Le Power au Siberia 2 est un projet de gazoduc porté par la Russie pour acheminer du gaz naturel depuis les gisements du Yamal (Sibérie occidentale) jusqu’à la Chine, en passant par la Mongolie. Le but est de créer une zone asiatique d’acheminement du gaz.
Il s’agit d’un projet majeur de gazoduc proposé par la Russie (via Gazprom) pour acheminer du gaz naturel depuis les gisements du Yamal (Sibérie occidentale) jusqu’à la Chine, en passant par la Mongolie.
Le mémorandum d’entente a été signé début septembre 2025 dans le cadre de la visite de Vladimir Poutine en Chine, marquant un tournant après près de 20 ans de négociations.
Le gazoduc devrait transporter jusqu’à 50 milliards de mètres cubes de gaz par an sur une durée estimée à 30 ans, offrant ainsi à la Chine une source d’énergie stable et à la Russie un débouché stratégique face au recul des exportations vers l’Europe.
Sa longueur estimée est d’environ 2 600 km, empruntant un tracé traversant la Mongolie, conçu pour livrer du nord de la Chine.
Ce contrat permet à la Chine de réduire sa dépendance au GNL (gaz naturel liquéfié), notamment aux importations américaines, en accédant à une source terrestre plus stable et moins onéreuse[1].
Face aux sanctions occidentales liées à la guerre en Ukraine, la Russie réoriente ses exportations vers l’Asie, compensant ainsi la perte de son marché traditionnel européen.
Poutine a souligné que cet accord repose sur des prix basés sur un modèle de marché, garantissant une relation gagnant-gagnant, sans subventions.
D’après plusieurs analyses, la Chine, disposant d’un pouvoir de négociation plus fort, pourrait imposer les modalités, notamment le prix, le financement, et le calendrier de construction, accentuant une certaine dépendance russe.
Ce pipeline pourrait bouleverser le marché du gaz, en affaiblissant la demande pour le GNL, notamment américain. Les exportateurs américains pourraient voir une partie de leur activité compromise, avec des projets potentiellement annulés ou retardés.
Ce contrat de très long terme garantit à la fois la provision du gaz pour la Chine et un revenu stable pour la Russie. Ceci renforcera davantage la coopération entre les deux partenaires stratégiques.
[1] « Power of Siberia 2 » : la Chine et la Russie ressuscitent un gazoduc de 7.000 kilomètres pour défier l’Amérique, par Nicolas Rauline, Les Echos, publié le 2 sept. 2025.