Yémen, et qu’on a trompeusement qualifiée de printemps arabes, le glas du bilan résonne de toute sa gravité. La démocratie que les Européens attendaient s’est évaporée aussi vite qu’on avait supposé la voir poindre. Quant à l’avènement des « valeurs universelles » qu’ils pensaient aussi irréversible que la marche du progrès, il n’est jamais advenu (en dehors des harangues de Bernard-Henri Lévy). La preuve tangible de la compatibilité de l’islam avec la démocratie n’était pas autre chose qu’un leurre. En fin de compte, la seule réalité observable sur le terrain, ce sont les répressions et la déstabilisation de la région, ou encore l’effondrement des économies locales.

 

Les « printemps arabes » : l’antiphrase

 

C’était le 17 décembre 2010. Voilà plus de dix ans que Mohamed Bouazizi, le malheureux marchand de fruits de Sidi Bouzid, s’est immolé devant le gouvernorat provincial en déclenchant sans le savoir les premiers mouvements populaires de la « révolution du jasmin ». Dans les mois qui suivirent, le feu qui avait pris en Tunisie se répandit en Égypte (25 janvier), en Libye (15 février) puis en Syrie (15 mars) sous les hourras des médias français. Dans les trois pays du Maghreb, après des décennies de règne[1], les tyrans furent déchus les uns après les autres en moins d’un an. Quant au Proche-Orient, personne ne donnait cher de la peau de Bachar el Assad.

L’espoir inouï que faisait naître l’illusion d’une Méditerranée uniformément démocratique devait pourtant se noyer tragiquement dans le sang. L’engouement initial a vite laissé la place au désenchantement, de telle sorte qu’aujourd’hui, il n’est plus de saison de parler des printemps arabes. Nous vivons en direct le grand drame de l’oubli dont parlait Hannah Arendt dans La Crise de la culture. Ce sont en effet les mêmes thuriféraires qui s’étaient empressés d’applaudir l’exil du président Ben Ali et s’étaient réjouis à l’unisson de la mort du colonel Kadhafi, qui aujourd’hui retournent leurs vestes sans l’ombre d’une hésitation et dressent le plus sérieusement du monde un constat amer des dégâts. Les mêmes qui filent sans vergogne l’image des saisons pour évoquer cet « été qui n’a jamais eu lieu » ou « l’hiver arabe qui s’éternise ». Et pour cause, l’étendue du désastre a de quoi laisser pantois : guerres civiles interminables en Libye, en Syrie et au Yémen, retour de l’armée au pouvoir après la parenthèse islamiste des Frères musulmans en Égypte, faillite économique et tentative des islamistes « modérés » de mettre en place la charia et de rétablir la polygamie en Tunisie, djihadisme au Sahel, crise migratoire… Où est donc passée la belle jeunesse que les réseaux sociaux avaient précipitée dans la rue, celle qui réclamait à grands cris une transition démocratique et des réformes sociales ?

En réalité, à vouloir mettre dans le même panier des « printemps arabes » des évènements politiques différents aux mobiles pluriels, on a créé de toutes pièces une notion trompeuse et décorrélée du terrain. Pour ce qui est de l’Afrique du Nord, Bernard Lugan l’explique pour quatre raisons[2]. D’abord parce que le terme fait référence au « printemps des peuples » de 1848 qui regroupe une suite historique de révoltes européennes sous fond de revendications nationalistes. Or les réclamations des mouvements magrébins de 2010-2011 furent économiques et politiques et jamais nationalistes. Ensuite parce que la population d’Afrique du Nord est loin d’être uniformément arabe, mais bien souvent d’origine berbère (sauf l’Égypte), ce que Lugan appelle les « Berbères arabisés ». La confusion entre les mondes musulmans et arabes est elle aussi équivoque, puisque tous les Arabes ne sont pas musulmans et tous les musulmans, tant s’en faut, ne sont pas Arabes. Enfin, sur l’ensemble du Maghreb, non seulement le « printemps arabe » ne concerne que la Tunisie et l’Égypte – en Libye il s’agit non pas d’une révolution, mais d’une guerre tribale entre Cyrénaïque et Tripolitaine soldée d’une intervention étrangère –, mais à observer d’un œil plus averti, il ne touche finalement que la seule Tunisie puisque le régime politique égyptien est revenu au point de départ avec un nouveau général à sa tête. Lugan conclut que ce qu’on appelle « printemps arabe » est bien plutôt une révolution tunisienne. Le cas de la Syrie s’applique tout autant à cette analyse puisqu’il s’agit d’une guerre civile et non d’une révolution démocratique.

