Le Kazakhstan peut-il devenir une destination touristique ?

17 mai 2022

Temps de lecture : 2 minutes
Photo : Région d'Atyraou au bord de la mer Caspienne, Kazakhstan
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Le Kazakhstan peut-il devenir une destination touristique ?

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Doté de paysages très variés, montagnes, mers, steppes, d’une capitale ultra-moderne et de bâtiments culturels anciens, le Kazakhstan cherche à devenir une destination touristique. Peut-il réussir son pari ?

Joanna Lillis. Parution origniale dans Eurasianet. Traduction de Conflits.

Le Kazakhstan, pays enclavé, n’est pas le premier pays qui vient à l’esprit de la plupart des touristes comme destination pour des vacances à la plage.

Mais cet été, les tour-opérateurs vantent les mérites des voyages au Kazakhstan pour les Russes qui ne peuvent atteindre leurs destinations de vacances traditionnelles en raison des sanctions et des restrictions de voyage précipitées par la guerre en Ukraine.

Le Kazakhstan est en passe de devenir la nouvelle Turquie, selon les arguments de vente enthousiastes des agences de voyage russes.

Baignade sur la Caspienne

Le voisin méridional de la Russie est peut-être enclavé, mais il a une mer : la Caspienne, la plus grande étendue d’eau intérieure du monde. Et Aktau, ville pétrolière animée située sur les rives orientales de la mer, propose des séjours tout compris dans un hôtel cinq étoiles « dans le style turc », s’enthousiasme l’Association russe des tour-opérateurs.

« Les vacances en bord de mer au Kazakhstan n’étaient pas proposées par les tour-opérateurs jusqu’à cette année. Mais la crise géopolitique et les sanctions dans le domaine de l’aviation ont entraîné une grave pénurie de possibilités de vacances balnéaires pour les étrangers », explique-t-elle avec un certain euphémisme.

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De nombreux vols relient la Russie à la Turquie. Mais comme aucun vol ne dessert les pays de l’Union européenne et que certains États de l’UE ne délivrent pas de visas aux Russes, les personnes souhaitant prendre le soleil dans les hauts lieux traditionnels de l’été en Méditerranée n’ont guère d’autre choix.

C’est ce qui fait du Kazakhstan une option attrayante, selon la vision optimiste de l’Association des tour-opérateurs.

Le temps est chaud et ensoleillé et il existe un vol direct de Moscou à Aktau sur la compagnie nationale russe Aeroflot, souligne-t-elle. La compagnie aérienne a relancé ses vols vers le Kazakhstan en avril après avoir suspendu tous ses vols internationaux en mars, à l’exception de ceux vers le Belarus, en raison des sanctions.

Le prix des vacances à Aktau n’est cependant pas compétitif pour les Russes. En mai, un séjour d’une semaine tout compris pour un couple dans un hôtel cinq étoiles coûte environ 180 000 roubles, soit 2 500 dollars. Un forfait similaire en Turquie coûte environ deux tiers de cette somme.

Certains se demandent si le service sera à la hauteur des normes turques.

Mais le Kazakhstan peut s’avérer une option attrayante pour les Russes qui craignent de recevoir un accueil moins chaleureux lorsqu’ils se rendent à l’étranger pour prendre le soleil sur la plage pendant que les Ukrainiens subissent les bombardements de leurs compatriotes.

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