<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> La grande stratégie de la Suisse

26 novembre 2023

Temps de lecture : 11 minutes
Photo : Les gardes suisses, l'image à Rome de la puissance helvétique. (c) pixabay
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La grande stratégie de la Suisse

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La Suisse suit son bonhomme de chemin sans mot dire. Pas d’affirmation de puissance ni de modernité, mais ce pays souverain a les atouts en main pour défier le monde en mutation. Finalement, il est loin d’être neutre.

Article paru dans le numéro 48 de novembre 2023 – Espagne. Fractures politiques, guerre des mémoires, renouveau de la puissance.

Carl Spitteler, écrivain suisse et prix Nobel de littérature, a dit un jour : « Si les Suisses avaient construit les Alpes eux-mêmes, elles ne seraient pas si hautes, elles seraient plus modestes. » Cette humilité revendiquée marque une Suisse moderne, sûre d’elle, mais préférant la neutralité et la discrétion, si bonne pour les affaires. Car voici au fond le véritable caractère suisse : celle d’être toujours en pointe d’une certaine modernité.

Comment se fait-il que cette nation si diverse (quatre langues, deux religions principales) affirme aussi fortement sa cohésion ? D’où vient cette unité qui force l’admiration et qui se perpétue, là où d’autres ont échoué (Yougoslavie, malgré une langue commune) ou sont en piteux état (Belgique, malgré une religion partagée). En Suisse, la nation précède l’État. La Suisse hérite d’une construction nationale très longue (plus de sept siècles) et suffisamment solide pour agglomérer, peu à peu, de nouvelles couches qui s’amalgament au noyau national partagé. Dès lors, l’exception suisse permet de s’affirmer et de mettre en pratique une conception exigeante de la souveraineté. Ce qui était anomalie au temps de la mondialisation triomphante devient un atout à l’heure des resserrements nationaux.

Un noyau médiéval

Les terres qui constituent aujourd’hui la Suisse appartenaient autrefois à la Lotharingie, ce territoire central issu du traité de Verdun (843) et qui organisait le partage de l’Empire carolingien. L’ancien royaume de Bourgogne est divisé en plusieurs parties : une partie occidentale (à l’ouest de la Saône) qui deviendra le duché de Bourgogne, un comté de Bourgogne qui deviendra la future Franche-Comté, une Bourgogne transjurane (aussi appelée « royaume de Haute-Bourgogne ») qui inclut l’actuelle Suisse occidentale, la Bourgogne cisjurane et le comté de Provence. La féodalité se met en place et plusieurs familles essaient d’asseoir leur autorité : comtes de Savoie, comtes de Gruyère, Hohenstaufen et Habsbourg. La mainmise des Habsbourg devient lourde pour les populations locales. À la mort de Rodolphe de Habsbourg, en 1291, les hommes libres des vallées d’Uri, de Schwytz et de Nidwald renouvellent un « pacte d’alliance juridique et défensive éternelle ». Nous n’avons pas trace du traité précédent.

Toutefois, ce traité n’a été découvert qu’assez tardivement et les mythes fondateurs de l’identité suisse sont légèrement postérieurs. Le serment de Grütli a lieu en 1307 et réunit les membres des vallées d’Uri, de Schwytz et d’Unterwald qui, face aux vexations des baillis (représentants) des Habsbourg (entretemps devenus empereurs du Saint Empire romain germanique) jurent de libérer les trois vallées et de vivre ou mourir en hommes libres. Ce pacte des trois cantons est la matrice de la Suisse primitive. Guillaume Tell est un autre mythe de cette époque : le bailli a fait élever un mât surmonté de son chapeau et exige que les habitants le saluent. Guillaume passe devant en ignorant l’obligation (nous sommes fin 1307). Il est condamné à tirer un carreau d’arbalète sur la pomme posée sur la tête de son fils. Par la suite, Guillaume Tell tuera le bailli. Le mythe de Guillaume Tell offre plusieurs clefs de lecture : le peuple voit en lui l’homme du peuple qui libère le pays de l’oppresseur, quand les élites discernent le rassembleur politique qui donne en germe la confédération. Aujourd’hui, le personnage de légende supplante le personnage historique.

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La confédération primitive va s’élargir au cours du XIVe siècle. Les trois entités d’origine vont conclure un réseau d’alliances défensives : Lucerne (1332), Zurich (1351), ville de Zoug et vallée du Glaris (1352), Berne (1353). Cette « confédération des VIII cantons » aborde une bannière commune dès 1359, constituée de deux bandes blanches croisées sur fond rouge : le motif du drapeau suisse est ainsi constitué (même si les armoiries suisses ne sont officialisées qu’en 1815). En 1370, les huit cantons signent une nouvelle charte qui unifie le droit existant et rend chaque homme égal devant la justice. Les Habsbourg ne renoncent pas et tentent de réinstaller leur mainmise. Deux batailles en 1386 et 1388 voient des montagnards inférieurs en nombre battre des troupes expérimentées : la réputation guerrière des Suisses débute alors.