 

La déconvenue de la diplomatie française

 

La France a réagi aux événements de 2011 en deux temps. D’abord en proposant son aide à la police du régime Ben Ali pour maintenir l’ordre derrière la voix de Michèle Alliot Marie, la ministre des Affaires étrangères de l’époque. Très vite accusée « d’ingérence sécuritaire » et ostracisée par la critique, – Cohn-Bendit disait que la France était le « paillasson du président Ben Ali[3] » –, elle est finalement remplacée par Alain Juppé à la fin du mois de février. Jusqu’à cette date, le Quai d’Orsay hésite à prendre position. Sagement, il attend et il observe. Dans un second temps intervient Bernard-Henri Lévy, le joker français de la diplomatie parallèle qui se plait à revêtir le costume d’une éminence grise au service de l’Etat. Frustré d’être passé à côté des révolutions tunisienne et égyptienne, il accourt en Libye aux premiers coups de canon pour rencontrer les figures de l’opposition à Benghazi. Quelques jours plus tard, le 10 mars 2011, il accompagne trois émissaires libyens du CNT (Conseil national de transition) à l’Élysée. Nicolas Sarkozy les bénit dans la foulée alors même que Juppé n’était pas encore au courant de l’aventure[4]. La France bascule dans l’ineptie géopolitique sous les conseils de son « dandy national » et le 19 mars 2011, l’opération Harmattan est lancée en tandem avec le Royaume-Uni pour éviter un massacre pressenti des insurgés de Benghazi par les troupes de Kadhafi. Tandis que l’Union européenne refuse de s’engager, Obama et l’ONU donnent leur accord tout en laissant l’initiative à la France, sous l’œil bienveillant de l’OTAN.

Déjà le 27 février 2011, Nicolas Sarkozy faisait étalage de la naïveté française lors d’une allocution radiotélévisée :« Certains peuples arabes prennent leur destin en main, renversant des régimes qui, après avoir été, au temps de la décolonisation, les instruments de leur émancipation avaient fini par devenir ceux de leur servitude. Ces régimes, tous les États occidentaux et tous les gouvernements français qui se sont succédé depuis la fin des colonies ont entretenu avec eux des relations économiques, diplomatiques et politiques, malgré leur caractère autoritaire parce qu’ils apparaissaient aux yeux de tous comme des remparts contre l’extrémisme religieux, le fondamentalisme et le terrorisme. Mais voici qu’à l’initiative des peuples s’esquisse une autre voie. En opposant la démocratie et la liberté à toutes les formes de dictature, ces révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle dans nos relations avec ces pays dont nous sommes si proches par l’histoire et par la géographie. Ce changement est historique. Nous ne devons pas en avoir peur. Il porte en lui une formidable espérance car il s’est accompli au nom des valeurs qui nous sont les plus chères, celles des droits de l’homme et de la démocratie. Pour la première fois dans l’histoire, elles peuvent triompher sur toutes les rives de la Méditerranée. Nous ne devons avoir qu’un seul but : accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d’être libres. Entre l’ingérence qui ne serait pas acceptée et l’indifférence qui serait une faute morale et stratégique, il nous faut tout faire pour que l’espérance qui vient de naître ne meure pas car le sort de ces mouvements est encore incertain. Si toutes les bonnes volontés ne s’unissent pas pour les faire réussir, ils peuvent aussi bien sombrer dans la violence et déboucher sur des dictatures pires encore que les précédentes. Nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme. C’est toute l’Europe alors qui serait en première ligne. Nous avons donc le devoir d’agir avec une ambition qui soit à la dimension des événements historiques que nous vivons. C’est pourquoi la France a demandé que le Conseil européen se réunisse pour que l’Europe adopte une stratégie commune face à la crise libyenne dont les conséquences pourraient être très lourdes pour la stabilité de toute la région[5]. »

Le 5 février 2012, il reprenait de plus belle : « Les printemps arabes sont d’abord une chance historique : pour ces pays, bien sûr, mais aussi pour la région et pour le monde. N’oublions pas que ces mouvements se sont créés au nom des valeurs universelles qui nous sont les plus chères : la liberté, la démocratie, la justice. Il ne faut pas en avoir peur, mais au contraire les accompagner et aider ces pays à réussir leurs transitions démocratiques. Naturellement, le risque de dérive existe, il ne s’agit pas de le sous-estimer, encore moins de le nier. C’est la raison pour laquelle, sans ingérence, nous sommes fondés à dire sur quelles bases nous envisageons de coopérer en rappelant les principes auxquels nous sommes attachés et qui sont ceux – je le répète – au nom desquels ces révolutions ont été faites : le respect de la démocratie, les droits de l’homme, l’égalité entre hommes et femmes, le respect des minorités, la liberté de conscience, la diversité culturelle et religieuse[6]. »

