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Prospective géopolitique : les États-Unis sur le chemin de la conversion au réalisme

Revue Conflits De Revue Conflits
30 janvier 2017
Dans Amérique
4 Minute de lecture
Prospective géopolitique : les États-Unis sur le chemin de la conversion au réalisme
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Le National Intelligence Council vient de publier son nouveau rapport de prospective pour 2035. Prenant le contre-pied du précédent – dont les prévisions s’étaient révélées à l’opposé de ce qu’il advint – ce dernier s’est plié à un soupçon d’exigence et par conséquent de réalisme. Il est intitulé Paradoxe du progrès. L’idée sous-jacente en est que le déferlement de la violence loin d’être la conséquence logique de l’effacement des frontières protectrices, se présente comme la rançon ou le sous-produit inéluctable du progrès.

À ceux qui s’interrogent sur les inévitables violences résultant des migrations massives ou bien sur les milliers de morts provoqués par le conflit syrien,  le rapport apporte désormais une réponse imparable : ce que vous vivez n’est qu’un paradoxe du progrès. Les auteurs ont toutefois conscience que ce dernier n’est pas universellement apprécié. Il est d’ailleurs notable qu’une référence ait été faite à la perception russe de la décadence de l’Europe alors même que la notion de décadence est considérée comme une construction mentale ou un jugement moral par les sphères intellectuelles auxquelles se rattachent les auteurs.

Les références à la démocratie sont majoritairement ponctuées d’interrogations très sérieuses quant à son devenir. Le rapport évoque la fin de la démocratie, une démocratie qui ne va plus de soi, une démocratie remise en cause, ou une démocratie fragile dont le cours semble s’être inversé. La monarchie n’est donc pas très loin même si le rapport préfère à ce mot le vocable d’autocratie. Peut-être une référence subliminale au Tsar, jadis qualifié d’autocrate de toute les Russies.

Dans le rapport, les notions d’islam et de démocratie semblent s’être éloignées l’une de l’autre. L’on ne trouve plus qu’une seule référence au démocrates musulmans, comme si les auteurs ne faisaient plus semblant d’y croire. Le mot de propagande apparaît à huit reprises, mais il n’est jamais associé à l’islam, toujours à la Russie. Une certaine défiance semble pourtant être apparue vis à vis de l’islam. Un islamiste est décrit dans le glossaire comme une personne visant à propager l’islam par des moyens violents ou pacifiques. Quel croyant ne le serait pas ?

Les auteurs envisagent pour la première fois une planète, divisée en îles et par conséquent dé-mondialisée (c’est l’intéressant scénario islands). Ils constatent par ailleurs que le progrès s’est accompagné de chocs. Soit dit en passant, certains analystes ont prétendu que l’Etat américain avait conçu une stratégie du choc, visant à exporter le chaos afin de ralentir son propre déclin. Cette hypothèse repose sur une base très fragile dans la mesure où elle présuppose une volonté unique et constante à la tête de la diplomatie américaine. Pourtant, le National Intelligence Council ne la dément pas. Maintenant que le chaos a été effectivement semé par les interventions militaires occidentales successives, il préconise l’inaction absolue. Les auteurs déclarent avec un brin de cynisme : « Il serait tentant d’imposer l’ordre au sein de ce chaos apparent, mais cela coûterait trop cher à court terme et échouerait à long terme ».

Le rapport constate que les flux migratoires se multiplieront dans les prochaines années – un avertissement dont Jacques de La Palice ne se serait pas étonné – et met en garde les élites contre les actes réflexes de leurs peuples, tentées par une attitude « nataliste et anti-establishment ». Pour ceux doutant encore que l’attitude donnée en modèle est celle qui stérilise la vie, la preuve vient d’en être à nouveau faite. Un développement particulier est consacré au nativisme, courant politique censé promouvoir les intérêts des natifs au détriment des immigrés en mettant en valeur les coutumes locales au détriment des cultures importées. Quant au libéralisme mondialisé – qui dénie aux individus le droit à une patrie – il est décrit comme un courant dangereusement menacé par la résurgence des identités. Le rapport du National Intelligence Council mentionne à quinze reprise la place grandissante des robots, l’être humain semble moins l’intéresser puisque l’expression n’apparaît que deux fois.

Quelle place occupe la France dans ce rapport ? Peu de chose en  vérité. Elle n’est citée que treize fois, n’ayant pas choisi d’être, elle est presque oubliée. De son côté, la Russie – dont la population n’est que deux fois supérieure – est mentionnée cent-trente fois, soit dix fois plus. S’étant dotée de chefs réels, sans doute existera t’elle davantage dans les années à venir.

Thomas Flichy de La Neuville
Professeur à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr

Crédit photo : www.glynLowe.com via Flickr (cc)

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Tags: États-UnisfrontièresRussie
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Fondée en 2014, Conflits est devenue la principale revue francophone de géopolitique. Elle publie sur tous les supports (magazine, web, podcast, vidéos) et regroupe les auteurs de l'école de géopolitique réaliste et pragmatique.

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