Lorsqu’un séisme survient, les informations qui circulent mentionnent souvent deux notions : la magnitude et l’intensité. Deux notions qui désignent deux réalités différentes. Explication
La magnitude : l’énergie libérée par le séisme
La magnitude mesure la quantité d’énergie libérée à la source du séisme, c’est-à-dire au niveau du foyer, en profondeur. Il s’agit d’une mesure objective et unique pour chaque séisme, quelle que soit la distance à laquelle on se trouve.
Elle est calculée à partir des données enregistrées par les sismomètres.
Elle est exprimée selon l’échelle de Richter (ancienne) ou, plus précisément aujourd’hui, l’échelle de magnitude de moment (Mw).
C’est une valeur logarithmique : une magnitude de 6 libère environ 32 fois plus d’énergie qu’une magnitude de 5.
L’intensité : les effets ressentis en surface
L’intensité, quant à elle, mesure les effets du séisme sur les personnes, les bâtiments et l’environnement, à un endroit donné. Elle dépend donc :
de la distance à l’épicentre,
de la profondeur du séisme,
de la géologie locale,
et de la qualité des constructions.
Elle est généralement exprimée selon l’échelle EMS-98 (en Europe) ou l’échelle de Mercalli modifiée (MMI) aux États-Unis, qui vont de I (non ressenti) à XII (destruction totale).
La magnitude nous indique la puissance intrinsèque du séisme, tandis que l’intensité décrit comment il est ressenti ou perçu localement. Les deux informations sont complémentaires pour évaluer un événement sismique, comprendre ses impacts, et organiser les secours.