Tout y est. Nicolas Sarkozy a fait preuve d’une méconnaissance totale du terrain. Il a calqué sa vision de l’histoire européenne, l’histoire des peuples qui revendiquent leur droit à l’indépendance et à la démocratie, sur une Libye tribale. Faire tomber Kadhafi dont le pouvoir fort maintenait un équilibre fragile entre les tribus de la Cyrénaïque et celles de la Tripolitaine ne pouvait pas enfanter autre chose que la partition de la Libye. La logique en Syrie est la même. La guerre n’est pas celle des démocrates contre les partisans du tyran, mais une guerre politico-religieuse entre les Alaouites membres du Parti Baas et la majorité sunnite. Même chose au Yémen entre tribus sunnites et chiites. Finalement, la seule constante de ces prétendus printemps, ce sont les affrontements sanglants et la floraison de l’islamisme. Les Frères musulmans ont bien failli imposer leur constitution rétrograde à l’Égypte et à la Tunisie et sont encore aujourd’hui en embuscade. Quant au djihadisme, il a pris son essor partout.

Et pourtant, nombreux sont ceux qui avaient lancé l’alerte. Dès 2011, le Président tchadien Idriss Déby avait mis en garde la France contre l’explosion de la Libye et les conséquences dramatiques qui se profilaient pour la région : « Depuis le début des opérations de l’Otan en Libye et jusqu’à la chute de Kadhafi, je n’ai cessé de mettre en garde quant aux conséquences non maitrisées de cette guerre. J’ai trop longtemps prêché dans le désert […] les nouvelles autorités libyennes ne contrôlent toujours pas leur propre territoire […]. Plus généralement, quand je regarde l’état actuel de la Libye, où chaque localité est gouvernée sur une base tribale par des milices surarmées ou par ce qu’il reste des forces fidèles à Kadhafi, ma crainte a un nom : la somalisation »[7].

 

A lire aussi : Entretien avec Rafaâ Tabib : la Libye face au chaos

 

L’explosion de la Libye a accouché de Barkhane

 

En 2013, Idriss Déby interpelle à nouveau la France sur les conséquences de la disparition de la Libye comme Etat : « Sans doute de bonne foi, la France pensait qu’après Kadhafi, la Libye allait avoir un régime démocratique et organisé. C’était vraiment méconnaître la société libyenne. Le Mali a été le premier pays touché par les problèmes libyens, mais il ne faut pas se leurrer, nous, les pays du Sahel, nous allons tous être touchés […] Hier les djihadistes n’avaient pas de terrain. Maintenant ils en ont un : c’est la Libye tout entière […] Les djihadistes, je le confirme, sont en mesure de refaire ce qu’ils ont fait au Mali. Peut-être pas de la même manière, ils vont certainement changer de stratégie. Ils ont des camps d’entrainement dans le Djebel Akhdar et des brigades qui se constituent à Benghazi, Tripoli, à Sebha, au vu et su de tout le monde. La situation évolue de la façon la plus négative possible pour la Libye, mais aussi pour nous […] malheureusement, à l’horizon je ne vois pas dans les trois ou quatre années à venir une Libye stabilisée, à moins d’un miracle […] La Libye est au bord de l’explosion […] C’est un pays qui n’a pas d’armée, pas d’institution, pas de société civile pour garantir la paix. Un pays qui est mis en coupe réglée par des brigades qui vont jusqu’à contrôler Tripoli. Tous les radicaux islamistes sont aujourd’hui en Libye[8] ».

Pour comprendre le bourbier sahélien dans lequel la diplomatie et l’armée françaises sont empêtrés depuis 2012, il faut en effet revenir à l’erreur stratégique de l’intervention franco-otanienne en Libye. Si la France est intervenue au Mali après l’appel à l’aide de son gouvernement, c’est parce qu’une escouade de Touaregs indépendantistes est descendue vers le sud. Or, cette nouvelle rébellion touarègue n’aurait pas été possible sans l’argent et les armes laissés en friche après la chute de Kadhafi. En brisant le verrou libyen, la brillante diplomatie de l’ère Sarkozy est l’une des causes de la déstabilisation de la bande sahélo-sahélienne et de la crise migratoire en Méditerranée[9].

