Des mers plus calmes en perspective pour Taïwan
La politique taïwanaise et la trêve entre Trump et Xi signifient que les risques pesant sur l'île seront suspendus pendant quelques années.
La politique taïwanaise et la trêve entre Trump et Xi signifient que les risques pesant sur l'île seront suspendus pendant quelques années.
En moins de dix jours, la marine chinoise a successivement admis au service actif le 5 novembre le Fujian, son premier véritable porte-avions, et commencé le 14 novembre les essais à la mer du Sichuan, le plus grand porte-hélicoptères/drones au monde. En parallèle, l’APL-M poursuit la construction d’au moins deux porte-avions à propulsion nucléaire. Si la flotte chinoise a dépassé en nombre de coques son opposant de référence, l’US Navy, depuis 2016, elle est toujours en retard en termes de tonnage. C’est la raison pour laquelle elle s’active efficacement à combler ce manque de bâtiments de combat puissants auxquels Henry Kissinger faisait référence quand il disait qu’« un porte-avions, c’est 100 000 tonnes de diplomatie ».
Depuis juin 2025, le président kazakhstanais Kassym-Jomart Tokaïev a multiplié les déplacements de haut niveau : une séquence ouverte par des échanges bilatéraux avec Pékin, suivie d’un sommet à Washington puis d’une visite d’État à Moscou. En apparence disparates, ces visites dessinent en réalité une ligne claire : celle d’un Kazakhstan déterminé à s’affirmer au cœur des recompositions géopolitiques eurasiennes sans s’aligner entièrement sur aucun camp. Elles illustrent une fois encore la constance d’Astana dans sa diplomatie multivectorielle.