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Tourisme : un modèle de société

Jean-Baptiste Noé De Jean-Baptiste Noé
14 juillet 2020
Dans BAC, Economie, énergies et entreprises
4 Minute de lecture
Tourisme : un modèle de société

Tourisme de masse en bord de mer © Pixabay

Souvent critiqué, le tourisme de masse a bon dos. Pourtant, il n’est pas sans bénéfices d’un point de vue économique, il ne serait pas encouragé par de nombreux pays sinon. Entre avantages et inconvénients, quel bilan économique du tourisme peut-on dresser ?

On peut égrener les chiffres du tourisme : le nombre de voyageurs, le PIB généré supposé, les emplois induits, etc. Mais là n’est pas l’essentiel. Le tourisme est une véritable industrie insérée au cœur de notre modèle de société, nourrissant et façonnant des activités multiples. Quelles que soient les récriminations que l’on peut avoir contre le tourisme de masse, on ne peut négliger les conséquences qu’il a sur l’amont et l’aval de notre économie.

L’existence d’une économie du tourisme

En amont, le tourisme nourrit de nombreux secteurs. L’hôtellerie et la restauration principalement, ce qui suppose le secteur agricole et agroalimentaire mais aussi les arts de la table et ménager. La mise en péril des hôtels fragilise les corps de métiers qui travaillent pour eux : vaissellerie, décoration, fleuriste, lingerie ; que ce soit pour des hôtels de luxe ou des standings plus simples, ils sont tous fragilisés par l’arrêt du tourisme. Le secteur textile est ainsi dépendant du tourisme pour une partie non négligeable de ses activités. Que vont faire les vignerons, les brasseurs, les maraîchers, les paysans, si les débouchés de la restauration ne redémarrent pas ? Derrière le tourisme, c’est tout le secteur agricole qui est encore fragilisé.

A lire aussi: Podcast : Tourisme : évolutions et perspectives

En amont toujours, c’est l’ensemble de l’industrie des transports et de leurs fournisseurs qui sont gravement pénalisés par l’arrêt du tourisme. Airbus au premier chef, cloué au sol au même titre que ses avions, mais aussi les fabricants des moteurs, des pièces aéronautiques et informatiques. Les chantiers navals vont également souffrir grandement de l’arrêt des croisières ; de quoi déstabiliser un secteur déjà fragile.

Les influences du tourisme sur d’autres secteurs économiques

En aval, ce sont de nombreux territoires qui sont déstabilisés par l’arrêt ou le reflux des activités touristiques. Cette activité a une imprégnation géographique et territoriale majeure. Elle vit et se développe grâce à la qualité des paysages et des monuments qu’elle valorise en attirant les visiteurs. Mais elle contribue aussi à façonner ces territoires. Dans le cas français, de nombreux villages et bâtiments ont été restaurés grâce au tourisme, afin d’accueillir davantage de monde. On peut regretter le fait que des centres-villes prennent des allures de parc d’attractions, mais sans l’activité touristique, même modeste, nombreux sont les bâtiments qui seraient restés à l’état de ruine. On ne compte plus, depuis trente ans, le nombre de petits musées qui se sont créés pour mettre en valeur le patrimoine local : musée du verre, de la forge, de la vie agricole et rurale, musée de la mine, etc.

Grâce au tourisme, c’est toute une partie du patrimoine et de l’histoire locale qui a été ressuscitée ou sauvée. À cela s’ajoutent les festivals et les fêtes populaires, comme le Tro Breiz en Bretagne et les bravades en Provence. L’exemple le plus emblématique est le carnaval de Venise, réinventé en 1979 alors qu’il n’était plus pratiqué depuis près de deux siècles. Le tourisme a valorisé des espaces qui étaient jusqu’alors répulsifs comme les littoraux et les montagnes, il a permis de classer et de protéger des sites archéologiques majeurs qui auraient sinon disparu. Sans le tourisme, il n’y aurait pas eu de sauvegarde des sites naturels remarquables avec la création de par le monde des parcs nationaux, dont Yellowstone a été le premier en 1872. Il y a les excès du tourisme de masse : les littoraux bétonnés, les falaises et les forêts souillées de déchets, les touristes en tee-shirt et en tongs agglutinés devant des chefs-d’œuvre ; mais il y a aussi de nombreuses activités économiques qui vivent voire renaissent grâce au tourisme.

A lire aussi: Málaga, la ville espagnole dynamique qui aspire à mieux

Le cœur du modèle social actuel

Cela renvoi à ce que le tourisme est. Soif de la découverte, attrait de l’originalité, du dépaysement, attirance pour la culture, le patrimoine, l’art. Il possède aussi une part de mimétisme tant il est bon d’aller là où les autres se rendent, tout en ayant l’impression d’avoir fait un voyage unique. Cette activité a beaucoup évolué depuis les années 1970, comme ont évolué des groupes comme Accor et le Club Med, modifiant leurs offres au gré des évolutions de la société. Le tourisme est l’enfant de la productivité. C’est grâce à l’accroissement de la productivité que le temps de travail a pu diminuer, ouvrant ainsi la voie aux loisirs et aux vacances pour tous, et que le prix des transports et donc des voyages a très fortement diminué, permettant à une population de plus en plus nombreuse de voyager de plus en plus loin et de plus en plus souvent. Plus qu’une activité ou une industrie, le tourisme est le cœur de notre actuel modèle social.

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Tags: abonneéconomieloisirssociétés occidentalesTourisme
Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé

Docteur en histoire économique (Sorbonne-Université), professeur de géopolitique et d'économie politique. Il est rédacteur en chef de Conflits et il dirige le cabinet d'intelligence économique Orbis Géopolitique.

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