 

L’obsession des fous

 

En juin 2012, alors que les printemps arabes s’étaient révélés dans la lumière de leur sombre évidence, Bernard-Henri Lévy n’en démordait toujours pas, il écrivait : « Les révolutions ne sont pas des événements, mais des processus. Ces processus sont longs, conflictuels, semés d’avancées soudaines et de retours en arrière décourageants. Mais rien ne dit qu’il n’en ira pas de l’Égypte de ce début de XXIe siècle comme d’autres grands pays, héritiers de civilisations immenses et qui ont pris le temps d’accoucher de leur avenir : la France, par exemple, où l’on dut en passer par une Terreur, une contre-Terreur, deux Empires, une Commune écrasée dans le sang, avant de voir naître la République – ou ces pays sortis du long coma communiste et tâtonnant vers une démocratie dont la première étape aura été le retour au pouvoir, par les urnes, de tel Parti communiste ou, pire, l’apparition d’une chimère nommée Poutine et synonyme de crimes qui n’ont rien à envier à ceux des tsars rouges du siècle dernier. Regrettera-t-on la chute du Mur à cause de la guerre en Tchétchénie ? 1789 et la glorieuse Gironde au motif des massacres de septembre ? Non, bien sûr. Et c’est pourquoi la leçon de ténèbres venue, ces jours-ci, du Caire ne me fait pas regretter le souffle du printemps de Tahrir. Promesse toujours vive. Le combat continue[10] ».

Il est étonnant, pour un homme si engagé dans le tiers-mondisme, de ramener la situation africaine à l’histoire européenne avec autant de facilité. À force de comparer l’incomparable au nom de l’universel, Bernard-Henri Lévy finit par appliquer naïvement son propre référentiel européen à un monde, il faut bien le dire, profondément différent. En témoigne d’ailleurs l’humiliation que lui ont fait subir les Libyens lors de son retour raté en 2020[11]. Mais voilà, la vision hégélienne de l’histoire a emporté avec elle tous les particularismes, tout ce qui fait la singularité d’un peuple et d’une culture. Les printemps arabes ne sont qu’une étape parmi d’autres dans la marche continuelle du progrès dans l’histoire universelle, de cette progression graduelle vers l’accomplissement de l’homme et la fin de l’histoire. Et pour que ce progrès soit créateur, il faut nécessairement qu’il soit aussi destructeur. Les hommes n’en sont pas conscients, mais l’histoire continue d’avancer. C’est la ruse de la raison. Hegel explique qu’il y a une contradiction majeure entre le point de vue de l’individu et celui de l’histoire cosmopolitique. Elle suppose que chacun accepte qu’il ne soit pas la fin de l’histoire, mais simplement une étape au milieu d’un processus. Les époques heureuses sont les pages blanches de l’histoire, et, comme le dit Turgot dans le Discours sur les progrès successifs de l’Esprit humain (1750), « l’échafaud s’élève avec l’édifice[12] ».

 

Notes :

[1] 23 ans pour Zine el-Abidine Ben Ali, 29 ans pour Hosni Moubarak, 41 ans pour Mouammar Kadhafi.
[2] « La tragique et sanglante illusion des « printemps arabes », L’Afrique réelle, Bernard Lugan, Janvier 2021.
[3] « Tunisie : les propos « effrayants » d’Alliot-Marie suscitent la polémique », Le Monde, 13 janvier 2011.
[4] « La campagne libyenne de Bernard-Henri Lévy », Le Figaro, Renaud Girard, 18 mars 2011.
[5] Site de l’Élysée, « Allocution radiotélévisée de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, sur la situation internationale notamment l’évolution politique dans les pays arabes », le 27 février 2011.
[6] Entretien de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, Politique internationale, 5 février 2012, https://www.elysee.fr/nicolas-sarkozy/2012/02/05/entretien-de-m-nicolas-sarkozy-president-de-la-republique-dans-politique-internationale-du-5-fevrier-2012-sur-les-grands-dossiers-de-politique-etrangere-notamment-la-situation-dans-les-pays-arabes-les-pays-du-g20-face-a-la-crise-economique-lafgh.
[7] Idriss Déby Itno : « En Libye, l’Histoire me donnera raison », Jeune Afrique, François Soudan, 26 décembre 2011.
[8] Interview, « Déby : « La Libye est au bord de l’explosion » », Le Figaro, Tanguy Berthemet, 7 juin 2013.
[9] « Sahel : l’impasse », Institut des libertés, Jean-Baptiste Noé, 8 janvier 2021.
[10] « Égypte, année zéro », Le Point, le 28 juin 2012, http://www.bernard-henri-levy.com/egypte-annee-zero-le-point-28-juin-2012-30226.html.
[11] « Libye : les coulisses de la visite éclair de BHL en Tripolitaine », France Afrique, Mathieu Galtier, 27 juillet 2020.
[12] En 1750 (donc avant la guillotine), l’échafaud pour Turgot n’est simplement qu’un outil pour un menuisier qui permet de mesurer la forme des pierres. Bien sûr, il y a quelque chose qui relève de l’ironie de l’histoire car il termine son discours par un éloge au roi Louis XVI. Le progrès est à double tranchant.

 

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À propos de l’auteur
Louis du Breil

Louis du Breil

Louis du Breil est journaliste.
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