Les cantons suisses ont assuré leur indépendance vis-à-vis des seigneurs locaux, tout en restant sujets du Saint Empire. Au cours du XVe siècle, ils vont s’étendre soit par conquête soit en nouant de nouvelles alliances (Appenzell, Valais, Saint-Gall). L’Argovie est conquise en 1415, la Thurgovie en 1460. Mais à cause de la croissance des États de Bourgogne, les confédérés s’allient avec les Français (Louis XI) et déclarent la guerre en 1474 à Charles le Téméraire. Ils participent à la bataille de Nancy (1477) qui met fin à la guerre. La région d’Aigle leur est attribuée tandis que Fribourg puis Soleure rejoignent la confédération en 1481.

Maximilien d’Autriche réorganise alors l’empire et instaure un nouvel impôt. Les confédérés le refusent et vont battre les troupes impériales lors de la guerre de Souabe. En 1499, le traité de Bâle reconnaît de facto l’indépendance des cantons suisses (qui ne sera reconnue de jure qu’en 1648, à l’occasion des traités de Westphalie). Bâle et Schaffhouse deviennent des cantons en 1501, suivie d’Appenzell en 1513. La confédération des XIII cantons est née et dure jusqu’en 1798.

Ainsi, en un peu plus de deux siècles, des territoires montagnards réussissent à s’unir et s’ériger en puissance indépendante au cœur de l’Europe, à la jonction du royaume de France et de l’Empire germanique. Cela tient à leur situation géographique : le noyau est alpin, au bord du lac des Quatre-Cantons. Cependant, l’aménagement du col du Saint-Gothard, à partir de 1220, permit de prendre le pas sur les autres routes de traversée alpine (col du Saint-Bernard) et contribua à l’enrichissement des villes de Zurich et de Milan. Est-ce un hasard si le canton d’Uri, qui lie le Gothard au lac des Quatre-Cantons, fait partie des trois premières entités à nouer une alliance (même si c’est celui de Schwytz qui donna son nom au futur pays) ?

Mais outre une géographie montagneuse peu propice à la domination extérieure, outre la prospérité due au trafic de marchandises, une autre caractéristique paraît fondamentale et extrêmement moderne : celle de ces hommes qui se considèrent comme égaux et libres. Cette approche fait penser au mouvement communal de la « renaissance médiévale » du XIIe siècle, qui se passe plus à l’ouest (Champagne, Flandres) ou au sud (Italie). Mais ces communes continuent d’observer les structures politiques supérieures (comtés, duchés, royaumes) et sont divisées en classes sociales bien définies. Il n’est rien de tel chez les Suisses qui s’organisent dans un milieu principalement rural et optent pour une égalité de tous les « citoyens », même si le mot est anachronique. Le fondement de la Suisse réside pourtant là, dès l’origine : une unité fondée sur un espace géographique commun et l’adhésion de chacun au projet partagé, quelle que soit son origine (et bientôt sa langue ou ses croyances). La construction nationale helvétique a donc des racines historiquement très profondes.

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De l’engagement extérieur à la neutralité

À peine groupés à 13, les Suisses sont entraînés dans les guerres d’Italie où ils sont tour à tour alliés ou ennemis des Français. S’ils prennent le contrôle du Tessin, ils subissent une mémorable défaite en 1515 à Marignan et signent la paix de Fribourg avec la France : ils lui fourniront des mercenaires. C’est un double tournant : les confédérés ne participeront plus aux guerres du continent et ne fourniront désormais que des mercenaires. L’observateur discerne là les prémices de la neutralité, mais aussi le maintien d’une forte culture militaire.

Le XVIe siècle qui débute est aussi celui de la réforme protestante : Zwingli convertit Zurich puis une grande partie de la confédération. Elle va se déchirer au cours de quatre guerres internes (1529, 1531, 1656 et 1712). La diète fédérale est divisée entre sept cantons catholiques, deux mixtes et quatre réformés, moins nombreux, mais plus peuplés. La Contre-Réforme catholique agit ensuite et aboutit à la division du canton d’Appenzell en deux, l’un catholique, l’autre protestant (1597). Mais à l’ouest de la Confédération, le pays de Vaud, Neufchâtel et Genève passent au protestantisme. Calvin fonde la république de Genève (1541). Or ces territoires n’entrent pas encore dans la Confédération, même si Genève s’y allie. Voici la matrice d’une expansion suisse vers l’ouest et bientôt le sud.

