• Je m'abonne
  • Se connecter
Revue Conflits - Histoire, géopolitiquen relations internationales
  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’Est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Podcasts
    • Vidéos
    • Actualités
  • FAQ
  • KIOSQUE NUMERIQUELa revue
Pas de résultats
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’Est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Podcasts
    • Vidéos
    • Actualités
  • FAQ
  • KIOSQUE NUMERIQUELa revue
Pas de résultats
Voir tous les résultats
Conflits
Pas de résultats
Voir tous les résultats

L’art et la guerre, un couple presque parfait

Eugène Berg De Eugène Berg
21 août 2019
Dans Art et Géopolitique
5 Minute de lecture
L’art et la guerre, un couple presque parfait. Source photo : Pixabay (dom. public)

L’art et la guerre, un couple presque parfait. Source photo : Pixabay (dom. public)

Print Friendly, PDF & EmailImprimer l'article

La guerre occupe traditionnellement une place saillante dans les arts aussi bien figuratifs que littéraires. Le premier monument de la littérature européenne est l’Iliade, récit de guerre s’il en fut. Un des grands romans de tous les temps n’est-il pas Guerre et Paix, dont Bondartchouk a réalisé un film mémorable de plus de sept heures. Si l’on écarte l’hypothèse défendue par certains auteurs que l’art même tire son origine de la guerre, force est de constater que la guerre, depuis qu’elle est apparue, sous une forme organisée, dotée des spécificités et se donnant des buts déterminés, ce qui la distingue de la chasse et du jeu, a pleinement affecté l’Art et les arts.

Mars fait donc figure d’acteur principal et Apollon a été affectée dans ses actions propres. Il n’est qu’à observer l’évolution des armements au cours des âges. Depuis le galet aménagé jusqu’au drone de dernière génération, celui-ci n’exclut pas d’emblée la possibilité d’une spécificité esthétique, même si, à tous les stades du progrès technique, la distinction entre armes et outils est des plus floues.

Comprendre les liens entre l’art et la guerre

Nombreux sont donc les exemples et ce riche ouvrage, qui parcourt les espaces et les siècles, en fournissant une quantité impressionnante d’ouvrages de nature militaire qui recèlent à nos yeux d’indéniables qualités esthétiques. Le Krak des chevaliers en Syrie est à coup sûr impressionnant et même beau, mais si on peut supposer que les commanditaires les architectes et les constructeurs l’ont voulu impressionnant, il est impossible de savoir s’ils l’ont voulu également beau. On doit se contenter de mobiliser le goût contemporain pour porter un jugement. Il n’est pas douteux en revanche que Vauban conférait à ses constructions utilitaires une dimension esthétique, non qu’il fût un adepte de l’art pour l’art, mais plutôt pour signaler la grandeur du royaume et du Roi soleil et prendre rang parmi les maîtres d’œuvre du siècle de Louis XIV. Le doute n’est plus permis pour l’hôtel des Invalides, esthétiquement accompli dans le style classique à la française. Il en est de même pour les châteaux forts du Moyen-Âge européen ou les palais forteresses du Japon féodal dont les rescapés du temps peuvent être admirés aujourd’hui. Là aussi, les exemples d’œuvres artistiques abondent dans l’art des Mayas, des Aztèques des édifices khmers, les exemples sont à foison.

À lire aussi : L’Art de la guerre économique, de Christian Harbulot

L’Art de la guerre économique, de Christian Harbulot

La guerre et la danse

L’art militaire, ou plutôt l’art appliqué au domaine militaire ne se limite pas, tant s’en faut, aux édifices et aux statues commémoratives. Il est présent également dans le domaine musical et du chant. De même, si on ne peut nier l’antériorité de la danse sur la guerre, on observe comment celle-ci a influencé celle-là ; le mouvement des troupes et les défilés s’apparente à une gigantesque chorégraphie dont le but est de susciter parmi la population l’adhésion la plus forte comme de stimuler l’ardeur combattante des soldats. Les danses guerrières caractérisent plutôt les sociétés tribales et les petits effectifs, mais elles ont laissé leurs empreintes de façon durable. C’est peut -être dans le domaine de la représentation qu’art et guerre se sont les plus fortement fondus et imprégnés. Combien de fois a-t-on demandé que soient figurés des soldats, des batailles, des combats singuliers, des morts et des blessés, des prisonniers, des conclusions de paix. Certaines spécialités ont été hissées au rang de l’art, ainsi la peinture en Europe et en Chine, mais peu en Inde et pas du tout dans le monde islamique. Cependant la sculpture est reconnue comme art en Europe et en Inde, elle ne l’est pas en Chine. Doit-on s’étonner que la guerre, après la religion, ait été le thème dominant de la peinture européenne classique, alors qu’elle figure très peu dans la peinture chinoise ? Autre domaine de symbiose entre l’art et la guerre, celui de la célébration. Que de capitaines glorieux ont eu droit à leur monument commémoratif, comme le mausolée de Maurice de Saxe, conçu par Pigalle pour l’église Saint Thomas de Strasbourg. Les témoignages livrés par des auteurs célèbres de leur expérience guerrière sont innombrables. Citons Maurice Genevoix, Ernst Jünger, Ernest Hemingway, Norman Mailer. Leurs livres dépassent le niveau de simple témoignage et se hissent à celui de l’œuvre d’art, en réussissant à rendre universelle une expérience singulière et en trouvant l’écriture capable de rendre le paradoxe sensible au lecteur.

