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La fin du développement économique ?

Bernard Landais De Bernard Landais
28 novembre 2020
Dans Economie, énergies et entreprises
5 Minute de lecture
La fin du développement économique ?
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Le développement économique s’efface presque partout dans le monde. Même les pays qui bâtissent une nouvelle puissance économique, comme la Chine, ou ceux qui parviennent encore à la conserver, comme les États-Unis, ne peuvent ni maintenir ni accroître la qualité de la vie humaine, équivalent et synonyme de développement. La plupart des pays européens de l’ouest et spécialement la France sont dans une situation pire encore puisqu’ils cumulent la baisse conjointe du  revenu par tête et de la qualité de vie.

La France et l’Europe de l’Ouest perdent leur développement par affaissement économique, démographique, identitaire et moral. La crise sanitaire de 2020 en est une expression désolante. La Chine qui veut ignorer l’individu et sa dimension spirituelle au profit d’une croissance matérialiste grossièrement inégalitaire, se tourne vers la puissance et la recherche de domination mondiale. Les sociétés musulmanes simplifient leurs croyances, en radicalisent les traits et durcissent leurs rapports internes et externes. Certaines, comme la Turquie se tournent vers la recherche prioritaire de puissance en ignorant le bien-être économique. De leur côté, en Afrique ou en Amérique latine, beaucoup de pays restent ou redeviennent des sociétés duales ou multiculturelles : certains groupes prospèrent et dominent, certains autres perdent tout contrôle sur leur avenir. On pourrait multiplier les exemples, sans omettre évidemment celui de la principale puissance mondiale, les États-Unis, où le risque d’éclatement et de guerre civile, évoqué à l’heure de l’élection présidentielle, témoigne d’un déclin humain accéléré. Ce dernier cas illustre bien l’un des paradoxes du temps : des sociétés avancées (surtout anglo-saxonnes) jouissent encore d’une croissance économique substantielle, mais ne parviennent plus à la transmuter en bien-être supplémentaire pour les peuples ; de ce point de vue, elles sont « le » mauvais exemple pour les autres économies, en particulier celles des pays émergents.

Croissance et bien-être

Le développement économique évanoui est en lien étroit avec ce mal-être généralisé puisqu’il en est tout à la fois l’une des causes et l’une des conséquences. Faute d’obtenir d’eux un vrai développement, la plupart des populations se détournent massivement des dirigeants, entraînant un mépris réciproque, semence de situations prérévolutionnaires. Une forme réductrice de géopolitique, sa forme immédiate et cynique, se désintéresse du bien-être pour ne rechercher que la puissance et les moyens d’y parvenir. Mais c’est un mauvais calcul au-delà d’une mauvaise action, surtout quand cette recherche trop rapide siphonne tous les moyens disponibles. Aucun avenir durable d’aucune société ne peut s’envisager sans promesses tenues aux peuples ; l’effondrement du bloc soviétique est là pour en témoigner. Le bonheur économique est la matrice la plus lointaine, mais la plus sûre de la puissance durable. Il commande la démographie et la transmission des valeurs nécessaires à son maintien.

A lire aussi : L’enjeu de la connaissance dans le développement d’un pays

Baisse de l’innovation et de la production

Dans le cas français, la perte du développement s’explique de multiples façons. Tout d’abord on observe la stagnation du produit national, liée à une insuffisance d’investissement et de transmission dans tout ce qui importe pour la production : outils productifs, capital humain, progrès technique, démographie. On déplore aussi une organisation générale alourdie à l’excès par la fiscalité, les règlements et le principe de précaution. Or, la baisse du revenu signifie toujours la baisse du bien-être collectif : ainsi, même les services et équipements publics se dégradent en provoquant une perte d’efficacité et de qualité de vie dans beaucoup de domaines : santé, transport, sécurité intérieure et éducation…

Plus fondamentalement, le progrès économique s’est toujours manifesté sous la forme d’innovations techniques et de nouveaux produits, conduisant à deux effets bénéfiques : d’abord une amélioration de l’efficacité du travail humain, ensuite une progression du développement par de nouvelles et plus riches manières de vivre. Sur la très longue période, les progrès des XIXe et XXe siècles ont été formidables pour les individus ; chacune des innovations, même la plus modeste, apportait sa contribution au bien-être : électricité, eau courante, téléphone, radio, télévision, bicyclette, trains, voitures, aviation,  machines à laver, réfrigérateurs, congélation ; tous ces éléments ont eu des retentissements directs sur la qualité de la vie et par conséquent sur le développement.