Pendant la guerre de Trente Ans, au début du XVIIe siècle, la Suisse reste neutre, mais mobilise plus de 30 000 soldats pour garantir cette position. Elle est reconnue officiellement indépendante lors des traités de Westphalie (1648). Elle entre dans une longue période de prospérité, renforcée par l’arrivée de huguenots français après la révocation de l’édit de Nantes.

Avec la Révolution, le voisin français devient encombrant. Il saisit Genève et Bâle en 1792. En 1798, la France envahit la Suisse et Berne capitule assez rapidement. Une république helvétique est installée, mais les conflits entre centralisateurs et fédéralistes sont incessants. En 1802, Napoléon intervient et par l’Acte de médiation, il rétablit le calme : on revient aux frontières cantonales d’origine, sauf le canton de Berne qui est amputé des cantons de Vaud et d’Argovie. Les cantons de Saint-Gall, de Thurgovie, du Tessin et des Grisons sont également créés par la réunion de bailliages communs. Le Valais et Genève sont annexés (Neufchâtel est transformé en principauté, offerte au maréchal Berthier). Jusqu’à 1813, la Suisse est un protectorat français.

En 1815, à la chute de l’empire, un nouveau pacte fédéral est signé entre les cantons. Il établit une confédération de cantons indépendants liés entre eux par un traité commun. Au Congrès de Vienne, les Alliés reconnaissent la neutralité perpétuelle de la Suisse et lui octroient trois nouveaux cantons (Valais, Genève et Neufchâtel). Ils sont désormais 22.

Après la révolution française de 1830, une partie des cantons se démocratise par la généralisation du droit de vote. Mais un parti radical-démocratique émerge, partisan d’un système plus centralisé et anticatholique. Une guerre civile éclate en 1847 qui conduit à une nouvelle Constitution. La Suisse devient officiellement fédérale et les velléités catholiques sont dominées. Des institutions communes sont mises en place (Conseil fédéral et Assemblée), Berne devint capitale et le franc suisse est instauré en 1850. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, la Suisse reste neutre, mais mobilise. De nombreux réfugiés (armée Bourbaki) sont accueillis par la Croix-Rouge nouvellement créée. Les droits de référendum sont progressivement installés (1874) avec initiative populaire (1891). La tension avec la minorité catholique demeure (rupture des relations diplomatiques avec le Saint-Siège en 1874), mais de premiers progrès sociaux sont décidés.

Ainsi, alors que le cœur alémanique luttait originellement contre une domination germanique, l’extension à l’ouest et au sud a provoqué des frottements avec un autre voisin, la France. Notons que cette extension se fait à partir de 1798 : Grisons et Tessin apportent la langue italienne, Vaud, Valais, Genève et Neufchâtel renforcent le français (qui n’était partiellement parlé que dans les cantons de Berne et de Fribourg). La période révolutionnaire transforme donc la Suisse en une nation plurilinguistique. La répartition religieuse entre catholiques et protestants est mieux répartie. Si l’État est laïc, 34 % de la population est catholique, 22 % protestante évangélique, 31 % non affiliée, 5 % musulmane, 2,5 % sont d’autres protestants.

Remarquons également que cette unité ne s’est pas faite sans heurts. Si à partir de 1515 la Suisse ne combat plus à l’extérieur de ses frontières, elle connaît cependant quatre guerres de religion pendant deux siècles, puis à nouveau une guerre civile en 1847. La réputation paisible et un peu indolente des Suisses est récente. Observons enfin la transformation de traditions anciennes : l’égalité entre tous est modernisée au moyen de la démocratie directe et de la pratique des votations.

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Ainsi, l’unité est stabilisée depuis le milieu du xixe siècle avec la mise en place de l’État fédéral. La Suisse va développer sa prospérité appuyée sur une souveraineté sourcilleuse, incarnée par la neutralité, seule façon de dépasser son enclavement géographique.

La Suisse moderne

Lors de la Première Guerre mondiale, les Suisses sont divisés, beaucoup d’entre eux (notamment alémaniques) soutenant les empires centraux. Finalement, la Suisse reste hors du conflit et le traité de Versailles reconnaît sa neutralité perpétuelle. Le Vorarlberg manque de lui être rattaché avant de rejoindre la république d’Autriche. La Suisse adhère en 1920 à la Société des Nations dont le siège est installé à Genève. Les années 1930 compliquent les choses : retrait de l’Allemagne et de l’Italie de la SdN, crise économique (dévaluation du franc suisse en 1936), radicalisation idéologique. Curieusement, les Suisses se concertent (notion de « défense nationale spirituelle », paix du travail qui privilégie la négociation dans les conflits sociaux) et le Conseil fédéral prépare la guerre en organisant les approvisionnements.