On a cité l’Iliade en début de cette recension, comment ne pas mentionner la Chanson de Roland, une des premières œuvres de la littérature française. Bien des œuvres ont atteint le statut d’épopée, de l’Odyssée et du Ramayana. La guerre comme spectacle peut être servie par le théâtre, l’opéra, le cinéma. Les Perses d’Eschyle, Apocalypse Now, offrent un chaos ininterrompu de représentations symboliques. Même Alexandre Nevski d’Eisenstein, œuvre de propagande commandée par Staline, atteint des sommets esthétiques. Cet ouvrage collectif se lit et se savoure, sa richesse n’égale que sa diversité, la multiplicité des approches, des discours esthétiques, des lieux visités.

À lire aussi : Une guerre sans fin, de Pierre Lellouche

Une guerre sans fin, de Pierre Lellouche

La guerre au cœur de la civilisation

Pomélos, la guerre est au cœur de la civilisation grecque. La qualité la plus appréciée du citoyen est l’arétè, qui s’exprime d’abord par le courage et l’efficacité au combat. Le mot est apparenté à celui d’aristocratie qui désigne ceux qui sont les plus aptes à gouverner. L’arétè est aussi une vertu des dieux et des héros dont les exploits ont rendu service à la cité et aux hommes. Ils sont armés : Zeus, le « père de dieux et des hommes, de la foudre qui déclenche l’orage et foudroie l’ennemi, Athéna de la lance, Apollon de l’arc, ou chez les héros, Héraclès de la massue, pour ne prendre que quelques exemples. Saveur esthétique de l’héroïque (Vïra) dans l’Inde ancienne, la guerre comme chaos dans les épopées, chansons de geste au Moyen-Âge, pièces martiales dans l’opéra de Pékin, que de domaines explore cet ouvrage collectif qui se penche longuement sur la guerre et les séries télévisées, la guerre et les jeux vidéo, le football, comme symbolisation de la guerre. La guerre, comme fait total a entretenu, dès ses origines, d’étroites sinon d’intimes relations avec l’art sous toutes ses formes et n’a cessé de le faire en traversant le temps.

Jean Baechler (dir.), La Guerre et les Arts, Hermann, 2018.

Vous appréciez nos articles ? Partagez-les sur vos réseaux sociaux !
Tags: ArtguerreRecensions
Eugène Berg

Eugène Berg

Eugène Berg est diplomate et essayiste. Il a été ambassadeur de France aux îles Fidji et dans le Pacifique et il a occupé de nombreuses représentations diplomatiques.

A lireaussi

Georges Mathieu le Magnifique
Art et Géopolitique

Georges Mathieu le Magnifique

De Aude de Kerros
13 janvier 2021
Une lecture géopolitique du destin d’Aznavour
Art et Géopolitique

Une lecture géopolitique du destin d’Aznavour

De Jean-Marc Holz
2 janvier 2021
Film. Sebastiao Salgado, Le sel de la terre
Art et Géopolitique

Film. Sebastiao Salgado, Le sel de la terre

De Revue Conflits
24 décembre 2020
Recette des terroirs : la volaille entre deux saisons
Actualités

Recette des terroirs : la volaille entre deux saisons

De Revue Conflits
23 décembre 2020
Fenêtre sur le monde. Géopolitique de la cravate
Art et Géopolitique

Fenêtre sur le monde. Géopolitique de la cravate

De Jean-Baptiste Noé
18 décembre 2020

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les podcasts de la Revue Conflits

Profitez-en

Conflits abonnements

> Découvrir les offres

La newsletter de Conflits

Thank you!

You have successfully joined our subscriber list.

En kiosque actuellement

Conflits n°26

> Acheter le magazine
> Déjà abonné ? Lire le magazine

Les articles les plus lus

  • Confidences d’un guerrier de haute mer

    Confidences d’un guerrier de haute mer

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Identifier, protéger et valoriser le patrimoine : enjeux géopolitiques

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • La taxe GAFA est-elle utile à la France ?

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Bouddhisme et islam, un affrontement inévitable ?

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0
  • Complotisme autorisé et complotisme interdit

    0 partages
    Partager 0 Tweet 0

A propos de Conflits

Contacter Conflits

Les auteurs

Inscrivez-vous à la newsletter de Conflits

Mentions légales

Conflits est édité par la Société d’Édition et de Presse Antéios (SEPA). Gérant et directeur de la publication : Gil MIHAELY. Siège social : 32 rue du Faubourg Poissonnière 75010 PARIS.

RCS Paris n°802 072 504. Dépôt légal à parution.
Commission paritaire : 0624 I 92339

CGV

CGV Apple Store

Déjà client ?

> Lire les magazines

> Mon compte (abonnements, factures…)

Où trouver Conflits en kiosque

> Trouver le marchand de journaux le plus proche de chez moi (France uniquement)

  • Accueil
  • Thèmes
    • Economie, énergies et entreprises
    • Droit
    • Religion
    • Conflits armés
    • Mers et Océans
    • Criminalité et terrorisme
    • Art
  • France
  • Europe
    • Europe occidentale
    • Europe de l’est
  • Afrique
    • Afrique subsaharienne
    • Maghreb
    • Moyen-Orient
  • Amérique
    • Amérique du Nord
    • Amérique latine
  • Asie
    • Asie du Sud
    • Asie de l’Est
    • Asie du Sud-Est
    • Pacifique
  • Livres
  • Médias
    • Actualités
    • Podcasts
  • > JE M’ABONNE
  • Déjà client ?
  • Lire le magazine

© 2019 Conflits

Nous utilisons des cookies afin de mesurer l'audience du site.J'ACCEPTEPolitique de confidentialité

Êtes-vous sûr de vouloir vous déconnecter ?

Déconnexion