Pour la France, la période bénie fut les années 1960, quand ces progrès matériels bénéficièrent à une majorité de la population. Ils se produisirent en grand nombre, sans se faire concurrence, grâce à une croissance élevée qui permettait d’obtenir « tout à la fois ». Il y eut ensuite un creux, suivi de la révolution numérique. Or si celle-ci multiplie les informations à l’excès et procure des avantages en termes de productivité, elle n’a pas encore sur la qualité de vie un effet comparable aux progrès du passé. Peut-être se produira-t-il avec le temps, mais rien n’est moins sûr. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’en période de croissance ralentie, l’argent et le temps dépensés par les consommateurs pour leurs besoins nouveaux viennent en concurrence des consommations anciennes et les rendent précaires. Sont touchés plus particulièrement le logement urbain, la consommation des jeunes et l’automobile. La perte de développement est ainsi symboliquement bien illustrée par les « automobilistes – gilets jaunes », même si sur ce point il faut explorer plus loin que la pauvreté pour découvrir la pression croissante exercée sur les libertés.

Certes, le développement économique ne dépend pas seulement du niveau de vie. Notre réflexion théorique conduit à retenir sept éléments principaux supplémentaires. Ce sont des « cultures humaines », attachées à chaque personne et par suite à l’ensemble des habitants d’un pays : (1) capacité d’épanouissement personnel et de convivialité : famille, association, charité, solidarité, sport, musique … ; (2) culture de croyance et de convictions philosophiques ; (3) capital de santé et environnement ; (4) identité, fierté nationale et patriotisme ; (5) libertés personnelles et responsabilité ; (6) sûreté des personnes et des biens ; (7) sentiment de participation et d’utilité sociale. Toutes ces cultures humaines viennent du passé à travers les générations qui nous les ont transmises. Elles prennent la forme de lois, coutumes et surtout de mentalités ; elles représentent un grand patrimoine multiforme sans lequel une société ne peut être considérée comme vraiment développée. Elles doivent se cultiver en permanence.

Ces sept cultures et peut-être encore d’autres se combinent au revenu national pour constituer le développement économique. Le schéma ainsi esquissé vaut pour tous les pays du monde sans exception. Dire que le développement s’efface un peu partout, c’est donc reconnaître que cette combinaison est devenue presque universellement défaillante, même si chaque nation a ses faiblesses particulières. Partout encore, la prise de conscience est le fait des peuples parce que ce sont les peuples qui souffrent, soit d’être privés du développement soit de le perdre.

Dans le cas de la France, le « peuple » vit mal sa paupérisation matérielle et morale et ressent profondément que les sept cultures humaines qui font le développement sont en grand péril. Il en attribue instinctivement l’usure à la « mondialisation », mais aussi à des gouvernants qui, depuis des décennies les ont négligées et plus récemment carrément méprisées (libertés personnelles, identité, croyances et sentiment de participation en particulier). La crise sanitaire et économique de 2020 révèle et accélère grandement cette usure et ses conséquences,  rendant plus que nécessaire et urgente une politique de restauration à long terme.

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Tags: bien-êtrecroissancedéveloppement
Bernard Landais

Bernard Landais

Bernard Landais est professeur émérite de Sciences Economiques à l’Université de Bretagne-Sud et auteur de « Croissance économique et choix politiques », L’Harmattan 2020.

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Commentaires 1

  1. Aifadebi says:
    Il y a 2 mois

    Merci pour cette analyse, je vous rejoins complètement sur la responsabilité de ces gouvernants méprisants.
    Mais, est-ce que la fin du développement que vous décrivez n’est pas aussi liée à un essoufflement des ressources naturelles et aux contraintes écologiques (réchauffement climatique, etc) ?

    Répondre

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