Après la défaite française de 1940, le pays est entièrement entouré des forces de l’Axe. Le général Guisan propose la stratégie du « réduit national » pour préparer une éventuelle guerre d’usure contre l’envahisseur potentiel. Elle maintient une politique ambiguë et commerce avec les deux belligérants. La prospérité se développe au cours de l’après-guerre. Un nouveau canton est créé par scission du canton de Berne, donnant naissance à un canton du Jura francophone (1979).

Après la guerre, le pays renforce cette politique de neutralité qui lui a permis de traverser sans trop d’encombres les deux guerres mondiales. Il n’adhère ni à l’ONU en 1945 (alors que la Suisse avait participé à la SdN et que l’ONU installe des bureaux dans l’ancien palais des Nations à Genève), ni à l’OTAN (1949), ni à la CEE (1957). La Suisse rejoint le Conseil de l’Europe (1963) et l’AELE (1960), mais son intégration européenne cesse là : en 1990, une votation refuse l’entrée dans l’EEE, l’Europe étant perçue comme menaçant la démocratie directe, mais aussi le secret bancaire. Des accords bilatéraux sont conclus (1999 et 2004, accords de Schengen) sans aller jusqu’à un accord global qui n’aboutit pas (2021). La Suisse rejoint finalement l’ONU en 2002, participant même au Conseil de sécurité en 2023-2024.

Elle se spécialise dans un rôle d’intermédiation internationale avec de nombreuses fondations et ONG attirées par sa neutralité : le Comité international de la Croix-Rouge ou le Fonds mondial pour la nature (WWF) sont suisses. Le siège européen des Nations unies, à Genève, accueille notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’Organisation internationale du travail (OIT) ; le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les conventions de Genève sur le droit de la guerre furent ainsi signées en Suisse. Et cette influence se traduit aussi dans le domaine économique (forum de Davos).

Mais le plus remarquable a été la mise en place d’un système économique qui a traversé les crises (chocs pétroliers des années 1970, mondialisation des années 1990 et 2000) pour se retrouver finalement en phase avec le retour généralisé d’un certain protectionnisme tempéré. Malgré l’absence de matières premières, la Suisse a développé une économie de services (banque, assurances, tourisme, transports) et d’industrie (agro-alimentaire [Nestlé], chimie, pharmacie, horlogerie de luxe, etc.). Sa stabilité, sa discrétion, sa sécurité juridique attirent. Son niveau de vie est désormais un des premiers au monde avec un chômage extrêmement faible. Le franc suisse n’a pas cessé de s’apprécier : en 1959, il vaut 1,14 franc français. Aujourd’hui, le franc suisse vaut quasiment un euro, soit 6,78 ex-francs français.

Mais tout n’est pas aussi limpide qu’il n’y paraît. La banque suisse s’est longtemps appuyée sur le secret bancaire, même s’il a été très allégé en 2009. La solidité est remise en cause régulièrement : grande fragilité d’UBS en 2008 à cause des subprimes (la banque est sauvée in extremis par les autorités), poursuites américaines en 2014 contre Crédit suisse (amende de 2,5 G€) et contre UBS en 2018 pour escroquerie, procès français avec une condamnation en appel à payer 1,8 milliard d’euros en 2021 pour fraude fiscale. Crédit suisse est racheté en urgence en 2023 par UBS pour éviter la faillite. La vie bancaire en Suisse au XXIe siècle n’est pas un long fleuve tranquille.

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Conclusion

La Suisse a ainsi dessiné un chemin très original. Enracinée fort loin dans l’histoire avec des caractéristiques fortes (égalité des citoyens qui se traduit par la démocratie directe, recherche permanente de consensus, neutralité forte et active), elle a su profiter de la modernité depuis près de deux cents ans pour inventer une prospérité remarquable. Très tôt, elle a choisi d’être ouverte, mais pas poreuse, souveraine sans être mondialisée. Elle veut préserver farouchement sa souveraineté et donc son système propre, ce qui ne signifie pas qu’elle se ferme au monde : ce n’est ni le Turkménistan ni la Corée du Nord et sa participation au système de Schengen démontre qu’elle peut tout à fait transiger et accepter les règles modernes des échanges. Elle constitue un modèle original, mais probablement inimitable.

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À propos de l’auteur
Olivier Kempf

Olivier Kempf

Le général (2S) Olivier Kempf est docteur en science politique et chercheur associé à la FRS. Il est directeur associé du cabinet stratégique La Vigie. Il travaille notamment sur les questions de sécurité en Europe et en Afrique du Nord et sur les questions de stratégie cyber et digitale.
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